Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Bodycount sur X360

Test Bodycount
Les Notes
note Bodycount 7 20 note multi-utilisateurs Bodycount 1 5

Si nous n'étions pas très enjoué lors de la preview, le test de Bodycount ne fait que confirmer nos craintes : le FPS de Codemasters est tout simplement raté ! A l’époque, Black avait de la gueule mais était handicapé par son manque d'idées. Aujourd'hui, Bodycount, sa suite spirituelle, rate à peu près tout ce qui a été entrepris. Pas très beau, pas très inspiré, court, sans saveur, insipide mais pas foncièrement catastrophique grâce à son aspect défouloir assumé, Bodycount ne fera pas date et s’en ira des rayons comme il est arrivé, c'est-à-dire dans l’indifférence la plus totale.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Bodycount


Les plus
  • Défoulant !
  • Le côté explosif
Les moins
  • Très court
  • Arsenal limité
  • Multi anecdotique
  • Mode Coop peu passionnant
  • I.A. aux fraises
  • Système de visée foireux


Le Test

Au beau milieu de la tripotée de titres qui débarquent en cette rentrée, Bodycount fait partie des jeux outsiders qui veulent se faire une place au soleil. Mais être un FPS en 2011 n’est pas chose facile surtout face aux mastodontes que sont Battlefield 3 et Modern Warfare 3 pour ne citer que les plus attendus. Mais Codemasters n’a pas froid aux yeux et nous balance un Bodycount présenté comme la suite spirituelle de Black. Voilà qui aiguise notre curiosité…


L'action est omniprésente dans BodycountDès le départ, Bodycount ne rentrait pas dans la catégorie "guerre moderne" très populaire par les temps qui courent. La série des Call of Duty et des Battelfield peuvent tranquillement se reposer sur leurs lauriers. Non. Les développeurs de Guildford Studio ont clairement présenté leur bébé comme un FPS arcade où orgie de bastos rime avec explosions. Et pour s’y faire, pas besoin de travailler le scénario ! A-t-on vraiment besoin d’une histoire chiadée pour se prendre au jeu et envoyer six pieds sous terre des ennemis armés jusqu’aux dents ? C’est pourquoi le scénario de Bodycount ne restera ni dans les annales et encore moins dans les mémoires. Il est question ici d’un soldat super-entraîné qui bosse pour une organisation appelée le Network dont les méthodes pour résoudre les conflits favorisent la poudre plutôt que de longs discours. Et c’est d’abord en Afrique, puis en Asie et dans quelques bases secrètes de la Target, les ennemis bien mystérieux du jeu, que vous allez vous familiariser avec le système de jeu de Bodycount.


Les bons comptes….


Dans Bodycount, on pourra détruire les décorsSi l’on devait traduire leterme "arcade" pour un First Person Shooter, on dirait qu’il s’agit d’un jeu dans lequel on fonce tête baissée en laissant en stand-by sa matière grise. Bodycount mange de ce pain-là. Ici, tout est question de destructions, de frags à n’en plus finir et de grosses péteuses. A ce jeu-là, le soft de Codemasters séduira les amateurs de fusils d’assaut, de mitraillettes et de fusils-à-pompe. On notera pas moins de 10 armes de ces calibres-là. Ajoutons à cela des grenades et des mines de proximités et vous avez de quoi faire de jolis feux d’artifice surtout que le jeu n’est pas avare en bidons explosifs, jerricans d’essence et autres conteneurs hautement inflammables. L’association de tous ces éléments offre à Bodycount une action non-stop très bien rendue grâce à une interactivité avec les décors. Sans atteindre le paroxysme d’un Battlefield 2 : Bad Company, le titre s’en sort plutôt bien. Dans les favelas africaines, tous les décors en bois volent en éclats sous la cadence de vos tirs ou de vos jets de grenades, tandis qu’en Asie les murs en béton auront tendance à se décrépir. C’est sympathique, ça rajoute un peu de fun aux combats mais ça limite tout de même l’arsenal. Il est incompréhensible que pour un FPS, arcade ou non, les développeurs zappent sciemment les fusils snipers, les lance-roquettes ou les lance-grenades. A contrario, ils nous proposent un pistolet silencieux façon James Bond qui n’a strictement pas sa place dans Bodycount. C’est à n’y rien comprendre ! Si c’était dans le but de valoriser les bonus de soutien, on pourrait le comprendre. Ces bonus, au nombre de 4, vous avantagent durant les batailles. On retrouve l’adrénaline utile pour encaisser plus de dégâts sans trop morfler, les balles explosives qui vous procurent une plus grande puissance de feu, une frappe aérienne et une arme à impulsions qui élimine tous les ennemis autour de vous. Il faudra cependant récupérer des infos pour débloquer ces atouts. Et c’est en fraggant à tout-va que vous débloquerez un max d’infos. C’est à ce niveau-là que Bodycount vous invite à enchaîner les frags pour augmenter le nombre d’infos récoltées, grâce aux multiplicateurs, à des tirs précis et à bien d’autres conditions. Mais pour être tout à fait honnête avec vous, on peut très bien se passer de ces bonus pendant la campagne du jeu. D’ailleurs, malgré 17 missions, le jeu se torche en 4 heures en mode normal et à peine plus longtemps en mode difficile. Le pire dans tout ça, c’est que les développeurs de Bodycount se sont inspirés des mauvaises idées de Bungie pour leur level-design. Tout comme Halo 3, par exemple, on vous invitera à parcourir une à deux fois un même niveau histoire de rajouter des missions sans trop se fouler. De la poudre aux yeux, au même titre que le Mode Bodycount qui vous propose de refaire un niveau afin d’améliorer votre score. On s’en passera volontiers afin de tâter directement le mode multijoueur.


…font les bons ennemis



Le fusil à pompe, toujours aussi efficace à court-portée
Celui-ci se présente sous deux aspects. Tout d’abord le mode dit coop'. N’espérez pas pouvoir jouer la campagne à deux avec un ami, il s’agit ni plus ni moins que d’un mode "Survie" ou "Horde" pour les fans de Gears of War, ou "Baptême du Feu" pour ceux qui préfèrent Halo Reach. Durant 20 vagues de plus en plus longues, vous devrez dézinguer à tout va pendant trois-quarts d’heure. Sachant qu’il n’y a que 4 maps, on en fait vite le tour. Le second aspect multi de Bodycount est le traditionnel Deathmatch en solitaire ou en équipe. Ici aussi, il n’y a que 4 cartes à se mettre sous la dent. Au passage, ça pue à plein nez le DLC. Mais le pompon revient aux serveurs mal fichus, on passe le plus clair de son temps à patienter dans les menus, le temps que chaque joueur comprenne qu’il faut appuyer sur "Prêt", le temps que l’hôte de la partie envoie la sauce et le temps que, dans le cas du Team Deathmatch, les équipes soient équilibrées. Les développeurs auraient pu faciliter la chose en débuggant les menus. Pas évidemment d’appuyer sur "Prêt" quand l’option apparait une fois sur deux ! En parlant de bugs, vous en verrez aussi bien dans la campagne solo qu'en coop'. Des ennemis qui apparaissent de nulle part, qui traversent les murs ou vos armes qui disparaissent alors que vous les tenez en main, ça fait tout de même tâche même pour un jeu qui n’est clairement pas une vitrine technologique. Avec ses graphismes colorés, tantôt très bleutés, tantôt teintés d’orange, Bodycount a de quoi faire penser à un Brink avec un peu plus d’aliasing et des animations un chouïa raides. On sent tout de même que le jeu est loin d’être travaillé tant dans son character-design que dans ses cinématiques affligeantes de banalité. On pourrait également s’attarder sur l’I.A médiocre, la lourdeur des déplacements et son système de visée foireux, mais vous l’aurez compris, la coupe est déjà bien pleine pour Bodycount.

TEST VIDEO BODYCOUNT

 




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