Test Bob l'Eponge

THQ a compris que la Wii ouvrait les frontières des joueurs en touchant un plus grand public. Et qui dit grand public, dit aussi (grands) enfants. C’est pourquoi l’éditeur, fort de ses nombreuses licences, a décidé de décliner bon nombre de ses jeux sur la console de Nintendo, en attendant de dégoter un titre exclusif à la machine. C’est donc Cars et Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant qui se sont faits une place dans le line-up de lancement de la Wii en décembre dernier, suivis tout récemment par Avatar : Le Dernier Maître de l'Air. Il faut avouer que THQ n’est pas le seul à se laisser porter par les joies et la facilité du portage, mais force est de constater que si certains éditeurs se brûlent les ailes à trop en faire, THQ parvient à donner un charme supplémentaire à Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant comparé aux autres versions développées.

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Comme son nom l’indique, Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant vous invitera à affronter un monstre qui sème la zizanie à Bikini Bottom. Cet être odieux n’est autre que Plankton, l’infâme voleur de la recette du pâté de crabe du célèbre restaurant Krusty Krab. A force de se casser les dents sur le courage de Bob, de Capitaine Krabs et Patrick l’Etoile de Mer, la biomasse de Bikini Bottom va tenter plusieurs expériences afin de percer le mystère du pâté de crabe. Hélas, ses expériences vont tourner court et de fil en aiguille Plankton va devenir cette terrible créature qui terrorise la population. A la manière d’un épisode de la série Nickelodeon, rien ne laisse transparaître ce terrible désastre et on s’amuse à rêver en compagnie de Bob et de Patrick. Le premier rêve de devenir un pilote hors-pair tandis que le second devient Super-étoile de mer, le super héros qui fait rougir le corail et rend vert de jalousie les mollusques. Deux petites mises en bouche avant d’incarner Plankton himself perdu dans les entrailles d’un lombric géant. Pas de doute possible, le scénario de Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant est digne des meilleurs épisodes de la série. Loufoque et amusant, seuls les "adultes" amoureux de l’humour de notre éponge adhèreront au soft. Les enfants y trouveront leur compte avec un jeu qui respecte à la lettre la charte graphique du dessin animé, de ses décors à ses personnages. Bien évidemment, n’imaginez pas tomber nez à nez avec un jeu graphiquement stupéfiant ou aussi beau qu’un The Legend of Zelda : Twilight Princess mais la colorisation à outrance du titre joue en sa faveur. Dommage cependant que la voix de notre cher héro soit légèrement différente par rapport à ce que l’on peut entendre dans la série.

Wiisponge

Mais vous le savez, la particularité de la Wii ne réside pas dans sa puissance graphique mais par l’intérêt que représente le combo Wiimote et Nunchuk et Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant utilise ces deux modules pour parvenir à réduire Plankton à l’état de… plancton. De manière générale, vous déplacerez Bob, Patrick et Plankton en gesticulant le stick analogique du Nunchuk. Simple mais efficace, cela dit la caméra a parfois tendance à faire des siennes et il faudra souvent avoir recours au bouton B avec un geste la main vers la gauche ou la droite pour la faire pivoter correctement. On aurait largement préféré qu’en appuyant sur ce bouton, la caméra se recentre automatiquement. Vient ensuite l’utilisation des nombreuses particularités de nos héros : sauter, sabl’attaque, coup fulgurant, attaque super souffle, turbo twist… Encore une fois, toutes ces manœuvres sont gérées en appuyant sur les divers boutons proposés (A, C, Z, 1, 2). Mais plusieurs alternatives existent en gigotant les manettes vers le bas ou vers l’avant. Ce petit plus rajoute un côté ludique à Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant, que n’ont pas les autres versions du jeu. Rien de vraiment tremblant en somme mais c’est juste suffisant pour ne pas rester inactif pendant que l’on dirige son avatar. D’autres séquences de jeu telles que le pilotage d’engins requerront une utilisation plus originale en maintenant notamment la Wiimote en position horizontale. Avec la croix sous le pouce gauche, vous dirigerez tous les véhicules terrestres et remarquerez assez rapidement la trop grande précision des commandes. Si vous n’êtes pas parallèle au capteur, votre engin tournera aussi sec avant de partir en zigzag lorsque vous tenterez de rétablir la situation. Au contraire les séquences de vol nécessitent de tenir la Wiimote à la verticale comme lorsque vous activez une manivelle. Dommage que l’on ne puise pas séparer la Wiimote et le Nunchuk lorsqu’une seule partie est utilisée, le fil reliant les deux blocs a de quoi nous agacer pendant nos mouvements.

Le temps d’enfiler un slip et je suis à toi !

En tout et pour tout, vous devez terminer 9 chapitres avant que Bikini Bottom ne retrouve la paix et l’équilibre. Un total de niveaux intéressant qui souffre malheureusement d’une facilité de jeu déconcertante. On enchaîne avec aisance les différentes épreuves sans même broncher lorsque les ennemis pointent le bout de leurs pixels. Et même un enfant novice en jeux de plate-forme trouvera ses marques très rapidement. Pour palier à cette légèreté, les développeurs de Blitz Games ont tout de même intégré 4 mini-jeux amusants mais pas indispensables qui utiliseront à la manière de Wii Play la Wiimote. L’autre mode de jeu bonus, qui nécessitera une bonne progression dans le jeu pour être débloqué dans sa totalité, se nomme Bikini Musique. Guitare, batterie, harmonica, trombone, pipeau, harpe, maracas ou encore synthétiseur, vous aurez le choix des armes pour vous dégourdir les doigts au rythme des musiques de Bob l'Eponge : La Créature du Crabe Croustillant. Cool ! Un Guitar Hero, un Samba de Amigo version Wii… bref un Wii Music version Bob l'Eponge ? Et bien non ! En réalité ce mode de jeu ne propose aucun challenge mais simplement de faire de la musique comme bon nous semble… Mouais, on s’en passera !