Test Call of Duty Black Ops Cold War : une vitrine technologique pour Nvidia ? sur PC
Vous le savez si vous avez suivi la campagne marketing intense qu’a fait la firme de Santa Clara autour du dernier jeu de Treyarch, Call of Duty : Black Ops - Cold War a eu droit à une attention toute particulière pour sa version PC. Développée par Beenox, cette dernière profite d’une optimisation vraiment poussée pour les joueurs équipés en GPU Nvidia, et nous allons ici vous en parler plus en détails, et vous donner quelques chiffres concernant les performances que l’on peut espérer avec les cartes RTX de la marque au caméléon.
On ne l’avait mentionné que dans notre test vidéo (que vous pouvez retrouver ci-dessous), mais Call of Duty : Black Ops Cold War fait partie des rares jeux PC à être particulièrement bien optimisés sur PC, ce qui est assez rare pour être mentionné. En effet, la puissance supérieure des ordinateurs gaming pousse souvent les développeurs à faire l’impasse sur l’optimisation de leurs jeux qui, de toutes façons, offriront une qualité graphique supérieure sur cette plateforme. Mais pour une fois, les joueurs PC sont bien servis, grâce au travail du studio Beenox qui a réalisé cette version du jeu, et grâce à Nvidia qui s’est servi du jeu pour étaler les performances de ses nouveaux GPU Ampère série 30. Il faut dire que le dernier jeu de Treyarch utilise un grand nombre de technologies issues de la suite Nvidia Gameworks, dont le RTX pour le ray-tracing, mais aussi le DLSS pour l’upscaling.
THINK DIFFERENT
Lors de notre premier playthrough de la campagne du jeu, nous avions un PC équipé d’une RTX 2080 Ti, et des drivers optimisés pour le jeu (version 457.30). La bonne surprise, c’est qu’il nous a été possible de jouer sereinement en 4K, toutes options au maximum (dont les effets calculés via le rat-tracing), mais à condition d’opter pour un réglage DLSS un peu plus intense que la moyenne. Avant d’entrer dans les détails, on rappelle que le DLSS est une technologie compatible avec les cartes GeForce RTX qui utilise l’accélération matérielle fournie par les Tensor Cores afin de faire tourner une IA Deep Learning. L’objectif de cette IA est de pouvoir réaliser de gains de performance en upscalant à la volée les images calculées par notre GPU, et en baissant plus ou moins la résolution native de l’image, ou de certains endroits de l’image. Dans l’absolu le système rappelle un peu le fonctionnement des anti-aliasing (type SSAA) ou certains endroits de l’image étaient calculés dans des résolutions supérieures, puis downscalés.
Call of Duty : black Ops – Cold War nous propose donc 4 niveaux d’intervention pour le DLSS. Le premier désactive simplement l’outil, ce qui oblige le GPU à calculer les 8.3 millions de pixels de chaque image. Le réglage qualité va minimiser l’upscaling, afin de proposer une image ayant une qualité maximale, mais au détriment du framerate, le setting équilibré offre un bon compromis entre les deux, tandis que l’option performance permet à tout le monde de profiter d’un framerate de folie, ce qui est particulièrement intéressant en multijoueurs, surtout si vous avez un écran hyper rapide qui supporte le 240Hz. Notre PC de test colle parfaitement aux recommandations faites pour le jeu, avec un i7-8700K, 32Go de Ram, et le jeu installé sur un SSD M.2 PCIE 3.0. Avec la RTX 2080 Ti, il fallait opter pour le réglage équilibré afin d’obtenir un jeu en 45-5fps, le réglage qualité nous faisait tomber au niveau des 30fps, tandis que sans la technologie d’upscaling, il devenait simplement impossible d’avoir un framerate acceptable à moins de rogner sur les options graphiques (baisser le RTX, se contenter d’un minimum d’anti-aliasing). En réalité, en jouant et en capturant notre gameplay en sus, on a souvent été obligé d’adopter le réglage performances, même si ce dernier ne nous faisait finalement pas gagner grand-chose de plus, la faute aux tensors cores de première génération de la 2080 Ti.
NEW Vs OLD
Depuis, nvidia nous a fait parvenir une RTX 3080, qui dispose pour sa part de cœurs RT de seconde génération, et de Tensor Cores de troisième génération (la seconde était dans les RTX série 20 Super). Au-delà du grain de puissance classique permis par l’architecture plus récente, et dont on peut se rendre compte sur les benchmarks déjà sortis, nous avons pu nous attacher à voir la grosse différence apportée par ces nouvelles unités de calcul dans leurs tâches spécifiques. Cette fois, sans DLSS, la RTX 3080 nous a permis d’osciller entre 35 et 40fps, ce qui est désormais jouable. Mais en activant le système, les gains sont devenus bien plus étonnants. Sur le réglage qualité on a ainsi obtenu 60fps, nous avons bondi à 80fps en mode performances, et obtenu plus de 90 FPS sur le réglage Performances. En clair, là où les anciens Tensor Cores permettaient un gain de 5 à 10fps dans le meilleur des cas, on peut désormais espérer 10 à 15fps de mieux sur les cartes RTX Série 30, soit presque trois fois plus dans certains cas, ce qui est énorme.
Vous l’avez compris, désormais, avec des unités de calcul spécifiquement dédiés à des technologies dont les effets sont radicalement différents, les méthodes d’essai habituelles des cartes graphiques vont devoir changer, et il faudra regarder de plus en plus attentivement les gains obtenus de cette manière. Ces derniers peuvent en effet avoir un impact énorme, et changer l’expérience de jeu bien plus drastiquement que la seule augmentation de la puissance de calcul FP32 qui était jusqu’alors le saint graal des joueurs. On vous propose d’ailleurs de retrouver ci-dessous notre test vidéo de Call of Duty : Black Ops – Cold War, tandis que notre test de la RTX 3070 est toujours accessible à cette adresse.