13 20
Sans être particulièrement original, Bob l’Eponge : le Film est un petit jeu sympathique qui n’a pas à rougir des superproductions Sony ou Nintendo puisque n’accusant d’aucune vraie lacune. Mixant généreusement plate-forme et course, le jeu garde un rythme soutenu ce qui ravira les fans de Bob et Patrick.
- L’univers de Bob l’Eponge
- L’humour de Bob l’Eponge
- Un jeu rythmé grâce au mélange courses et plate-forme
- Bob ! Bob ! Bob !
- Manque d'originalité
- Les graphismes épurés
- La voix de Patrick inhabituelle
- Certaines musiques
- Faut aimer Bob l’Eponge et son humour, condition sine qua non
Le raz-de-marée Bob l’Eponge déferle enfin en Europe puisque après le dessin animé, voici le jeu inspiré du film éponyme. Reprenant les ingrédients essentiels aux jeux de plate-forme, Bob l’Eponge : le Film nous fait passer un agréable moment, et c’est bien ça le plus important !
Grand fan de Bob devant l’éternel, c’est avec un engouement non retenu que j’accueille à bras ouverts l’éponge jaune de renommée internationale. Il faut dire qu’il est quasiment impossible d’échapper au phénomène Bob l’Eponge. Après avoir volé la vedette à Jimmy Neutron et à Arnold grâce à sa série télévisée, la nouvelle égérie de THQ et Nickelodeon s’attaque désormais au grand écran avec un film savamment intitulé Bob l’Eponge : le Film. Les jeux vidéo, eux aussi, sont envahis de toutes parts par ce petit cube jaune et spongieux. Bob l’Eponge : Bataille pour Bikini Bottom, SpongeBob Squarepants : Supersponge, Bob l'Eponge et ses Amis : la Photo en Délire, Bouge avec Bob l'Eponge et ses Amis, je m’arrête là car la liste est longue encore et n’est pas prête de diminuer avec l’arrivée imminente de la DS et de la PSP sur le marché. Pour ce qui est de ce Bob l’Eponge : le Film, THQ a bien entendu sorti son titre en même temps que le film afin que chacun puisse revenir sur les terribles aventures de Bob et Patrick.
L'éponge qui voulait devenir un homme
Il faut dire que Bob a toujours le chic pour se mettre dans des situations plutôt délicates. Au lieu d’être la source des problèmes, Bob et son ami de toujours Patrick l’étoile de mer, vont être le remède miracle aux maux qui frappent la paisible ville de Bikini Bottom. M.Krab, patron du célébrissime restaurant "Le Krab Croustillant", a décidé d’ouvrir un deuxième établissement ce qui attire la convoitise de Plankton. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un petit plancton obsédé par la recette magique de Krab : le sandwich au pâté. Pour dérober cette recette synonyme de maille pour son fast-food, il élabore un Plan Z machiavélique. Il vole la couronne du Roi Neptune et fait accuser Krab. Pendant que Bob et Patrick partent à la recherche de la couronne royale afin de sauver Krab d’une mort assurée, Plankton en profite pour chaparder la recette. Le succès lui tend enfin les bras et profite de l’affluence dans son restaurant pour contrôler les habitants de Bikini Bottom… Machiavélique n’est-ce pas ? Originaires de Bikini Bottom, Bob et Patrick n’ont guère voyagé et cette mission royale va les emmener aux confins de Shell City, "la ville d’où personne ne revient". Les compères profitent de cette aventure pour prouver aux yeux de tous qu’ils sont des hommes et des vrais !
Bob l’Eponge : le Film se présente de prime abord comme un jeu de plate-forme classique comme on en voit défiler des dizaines devant nos yeux chaque trimestre. Il est vrai que THQ fait trop souvent dans le jeu de plate-forme et notamment avec la licence Bob l’Eponge. Mis à part un jeu compatible EyeToy (Bouge avec Bob l’Eponge et ses amis), il fallait se contenter de titres sans saveur. Mais en plaçant le développement de Bob l’Eponge : le Film sous la tutelle de Heavy Iron Studios, responsable des très moyens Scooby-Doo : la Nuit des 100 Frissons, Les Indestructibles, et de l’exécrable Evil Dead : Hail To The King, ils ont réussi à produire un jeu rythmé et fidèle à la série. Bref tout a été multiplié par deux pour ce jeu : deux personnages, deux gameplays pour un plaisir double. Pour ce qui est des séquences de plate-forme pure, là on est en terrain connu puisqu’il faut mixer attaques et sauts afin de progresser tout au long des 18 niveaux du jeu. Chaque personnage possède ses propres coups spéciaux et il faudra souvent zapper de héros pour mener à bien une mission. Notre célèbre éponge est assez polyvalente grâce aux attaques Propulso-bulles, Fulguro-bulles, Karatésquive et Guitare à Onde Sonique. Patrick, quant à lui, fait plutôt dans l’esthétisme avec sa Pirouette et sa Roue, ou a contrario fait dans le gras avec le Popotinsplash. Il faudra manier de main de maître ces attaques pour mettre à terre les différents ennemis qui vous barreront le chemin. Sans être vicieux, ils sont suffisamment nombreux par moments pour vous faire mordre la poussière. Fort heureusement, ces passages-là sont l’occasion de se défouler un bon coup mais également un bon moyen de gagner un max d’haltères. Les haltères sont une sorte de récompenses gagnées au fur et à mesure de vos combats, de votre exploration et de vos pulsions destructrices. En fouinant les paysages de Bikini Bottom ou Shell City et en cassant certains caisses, vous gagnerez ces petits bonus synonymes de virilité. A la manière d’un RPG, vous allez pouvoir évoluer après un certain nombre d’haltères ramassés. Augmenter votre jauge de santé, découvrir de nouvelles attaques ou upgrader certaines techniques offensives, vous êtes libre de personnaliser Bob ou Patrick à votre guise. C’est donc scrupuleusement que l’on ramassera un max d’haltères afin de devenir un homme le plus vite possible.
Gratteuuu, gratteuuu... longtemps !
L’autre séquence de gameplay suscitée concerne les phases de conduite à bord de la voiture-pâté. Bob l’Eponge : le Film propose des courses endiablées, haletantes, palpitantes… Bon, OK ! J’exagère un tantinet. Malgré sa maniabilité minimaliste (accélérer, freiner, turbo, klaxonner), la voiture en forme d’hamburger répond assez bien au commande malgré sa vilaine habitude à glisser un peu trop. Le seul bémol que l’on pourrait formuler est le manque de sensation de vitesse lorsqu’on tombe en rade de turbo. Mais Bob l’Eponge : le Film n’est ni un clone de Mario Kart : Double Dash !!, ni une copie conforme de Cocoto Kart Racer (oui, laissons-lui sa chance à Cocoto !). Les séquences de courses sont là pour nous distraire, pour nous changer les idées au même titre que les Missions de Glisse, elles aussi très simplistes puisque le but est d’arriver en bas sain et sauf.
Les 18 niveaux que présente Bob l’Eponge : le Film sont découpés en plusieurs défis qu’il faudra souvent revisiter afin de débloquer les jetons Goofy Goober qui serviront à débloquer des nouveaux mondes et des attaques inédites. Même si la progression est assez facile, la difficulté n’étant pas trop au rendez-vous, il faudra parfois revenir en arrière et réussir une course chrono ou une arène pour remporter les précieuses pièces. Sans être aussi long qu’un Jak III, Bob l’Eponge : le Film saura contenter un peu tout le monde à condition d’accrocher à l’univers de Bob. Voilà peut-être le point sensible de Bob l’Eponge : le Film ou de toutes autres productions estampillées de ce corps spongieux. En résumé et pour reprendre un leitmotiv des Inconnus : « c’est cul-cul, c’est con-con, c’est bêbête et c’est débile ». C’est la marque de fabrique de Bob l’Eponge ! On aime ou on n’aime pas ! L’humour omniprésent de la série, et du film, est au rendez-vous ici aussi à travers les actions des personnages et les dialogues in-game ou dans les menus. La fidélité du jeu par rapport au dessin animé ne s’arrête pas là puisque même graphiquement on nage en plein Bikini Bottom/Shell City. Coloré mais épuré, Bob l’Eponge : le Film ne brille sans doute pas par ses graphismes (au même titre qu’un jeu inspiré des Simpsons ou de South Park) mais une fois de plus séduira les fans de la série.