Test également disponible sur : PC

Test Bad Day L.A.

Test Bad Day L.A.
La Note
note Bad Day L.A. 5 20

Sitôt testé, sitôt désinstallé. Ce nouveau jeu de McGee nous permet de comprendre un peu mieux son œuvre. Finalement, ça n’a ni queue ni tête, ses jeux se suivent, ne se ressemblent pas, un peu comme une page de publicité.


Les plus
  • Les idées de base
  • Les cinématiques
Les moins
  • L’absence total d’intérêt
  • L’absence d’un réel gameplay
  • Le héros, finalement antipathique


Le Test

Cela arrive de moins en moins souvent mais le phénomène existe encore. Imaginez-vous attendre un jeu pendant des mois, en guettant le moindre petit screen ou fond d‘écran pour vous apercevoir que ce fut une formidable perte de temps. Ca faisait longtemps et ça fait toujours aussi mal.


Tout commence par la convergence de nombreuses bonnes idées. Tout d’abord, une formidable idée de scénario. Et si toutes les catastrophes possibles et inimaginables s’abattaient le même jour sur cette bonne ville de Los Angeles ? Tout d’abord une attaque bactériologique avec des terroristes, une secousse sismique, des météorites, un tsunami, une invasion de zombis… Et quelques autres réjouissances, histoire d’avoir une journée bien remplie. Voilà, tout arrivera la même journée. Et pour une telle journée, il faut un héros hors du commun, original. Le choix est fait : ce sera un clochard, noir. C’est vrai que dans une production non-American McGee, on aurait eu droit à l’éternel militaire blanc droit dans ses bottes. Ca nous change un peu. Dans un premier temps, on sent les bonnes intentions de notre chef de projet préféré mais c’est également à double tranchant, comme nous le verrons plus tard. La dernière bonne idée, c’est l’utilisation du cel-shading. Ce procédé apporte un cachet BD à n’importe quel jeu. Comme en BD avec la ligne claire, chaque personnage, véhicule ou bâtiment est entouré d’une ligne foncée pour mettre en valeur chaque élément d’une image. Dans le cas de Bad Day, ce choix est tout bonnement judicieux car les textures ne sont pas des plus détaillées et le joueur a donc l’impression de se retrouver en pleine bande dessinée.

 

Mais L.A. tout paumé en route

 

Le problème est bien entendu d’avoir laissé ces idées mûrir toutes seules sur la table sans qu’elles ne soient mieux exploitées. Car au bout du compte, il n’y a aucun gameplay dans ce jeu. Enfin si, bien sur, il y a jeu, donc il y a gameplay. Mais n’importe quel jeu Amiga parait sophistiqué en comparaison. Aucune stratégie cachée n’est à trouver pour mieux jouer. Un zombi ? Utilisez l’extincteur pour le dézombifier. Un type en feu ? Utilisez l’extincteur pour l’éteindre. Une barrière vous bloque le passage ? Cassez-la avec le cric. Voilà, en deux lignes, vous avez tous les mécanismes du jeu de Bad Day LA. Enfin, bien sur, vous tombez sur des ennemis, les terroristes : là, vous avez le fusil à pompe, l’AK 47 ou le fusil de sniper. Chaque niveau se divise en petites missions (va à l’hôpital, va voir le pompier, va chercher le fusil…) et pour gagner des points de sympathie vis-à-vis de la population, vous pouvez effectuer de bonnes actions (éteindre un type en feu, tuer un ennemi…). Le problème, c’est que l’attitude des gens qui vous entourent ne change absolument pas en fonction de vos bonnes actions. C’est tout ? Oui, à peu près… Si ce n’est que parfois, vous avez des partenaires qui vous suivent pour vous aider. Bref, si la trame de fond est excellente, elle ne dessert pas vraiment le gameplay qui se répète du premier niveau jusqu’à la fin.

 

L.A. des bonnes idées

 

La deuxième bonne idée était l’utilisation d’un anti héros. Un clochard noir qui va sauver Los Angeles, c’était vraiment une bonne idée. Sauf que c’est un vrai sale con. Dans 99% des jeux, les héros sont blancs, bien élevés, patriotes. Là, il est noir et pour aller à contre-courant, il représente exactement l’inverse. Si effectivement le but consiste à faire du troisième degré, pourquoi pas. Mais je doute que ce soit dans le cahier des charges de Bad Day LA. Reste les graphismes, le cel- shading. Cela reste une bonne idée même si ce qui avait fait susciter l’attente des joueurs, c’était les vidéos. Or ces dernières bénéficient d’un niveau de détails bien supérieur au jeu. Les scènes de catastrophe demeurent impressionnantes dans les cinématiques mais un peu quelconque dans le jeu.

Et pour couronner le tout, le jeu possède quelques bugs, plus ou moins ennuyeux. Lancez ce titre avec un périphérique de jeu branché (dans notre cas un joystick et un joypad Microsoft) et vous vous retrouverez sur le menu sans ne pouvoir rien activer. Avant de comprendre ça, il nous aura fallu arpenter bon nombre de forums non officiels car toutes les pages de discussions de l’éditeur mènent irrémédiablement à des pages introuvables. C’est également là que nous nous sommes rendus compte qu’il y avait également des périphériques Logitech qui posaient des problèmes au démarrage. Après avoir lu tout ça, vous vous demanderez peut-être comment font ces testeurs de génie de jeuxactus pour supporter autant d’heures de jeu médiocres sans avoir envie de quitter Bad Day LA. Et bien justement, le fait de quitter le jeu n’est pas non plus aussi simple. Lorsque vous revenez sur le bureau de Windows, il n’y a plus rien à faire : les icônes, lorsqu’elles réapparaissent sont inactives et seul le bouton de hard reset ou une coupure électrique peut vous permettre de récupérer la main. A partir de ce moment-là, c’est sur, ça ne donne pas vraiment envie de le relancer avant un bon moment.




Réagir à cet article Réagir à cet article
Léo de Urlevan

le mercredi 1er novembre 2006, 10:00




Autres articles

Bad Day L.A. - Cheat Codes : Faites les manipulations suivantes durant le jeu ou au menu principal. 2 | 03/10/2006, 12:11
Bad Day L.A. trouve un éditeur ! Et c'est un petit nouveau qui prendra en charge l'édition et la distribution de Bad Day L.A. en Europe : Lexicon Entertainment. 2 | 26/07/2006, 14:32

Bad Day L.A. : le trailer 4 | 13/04/2006, 16:57
Héros malgré lui 2 | 07/07/2005, 13:39
Bad Day L.A. annonc 4 | 27/04/2005, 15:16