Test également disponible sur : PC - X360

Test Battlestations : Midway sur X360

Test Battlestations : Midway
Les Notes
note Battlestations : Midway 11 20 note multi-utilisateurs Battlestations : Midway 3 5

Avec Battlestations : Midway, Eidos Interactive a voulu toucher à tout en imposant à tout pris un système de jeu proche des RTS. Si l’idée est bonne, le résultat manque cruellement de pêche et d’homogénéité pour la soixantaine d’appareils mis à disposition. A cela il ne faut pas non plus oublier que Battlestations : Midway devait être un titre current gen’ ou old gen’, c’est comme vous voulez. Et ce développement chaotique a entraîné un vieillissement du moteur graphique indigne d’une Xbox 360.


Les plus
  • Un aspect stratégique sympathique
  • 60 appareils authentiques
  • Jouable jusqu’à 8 sur Xbox Live
Les moins
  • Un gameplay confus
  • Moteur graphique vieillot
  • Un mode campagne bien maigre
  • Une I.A. décevante


Le Test

Les livres d’Histoire font la part belle à la Seconde Guerre Mondiale, et ce tournant de l’histoire est également propice aux développeurs de jeux vidéo qui ne peuvent s’empêcher de puiser allègrement dans les nombreuses conflits opposant les différentes puissances militaires internationales. Si d’accoutumée ce sont les FPS les maîtres en la matière, grillant sur le fil les jeux de stratégie en temps réel, les simulations aériennes suivent de très très près et c’est notamment le cas de Battlestations : Midway qui revient sur les événements qui ont suivi la date du 7 décembre 1941.


Quiconque ayant déjà ouvert un bouquin d’Histoire dans sa jeunesse sait à quoi se rapporte la fameuse date du 7 décembre 1941. C’est à 7H55 très précisément que l’armée américaine est entré en guerre suite à l’attaque surprise des Japonais sur le Pearl Harbor. C’est à partir de cet affrontement que commence Battlestations : Midway. Mais plutôt que de suivre une à une les étapes de la guerre dans l’Océan Pacifique, les développeurs hongrois d’Eidos Interactive ont privilégié une mise en scène autour d’un héros de la Navy : Henry Walker. En plus de suivre son ascension au fil des missions grâce à de sympathiques cinématiques malgré une très mauvaise modélisation des protagonistes, vous revivrez chaque affrontement comme si vous y étiez, jusqu’au point culminant de la bataille de Midway le 5 juin 1942 signalant la débâcle de l’armée nipponne. Comme vous vous en doutez peut-être, du fait de se dérouler exclusivement au-dessus du Pacifique, Battlestations : Midway ne se contentera pas que de mettre en scène des dogfights à la manière de Blazing Angels : Squadrons of WWII. En effet, Eidos Interactive a sorti l’artillerie lourde afin de rendre dignement hommage à cette opération. Avions, porte-avions, sous-marins, destroyers, navires, tout est là pour intensifier ces combats… du moins sur le papier.

 

Touché / Coulé

 

Avec plus de 60 appareils aériens ou navals à contrôler, un petit tour du côté du mode "tutorial" s’impose surtout que Battlestations : Midway cache bien son jeu avec son aspect doucement stratégique occulté par une campagne de promotion mettant l’accent sur un gameplay résolument arcade. Et lorsque je dis "un petit tour", comprenez par là plus de trois quarts d’heure à engranger un maximum d’informations. Et comme à l’école, ça rentre par une oreille et ça ressort par l’autre même avec la plus grande attention. Quelle en est la raison ? Assurément à trop vouloir en faire, les développeurs n’ont pas trouvé un gameplay homogène, ce qui signifie que les configurations des boutons et les actions réalisables seront différentes que vous pilotiez un FAF Wildcat, dirigiez un PT Boat ou manoeuvriez un sous-marins. On commencera donc doucement en se familiarisant avec le gouvernail d’un bateau. Dans la majorité des cas, le stick analogique gauche gère la vitesse d’un appareil grâce aux directions haut et bas tandis que la gauche ou la droite déplaceront l’engin. Au contraire, le second stick peut avoir deux fonctions différentes soit le contrôle de l’angle de vue pour les bateaux et les sous-marins, soit les séquences de voltiges en plein air. Une fois les bases bien acquises, l’heure est à l’utilisation de l’artillerie. Du fait des nombreux appareils disponibles, l’arsenal augmente en nombre : canons d’artillerie, canons antiaérien (AA), grenades sous-marines ou encore torpilles. Il va sans dire que tous les bâtiments ne proposent pas le même équipement ni la même façon d’attaquer. De plus cet entraînement offensif met l’accent sur les avantages et les inconvénients d’un type d’armes de sa vitesse de rechargement, à sa visée. Afin de vous faciliter la tâche, un jeu de couleurs à l’écran affiche les caractéristiques techniques de l’arme sélectionnée car il faut savoir que votre arsenal ne propose pas des munitions illimitées et ni une invulnérabilité totale aux tirs ennemis. Il faudra parfois rebrousser chemin pour se réapprovisionner ou ouvrir le panneau de réparation afin de limiter les dégâts.

 

Les plans ne sont rien, c'est la planification qui compte

 

Cette stratégie défensive n’est valable que pour les appareils embarquant un équipage conséquent. Pas question de réparer son coucou en plein vol donc ! Il faut savoir que dans Battlestations : Midway, il n’y a pas que les canons qui peuvent subir les foudres des assaillants japonais. A force d’essuyer les tirs ennemis, vous pouvez perdre le contrôle de votre bateau ou le faire sombrer en pleine mer si vous ne parvenez pas à réparer les brèches dans la coque. Pour ce faire, un menu est dédié à l’afférage de marins. En sélectionnant leurs activités, vous minimiserez les dommages et pourrez repartir comme en 1940. Cette option s’avère particulièrement cruciale lorsque vous êtes amenés à contrôler un porte-avions et donc à valider les unités que vous enverrez dans les cieux. Si la piste d’atterrissage ou de décollage est hors service, impossible de faire décoller les avions et récupérer vos coéquipiers. Même lorsque vous êtes sous l’eau, vous devez prendre en compte plusieurs paramètres pour votre sous-marins tels que le taux d’oxygène emmagasiné ou la résistance de la coque lorsque vous plongez dans les profondeurs pacifiques. Afin de parfaire le tableau, les développeurs ont également intégré une gestion des ordres lorsque vous êtes accompagnés d’alliers. Accessible via le bouton X, ce menu est cependant limité à quelques actions (attaquer, battre en retraite, formation…) et pointera du doigt la mauvaise gestion de l’Intelligence Artificielle de vos camarades. Leur temps de réaction et d’adaptation est plutôt lent, tant et si bien qu’on finira par les diriger manuellement en zappant d’unité avec la croix multidirectionnelle. Enfin l’autre atout stratégique de Battlestations : Midway, c’est sa carte de stratégie avancée qui, bien qu’austère, permet de choisir les déplacements de ses collègues ou de régler leurs attitudes au combat.

 

Kamikaze !

 

Après ça, on pourrait croire que Battlestations : Midway est finalement un jeu de stratégie plutôt qu’un jeu d’action. Mais une fois en jeu, et notamment en mode "Campagne", on se rend compte que l’on a ingurgiter tout un tas d’informations qui ne nous serviront que sur les dernières missions. Ceci explique pourquoi on a tout oublié avant la fin. Le mode "Campagne" se découpe en 11 missions elles-mêmes divisées en plusieurs objectifs vous permettant de contrôler divers appareils de la flotte américaine et uniquement américaine. Hormis les Modes Challenges, il vous sera impossible de découvrir l’envers du décor en compagnie de l’armée japonaise dommage, d’autant plus dommage que cette campagne américaine est plutôt courte malgré une difficulté allant crescendo. Afin de palier à cette durée de vie légère, Eidos Interactive nous invite à prendre part à des batailles multijoueurs sur Xbox Live pouvant accueillir jusqu’à 8 gonzes en même temps. Encore faut-il réussir à les réunir… Mais incontestablement Battlestations : Midway pêche quant à l’intensité de ses combats. Le jeu manque cruellement de pêche aussi bien du côté maritime, chose que l’on pourrait comprendre compte tenu de la lourdeur des bateaux, que dans les cieux; sans compter que les dogfights ne font pas le poids avec Crimson Skies : High Road to Revenge ou même Blazing Angels : Squadrons of WWII. Cela aurait pu être pardonnable si et seulement si Eidos Interactive nous avait offert de quoi se rincer la pupille, mais le moteur graphique de Battlestations : Midway est une déception sur tous les plans même en activant les filtres bloom ou vieux film donnant un certain cachet au jeu. La faute assurément à un développement en dents de scie initié sur Xbox, PS2 et Gizmondo !





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