Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Assassin's Creed Unity : from Paris with love

Test Assassin's Creed Unity sur PS4 et Xbox One
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La Note
note Assassin's Creed Unity 18 20
Assassin's Creed Unity permet enfin à la série de franchir un palier, comme si elle avait attendu la next-gen pour donner sa pleine mesure. Sublimée par un level design à un niveau jamais atteint depuis la naissance de la Confrérie, la Revolution française offre l'occasion de découvrir une ville de Paris d'une richesse visuelle inouïe, même si la promesse de l'E3 n'a pas été complètement tenue. En tout cas, il serait injuste de tout expliquer par la puissance des machines car les assassinats plus variés, les combats plus difficiles, les missions en coopération ou encore la customisation plus ingénieuse d'Arno sont surtout à mettre au crédit des développeurs d'Ubisoft Montréal qui ont su se remettre en question, et osé prendre des risques. Il subsiste quelques imperfections malgré tout, mais par rapport au reste du spectacle qu'est Assassin's Creed Unity, ce serait assassin d'en faire une fixation.
Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Assassin's Creed Unity 

Les plus
  • Un level design du tonnerre
  • L'exploration à son paroxysme
  • Le système d'assassinat dépoussiéré
  • Arno à sa place
  • Les missions en coopération
  • Des skills qui servent vraiment
  • Il y a du monde partout
  • Se balader à l'intérieur des bâtiments
  • Toutes les activités annexes
  • Les combats qui font suer
  • Le scénario captivant
  • L'infiltration au top
  • Paris et la Révolution française
  • Excellente durée de vie
  • Les chants
  • Des endroits magnifiques...
Les moins
  • ...d'autres moins
  • La gestion des collisions foireuse
  • L'I.A. spectatrice pendant les combats
  • La fin bâclée
  • Du clipping en permanence
  • Pas assez de scènes mémorables
  • Le léger downgrade graphique depuis l'E3


Le Test
L'attente fut longue depuis son annonce mais il est là, enfin. Assassin's Creed Unity représente sans doute l'épisode le plus ambitieux de la série. Déjà parce qu'il s'agit du premier épisode réellement taillé pour les machines next gen' - Assassin's Creed IV Black Flag n'était qu'une opportunité commerciale, ne nous voilons pas la face -, ensuite parce que le cadre historique retenu par les développeurs n'est autre que la Révolution française, un décor réclamé à cor et à cri par les fans de la saga. Alors, Assassin's Creed Unity tient-il toutes les promesses qu'on lui prête depuis des mois ? Notre verdict.

Assassin s Creed UnityIl nous a fallu une quinzaine d'heures environ pour boucler Assassin's Creed Unity, et il y a tellement de choses à dire que l'on ne sait pas vraiment par où commencer. Nous ne dévoilerons rien de l'histoire du jeu dans ce test les amis, si ce n'est des généralités qui ne bousillent pas l'intrigue. Avant même Assassin's Creed Rogue, les scénaristes d'Ubisoft Montréal se sont mis à nuancer le conflit opposant les Assassins aux Templiers. Avec des frontières devenues floues désormais, les antagonistes d'hier ne sont pas forcément ceux d'aujourd'hui ; la mythologie Assassin's Creed est d'une richesse insoupçonnée, et quand on y met son nez c'est vrai qu'une lecture manichéenne des événements n'est plus valable. Si Altaïr fait toujours office de padre - le respect éternel aux anciens sans doute -, c'est bel et bien Ezio l'Assassin le plus charismatique de la licence : quand on est le héros de trois épisodes successifs, c'est tout sauf un hasard. Après le fantôme Connor et le valeureux Edward Kenway, voici donc Arno Victor Dorian qui est né avec une cuillère d'argent dans la bouche contrairement à ses prédécesseurs. Rien ne laissait présager qu'il allait finir par rejoindre la Confrérie, d'autant que la soif de vengeance qu'il nourrit depuis une terrible tragédie, va à l'encontre des préceptes des hommes de l'ombre. Et puis il y a Elise, membre de l'Ordre des Templiers, qui joue un rôle clé dans l'aventure et que l'on croise à plusieurs reprises. Non, on ne vous dira absolument rien. En tout cas, la Révolution française ne prend jamais le pas sur l'histoire d'Arno, et on se surprend même à oublier le contexte tant la narration est bien fichue. Heureusement d'ailleurs, car c'est ce qui avait littéralement tué Connor dans Assassin's Creed III. Ici, l'équilibre est juste parfait, et le fait de ne plus avoir à se coltiner les passages ridicules dans l'époque contemporaine est un énorme soulagement.

 

MADE IN FRANCE

 

Assassin s Creed UnityCes séquences d'un ennui infini ont été remplacées par les Failles Temporelles récemment spoilées par Ubisoft. Plus concrètement, pendant que nos contacts Deacon et Bishop se chargent de migrer les serveurs pour ne pas se faire repérer par les Templiers, le joueur se retrouve propulsé dans une autre époque où la Tour Eiffel surplombait déjà la capitale française. Essentiellement centrés sur l'exploration et la grimpette, ces intermèdes sont autrement plus rafraîchissantes que les conciliabules avec les employés d'Abstergo Entertainment. En revanche, Ubisoft Montréal a toujours du mal avec les final boss fights, alors que celui du DLC "La Tyrannie du Roi Washington" (Assassin's Creed III) était plutôt pas mal. Du coup, ça flingue la montée en puissance du jeu et la fin expédiée en deux secondes est on ne peut plus frustrante. C'est d'autant plus dommageable qu'Assassin's Creed Unity fait preuve d'une maîtrise remarquable dans les domaines où on l'attendait, à commencer par l'infiltration. Jusqu'à présent optionnelle, elle est obligatoire pour accomplir les différents objectifs. Certes, il y a toujours moyen de foncer dans le tas tête baissée, mais avec des gardes capables dorénavant de tuer Arno d'une seule balle, les opportunités de se prendre pour Rambo sont nettement moins nombreuses qu'auparavant. Dans le même ordre d'idée, la vision d'aigle a été remaniée et on se retrouve avec un système similaire au mode "Écoute" de The Last of Us. A l'inverse de Black Flag qui permettait de connaître en permanence la position des cibles marquées, la localisation s'estompe au bout de quelques secondes, que ce soit à l'écran où sur la mini-map ; dans ce dernier cas, on a néanmoins constaté qu'en restant accroupi, il était possible de conserver un repère visuel. N'empêche, on progresse en serrant les fesses et les planques placées ici et là offrent une véritable bouffée d'oxygène, Assassin's Creed Unity punissant le moindre écart du joueur.

 

Toujours dans ce souci de rendre l'infiltration plus consistante, le jeu introduit le système de Dernière Position Connue déjà utilisé dans Splinter Cell Conviction. Comme son nom l'indique, cette fonctionnalité matérialise le dernier endroit où le personnage a été aperçu par un garde. 

 

Assassin s Creed UnityToujours dans ce souci de rendre l'infiltration plus consistante, le jeu introduit le système de Dernière Position Connue déjà utilisé dans Splinter Cell Conviction. Comme son nom l'indique, cette fonctionnalité matérialise le dernier endroit où le personnage a été aperçu par un garde. Le fantôme laissé par le joueur indiquant la zone que l'ennemi va patrouiller pour retrouver sa trace, il est aisé de faire croire que l'on se trouve au point A alors qu'en réalité on est en train de passer par le point B. Libre à nous, ensuite, de prendre la fuite ou alors de se servir de ce subterfuge pour éliminer les adversaires en toute discrétion, ou alors les éloigner d'une zone que l'on souhaite pénétrer. Assassin's Creed Unity misant énormément sur le phénomène de foule, Arno peut naturellement en tirer profit pour se déplacer incognito. D'ailleurs, il s'agit parfois de la seule option viable afin de mener à bien une mission, aucune paroi, aucune botte de foin n'étant à proximité. Après, il faut bien reconnaître que tout n'est pas si bien huilé que ça, et que certaines lacunes empêchent de prendre totalement son pied. On pense notamment au système de couverture pas vraiment au point. Par exemple, certains murs, certaines colonnes seront suffisamment larges pour pouvoir se cacher, mais le personnage n'arrivera pas à se placer correctement. Idem en ce qui concerne les escaliers, avec lesquels les développeurs d'Ubisoft Montréal ne semblent pas être parvenus à trouver une solution efficace : on doit systématiquement agir à découvert pour neutraliser l'ennemi. On regrette aussi que l'I.A. ne soit pas un peu plus aiguisée, dans le sens où les rondes des gardes sont scriptées du début à la fin. Alors oui, il est nécessaire de bien observer leurs déplacements avant d'agir, mais une fois le parcours de chacun clairement défini, difficile de se faire prendre par surprise.


SUS A LA BASTILLE !
 

Assassin s Creed UnityEnfin, on a été étonné de constater qu'Arno était incapable d'assassiner ses adversaires dans certaines positions, lorsqu'il est agrippé à des rebords (pas tous) entre autres. Une incohérence qui, là encore, peut ruiner toute une opération. Si agir dans l'ombre est une priorité absolue dans Assassin's Creed Unity, c'est également parce que les combats ne sont plus une partie de plaisir. Le free-flow sur lequel Ubisoft Montréal misait depuis Assassin's Creed III a disparu de la circulation, et on ne peut donc plus exécuter des combos venus de l'au-delà en maniant deux armes à la fois. En clair, notre Assassin est plus humain, plus vulnérable que Connor et Edward Kenway, et se faire encercler par plusieurs ennemis met tout de suite en panique. Désormais, les affrontements s'articulent autour de trois axes (ou trois boutons, c'est comme on veut) : l'attaque, l'esquive et la parade. Le timing étant particulièrement intransigeant, donner des coups au pif est le meilleur moyen de se faire trancher la gorge. Il est préférable d'attendre l'ouverture pour être sûr de faire mouche, sachant qu'il est possible de réaliser un contre parfait en effectuant une parade quand l'adversaire est sur le point de porter son coup ; une petite lueur permet même de savoir quand il faut tenter la manoeuvre. Quant à l'esquive, elle est surtout précieuse face à des assaillants beaucoup trop coriaces, ou alors pour ne plus être dans la ligne de mire des carabiniers. A ce sujet, c'est bête que l'on ne puisse plus s'emparer d'un cadavre pour s'en servir de bouclier humain, ce qui aurait sans doute ajouté un peu plus de peps aux combats. Ces derniers ont clairement perdu un peu de leur punch même si les exécutions et les coups chargés demeurent sanglants, et on remarquera une nouvelle fois que les ennemis continuent d'attendre leur tour avant d'attaquer. LA plaie de la série.

 

...on a été étonné de constater qu'Arno était incapable d'assassiner ses adversaires dans certaines positions, lorsqu'il est agrippé à des rebords (pas tous) entre autres. Une incohérence qui, là encore, peut ruiner toute une opération. 

 

Assassin s Creed UnityAvec l'infiltration au top et des combats où les approximations se paient cash, Assassin's Creed Unity incite à développer les compétences d'Arno en fonction du style qu'on souhaite lui donner, et ce sans avoir besoin de se rendre à un point précis de la carte puisqu'il suffit de passer par les menus. Pour être honnête, on pensait que le système allait être bancal et qu'il s'agissait surtout d'une intention pour faire joli sur le papier, mais on doit admettre que l'ensemble fonctionne à merveille ; essentiellement parce que l'on sent vraiment la différence quand on dispose ou pas d'un skill. Ainsi, grâce aux Points Synch récoltés au cours des missions accomplies en solo ou en coopération, on peut faire de notre Assassin un expert des règlements de comptes au corps-à-corps par exemple ; la maîtrise des exécutions au sol ou encore des armes blanches n'aura plus aucun secret pour lui. Si l'on préfère en faire un personnage à la résistance physique hors-norme, il faudra alors débloquer les compétences réduisant les dégâts des attaques subies. Les pros de l'infiltration, quant à eux, auront sans doute un faible pour les skills permettant de se déguiser, d'exécuter un double assassinat aérien ou au sol, de crocheter une serrure, ou de se fondre dans l'environnement en s'appuyant contre un mur ou en s'asseyant sur un banc. Enfin, ceux qui ne jurent que par les armes feront certainement en sorte que le héros sache toutes les manier à la perfection, aussi bien les grenades étourdissantes que les bombes fumigènes et les double kills à la lame fantôme. Bien évidemment, toutes ces aptitutes ne sont pas disponibles dès le départ, Bishop les débloquant au fur et à mesure que l'on progresse dans le jeu. D'autres conditions annexes viennent se greffer aussi, et avoir en sa possession un élément bien précis (de la peau de sanglier entre autres) sera indispensable pour renforcer la robustesse d'Arno.

 

PARIS SOUS LES BOMBES

 

Assassin s Creed UnitySi cette approche RPG donne un second souffle à la série, il ne s'agit pas non plus d'une révolution. En effet, les développeurs d'Ubisoft Montréal ont juste démuni Arno des skills que ses prédécesseurs possédaient d'office, toujours dans cette volonté de ne pas en faire un surhomme. Bien vu. Au même titre que les compétences, l'équipement doit lui aussi faire l'objet de la même attention pour ne pas mordre la poussière toutes les deux minutes. On ne va pas vous dresser une liste complète de l'arsenal d'Arno, mais il est important de souligner que la distinction entre les armes se fait sur les dégâts, la vitesse, la portée et les possibilités de parade. D'autres critères - dont la discrétion - ont été retenus pour mesurer l'efficacité de la tenue de notre Assassin, sachant qu'il est possible d'upgrader (une fois seulement) chaque élément de l'équipement grâce aux Points Crédo. Ceux-ci peuvent être obtenus en multipliant les prouesses comme réaliser un headshot, désactiver une alarme, exécuter un finish move ou assassiner un ennemi en étant dissimulé dans la foule. La générosité du bonus varie en fonction de la difficulté de la performance accomplie, mais il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter étant donné que l'on a terminé Assassin's Creed Unity avec des Points Crédo à ne plus savoir quoi en faire. Tout le contraire des francs que l'on galère à trouver en revanche, ce qui permet au loot de ne pas compter pour du beurre en même temps. Afin de rendre la tâche moins pénible, il suffit de prendre le temps de rénover le Café Théâtre, un endroit mythique de Paris qui sert de QG à Arno dans le jeu. Plus les travaux avancent, plus les revenus générés sont importants, la réfection d'autres repaires augmentant naturellement le montant des recettes.
 

 


Impossible de parler d'Assassin's Creed Unity sans évoquer les assassinats, les vrais, ceux que l'on prépare minutieusement. Là encore, les développeurs d'Ubisoft Montréal ont su remodeler le concept avec intelligence [...] il existe désormais plusieurs façons d'approcher sa proie de manière encore plus subtile.


Assassin s Creed UnityImpossible de parler d'Assassin's Creed Unity sans évoquer les assassinats, les vrais, ceux que l'on prépare minutieusement. Là encore, les développeurs d'Ubisoft Montréal ont su remodeler le concept avec intelligence, puisqu'au lieu de demander au joueur de fondre sur sa cible en passant par les toits ou en faisant des roulades, il existe désormais plusieurs façons d'approcher sa proie de manière encore plus subtile. Bien sûr, on peut toujours tenter sa chance à l'ancienne, mais les gardes ne laissant presque aucune zone sans la moindre surveillance, ça relève souvent de l'opération suicide, surtout dans la toute dernière mission. Bref, il est conseillé de la jouer fine en se focalisant plutôt sur des objectifs secondaires qui, une fois accomplis, offrent des opportunités d'assassinat. Par exemple, il y a un moment où Arno a le choix de dérober du vin frelaté pour empoisonner sa cible, et l'obliger à s'éclipser d'une réception afin de mieux l'isoler. Pour éliminer cette même cible, on peut très bien décider de s'alléger de 4 000 francs pour corrompre une servante. Ce pot-de-vin permet alors de pénétrer dans les quartiers privés de la proie, et de l'assassiner tout aussi proprement à l'abri des regards indiscrets. Autre cas de figure : dans la mémoire n°3 de la séquence 6, en subtilisant les plans sur lesquels figurent les dispositifs de sécurité, il est possible grâce à la vision d'aigle de visualiser l'emplacement des gardes ainsi que le chemin que va emprunter la cible. Idéal pour un assassinat dans les règles de l'art. En allant faire un petit tour dans les catacombes, Arno a la possibilité de porter secours aux fossoyeurs retenus prisonniers par les Templiers. Une fois libérés, ils n'hésiteront pas à prêter main forte au héros si les choses devaient mal tourner.

 

FIER D'ÊTRE FRANCAIS !

 

Assassin s Creed UnityCes nouvelles options d'assassinat apportent un supplément d'âme à Assassin's Unity, dont le contenu est d'une générosité exemplaire. Logique, avec un terrain de jeu nettement plus grand que l'ensemble des zones terrestres de Black Flag. Parmi les quêtes annexes, on trouve en premier lieu les missions du Café Théâtre, mais aussi celles des autres repaires que l'on restaure. Ces dernières permettent surtout de réduire l'influence des Extrêmistes dans les quartiers de la capitale, un système semblable à celui introduit dans Assassin's Creed III. Quant aux Paris Stories, au nombre de 50, c'est l'occasion de croiser d'autres figures de la Révolution française (Beaumarchais, Madame Tussaud pour ne citer qu'eux) que l'on n'a pas aperçues durant la campagne principale. Mineurs mais amusants, les événements aléatoires (éliminer des cibles, protéger les civils, neutraliser un criminel) sont des nids à récompenses, tandis que dans les Failles Temporelles, la tâche consiste à récupérer un maximum de données pour sauver les autres Assassins bloqués ; le tout dans le temps imparti. On a particulièrement apprécié les enquêtes auxquelles on accède dès que l'on rencontre le célèbre Vidocq. Les investigations se déroulent en plusieurs étapes : scruter tout d'abord la scène de crime et relever les indices à l'aide de la vision d'aigle, visiter ensuite d'autres zones de la ville en lien avec le meurtre pour récolter d'éventuelles preuves supplémentaires, réunir tous les éléments obtenus durant les investigations, et enfin accuser le coupable. Bon, c'est Assassin's Creed hein, et si par mégarde on envoie une Nabilla innoncente derrière les barreaux, seul le montant de la rétribution sera diminué.

 

On a aussi été séduit par les sessions en coopération - que l'on peut lancer à n'importe quel moment de la partie - capables d'accueillir jusqu'à quatre Assassins.

 

Assassin s Creed UnityOn a aussi été séduit par les sessions en coopération - que l'on peut lancer à n'importe quel moment de la partie - capables d'accueillir jusqu'à quatre Assassins. Il en existe deux types plus exactement : les Vols et les missions classiques. Celles-ci, scénarisées, exigent une coordination parfaite entre les différents membres de la Confrérie. En exploitant les compétences de chacun (que l'on peut partager avec le reste de l'équipe), on s'assure une efficacité maximale, et la possibilité de s'adresser aux partenaires via le casque-micro permet de développer de vraies stratégies d'équipe. Forcément, avec trois acolytes à ses côtés, la marge de manoeuvre est plus grande qu'en solo, et les combats sont beaucoup moins pénibles. Mais même en mode infiltration, c'est un régal de se servir du système de Dernière Position Connue pour attirer les gardes vers un endroit précis. En ce qui concerne les Vols, il s'agit juste de s'emparer de trésors en possession des Templiers, la valeur du butin diminuant à chaque fois que l'on se fait repérer par un ennemi. Mieux vaut y aller sur la pointe des pieds, donc. Pour ce qui est de la réalisation d'Assassin's Creed Unity, on ne va pas se le cacher : le downgrade graphique est là. Ce n'est pas le même scandale que pour Watch Dogs, c'est vrai, ça reste très beau et la gestion efficace de la lumière rappelle que la next-gen apporte énormément dans ce domaine ; mais on sent que le tableau n'est pas aussi maîtrisé que ce qu'Ubisoft Montréal avait montré à l'E3. En fait, en misant sur un nombre impressionnant de NPC affichés simultanément à l'écran, les développeurs ont accepté de cohabiter avec du clipping. C'est assez méchant de voir des drapeaux, des individus, des textures apparaître sous son nez, sans oublier les caprices du framerate et l'aliasing qui écorche les yeux. Le patch permet de régler quelques soucis techniques mais ne fait pas de miracle non plus.

 

"AH CA IRA, CA IRA, CA IRA..."

 

Assassin s Creed UnityLà où il faut applaudir Assassin's Creed Unity par contre, c'est pour sa direction artistique qui est tout simplement fabuleuse. Sans chauvinisme aucun, la ville de Paris et ses différents quartiers (Les Invalides, Le Quartier Latin, La Place Vendôme, La Sorbonne, Le Panthéon entre autres) enterrent tous les lieux que la série nous a fait découvrir jusqu'à maintenant. Tout d'abord parce que les bâtiments ont été conçus à l'échelle 1:1 pour accentuer l'immensité de Paris, ensuite parce que cette fois-ci, on peut vraiment se balader à l'intérieur des édifices. On ne parle pas seulement de la cathédrale de Notre-Dame, de la Bastille, de la Tour Eiffel ou du Château de Versailles (le Salon de la Guerre retourne la tête), mais aussi des habitations lambdas qui participent à la variété du level design. D'ailleurs, ce dernier est tellement riche qu'il arrive souvent que l'on s'accroche à une caisse, à un réverbère, à une branche sans le vouloir. Quand on se fait poursuivre par une meute de gardes enragés, c'est assez tendu. Dommage car le nouveau free running up & down (A/Croix pour grimper, B/Rond pour descendre) est assez grisant, même s'il nécessite un petit temps d'adaptation. En tout cas, le recrutement de Michael 'Frosti' Zernow, un pro du Parkour, aura servi à rendre les animations d'Arno plus fluides, notamment lorsqu'il franchit les obstacles. C'est organique, ce qui permet de rattraper la modélisation du personnage un peu trop légère à notre goût. Côté déceptions, on retient aussi l'interface qui n'est pas un modèle de clarté, ainsi que le Companion App dont on attendait autre chose que d'envoyer des Assassins remplir des contrats aux quatre coins de Paris.


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