Test Bionicle Heroes

L’univers de Lego n’en finit plus de se décliner à toutes les sauces et dans ce méli-mélo vidéoludique les robots Bionicle connaissent un succès grandissant, du moins dans les rayons des jeux et jouets. Et après une première déclinaison sur les consoles de salon signée Argonaut Games, les briques s’empilent pour la seconde fois sous la houlette de Traveller’s Tales qui a réussi à donner une touche un peu plus personnelle à la trilogie Star Wars avec LEGO Star Wars II : La Trilogie Originale. C’est donc avec un petit peu d’intérêt que l’on attendait au tournant ce Bionicle Heroes, histoire de se divertir quelques heures. Pas besoin de chichis pour mettre en place le scénario de ce titre. Nos robots doivent affronter d’autres méchas belliqueux pour rétablir la paix sur l’île de Voya Hui. « Nos robots ? ». Plutôt que de contrôler un seul et unique personnage, aux fils des 25 missions, vous dirigez une demi-douzaine de Bionicle ayant chacun leurs propres caractéristiques. Vous devrez donc choisir en fonction des séquences quel est le Bionicle adéquat. De cette manière, vous découvrirez de nouvelles zones de jeu en escaladant les rochers, en traversant un fleuve de lave ou en empruntant un passage sous-marin. Mais seul Hewkii vous permettra de déplacer les blocs qui obstruent votre progression. A la manière de LEGO Star Wars II : La Trilogie Originale, ce Toa dispose d’une force psychique pour déplacer les objets à distance et mettre la main sur des pièces de Lego qui vous permettront de débloquer dans une boutique bon nombre de bonus. Dit comme ça, on pourrait croire que le principe de changer de personnages en cours de jeu évite la répétitivité de l’action mais c’est se fourrer le doigt dans l’œil. Le gameplay anéantit totalement cette volonté des développeurs car, outre une facilité de progression déconcertante, les séquences sont d’une monotonie à mourir. C’est simple, dans Bionicle Heroes, on avance, on tire, on avance, on tire ad vitam æternam ! Et le problème, c’est que l’on est grandement aidé dans cette tâche à cause de la visée automatique et des ennemis qui ne font rien pour se protéger. L’autre souci, c’est que dans ce florilège de balles et d’explosions, la caméra nous empêche de bien comprendre l’action du fait d’être trop collée à l’épaule du personnage. Cette bouillie de défauts ne nous permet pas d’apprécier le jeu qui perd rapidement de son intérêt au bout de quelques minutes et c’est d’autant plus dommage que la durée de vie est correcte. Enfin, graphiquement si le jeu reste tout juste agréable à l’œil sur current gen’, la version Xbox 360 est loin mais alors très loin d’être digne de l’ère next gen’.