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Après un premier épisode sorti en 2008 et empreint de nostalgie, Bionic Commando Rearmed 2 marque le retour de cette licence qui se contente de reprendre les ingrédients qui ont fait le succès de son aîné. Pire (ou mieux, c’est selon) encore, Capcom et le studio Fatshark tombent dans la facilité jusqu’à pousser le vice encore plus loin en proposant une aventure abordable par tout un chacun, qu’on ait joué une fois dans sa vie à Bionic Commando ou pas. Les puristes regretteront donc l’apparition du saut tandis que les profanes n’y prêteront même pas attention. Mais toujours est-il qu’avec une certaine facilité de jeu, Bionic Commando Rearmed 2 reste vraiment plaisant à jouer. Et c’est peut-être ça l’effet Bionic Commando…
- Toujours aussi réussi visuellement
- Le personnage et les armes upgradables
- Des niveaux bourrés de secrets
- Cède un peu trop à la facilité
- Quelques idées qui tombent à plat
- Encore un peu cher que le précédent volet
- Un petit coop' en ligne aurait été le bienvenu
Faire du neuf avec des remakes, c’est également possible ! Succès de l’année 2008 sur les plates-formes de téléchargement en ligne, Bionic Commando Rearmed nous revient en ce début d’année 2011 avec une suite qui en reprend les mêmes ingrédients, tout en s’ouvrant encore un peu plus au grand public, grâce à une certaine facilité qui gênera d’ailleurs les puristes de la première heure.
De la série Bionic Commando, on se souviendra surtout de l’épisode NES de 1988 qui a marqué les esprits et du four commercial de l’épisode HD qui a sonné le glas du studio GRIN. Le succès est finalement arrivé là où on ne l’attendait pas, autrement dit par le biais de Bionic Commando Rearmed, disponible uniquement en téléchargement. Voilà donc pourquoi Capcom a mis en chantier une suite, logiquement baptisée Bionic Commando Rearmed 2. Fatshark, le nouveau studio de développement, ne s’est pas embêté niveau scénar’ et s’inspire très largement de ce que l’on pouvait voir dans les salles obscures des années 1990 pour peu que l’on soit fan de Dolph Lundgren, Sylvester Stallone et consorts. Ainsi on retrouve toujours Spencer, le fidèle héros de la série qui s’est fait pousser une belle moustache rouquine, et son bras bionique pour mettre un terme aux agissements d’un dictateur (décidemment, c’est très à la mode par les temps qui courent) dénommé Sabio et dont la caricature n’est pas sans rappeler Fidel Castro. Vous devrez donc vous frayer un chemin sur l’île de Papagaya et vos pérégrinations vous en feront voir de toutes les couleurs et pas seulement au niveau des ennemis. Les décors proposés ici, quoique très classiques pour un jeu d’action en scrolling, vous emmènent aux quatre coins de l’île. Son port, sa zone industrielle, sa jungle luxuriante, ses temples magnifiques à ses pics enneigés, vous allez en voir du pays ! Et il va sans dire qu’à travers les 21 niveaux proposés dans Bionic Commando Rearmed 2, vous aurez également droit à un comité d’accueil pour le moins agacé par votre présence. Vous commencerez les hostilités en rencontrant de frêles soldats légèrement armés, avant de vous heurter à des robots de combat blindés, des machines de guerre à la puissance de feu dévastatrice et aux salves de missiles et autres attaques au napalm. Bref, tout est réuni pour que votre voyage reste mémorable. Mais il ne tient qu’à vous de marquer les annales de Papagaya grâce à votre armada d’armes et surtout grâce à votre bras bionique, avantage indéniable pour l’élimination du Général Sabio et de ses sbires.
La mousse tâche
Là où Bionic Commando Rearmed forçait le joueur à utiliser avec précision l’atout de Spencer, Bionic Commando Rearmed 2 est un peu souple dans la progression. Désormais notre héros peut sauter. Véritable révolution dans la série, cette option facilite aussi l’aventure. Plus besoin de se balancer de plate-forme en plate-forme façon Pitfall, la simple pression sur un bouton permet à notre soldat de franchir de petits obstacles. Rassurez-vous, il faudra tout de même manier avec dextérité l’appendice bionique du héros pour éviter de nombreux pièges, crevasses, ou pour tout simplement gagner de précieuses secondes. Et c’est ce qui fera la différence sur le chrono, lorsque vous comparerez vos résultats aux classements en ligne, seule option online du jeu. Les non-initiés auront besoin de plus de temps pour parfaire leur maîtrise car, avouons-le, Bionic Commando Rearmed 2 n’est pas un exemple de fluidité lorsqu’il s’agit de se balancer dans le vide. Et c’est notamment le cas des changements de directions pas toujours optimaux. Il n’est pas rare de chuter quitte à perdre de précieuses vies. Heureusement, Bionic Commando Rearmed 2 offre plusieurs checkpoints qui nous évitent d’avoir à se retaper tout le niveau, d’autant que les plus malins, ceux qui visitent les niveaux de fond en comble, auront le plaisir de récupérer des vies supplémentaires en plus d’items cachés et des améliorations d’armes. Car si le bras bionique de Spencer permet toutes sortes d’acrobaties, de saisir des objets et des ennemis, c’est bien sa puissance de feu qui viendra à bout des adversaires les plus résistants. Vous serez monté petit en début de partie, à savoir un simple revolver aux munitions illimitées. Et puis au fur et à mesure de votre avancée, vous vous attacherez les services d’un fusil à pompe, d’un lance-projectile, d’un canon électrique ou encore d’un bazooka, tous upgradables via les bonus planqués dans les niveaux. A cela, n’oublions pas non plus les améliorations actives et passives conférant de nouvelles compétences offensives ou défensives à Spencer. Tout cela, plus une barre de santé régénératrice, poussant ce Bionic Commando Rearmed 2 à être encore un peu plus accessible à tous. Les vieux de vieille auront vite fait de sélectionner la difficulté la plus élevée et de tenter de terminer le jeu sans jamais utiliser la touche saut pour débloquer trophées et succès consacrés.
Désormais notre héros peut sauter. Véritable révolution dans la série, cette option facilite aussi l’aventure. Plus besoin de se balancer de plate-forme en plate-forme façon Pitfall, la simple pression sur un bouton permet à notre soldat de franchir de petits obstacles."
Pour ce qui est de sa réalisation, tout le monde en aura pour son argent – 15€ tout de même – car même si Fatshark reprend le moteur graphique initié par GRIN, il peaufine tout de même l’ensemble et nous offre surtout un éventail de couleurs chatoyantes pour nous rappeler que l’aspect HD du titre n’est pas seulement une accroche marketing. Les développeurs ne se sont pas seulement contentés de copier-coller les idées de l’opus de 2008, ils ont quand même essayé d’intégrer deux-trois trucs nouveaux comme la tourelle sniper, qui permet via un énorme réticule de visée au beau milieu de l’écran d’éliminer tous les ennemis dans une vaste zone de jeu. Egalement au programme de ce Bionic Commando Rearmed 2 : les séquences en hélicoptère où tout l’intérêt de la chose consiste à dézinguer les potes de Sabio en déplaçant encore une fois un gros réticule. Si l’hélico est amusant, la tourelle n’apporte pas grand-chose au jeu. On s’en serait même volontiers passé, au même titre que quelques thèmes musicaux remixés qui rythment les parties. Côté durée de vie, on progresse aisément et le jeu nous propose quand même une légère replay-value, car certains niveaux ne sont exploitables à fond qu’après avoir récupéré l’intégralité de son arsenal et de ses améliorations. Et plus du mode "Histoire" jouable en coopération locale, on retrouve une option "Défi" où l’intérêt est de finir les niveaux le plus rapidement possible en usant et abusant des acrobaties bioniques.