Test Assassin's Creed The Ezio Collection : un remaster digne du héros italien ?
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- Assassin’s Creed II, le meilleur épisode de la série
- Ezio et son charisme intact
- La B.O. pète toujours
- Certaines scènes restent cultes
- Des textures et un éclairage de meilleure facture…
- …mais encore trop d’imperfections visuelles
- Le prix élevé
- On aurait aimé que chaque remaster soit vendu séparément
Vous le savez sans doute déjà, mais on rappelle quand même qu’Assassin’s Creed : The Ezio Collection contient non seulement Assassin’s Creed II, Assassin’s Creed : Brotherhood, Assassin’s Creed : Revelations et leurs DLC respectifs, mais également les courts-métrages Assassin’s Creed Lineage et Assassin’s Creed Embers. Certainement dans l’optique de s’épargner quelques contraintes, les développeurs d’Ubisoft Montréal ont laissé le multijoueur au placard, ce qui n’est pas une mauvaise idée en soi. En effet, en se focalisant uniquement sur la campagne solo, le studio canadien rappelle ce qui fait la force de la série, à savoir le cadre historique dans lequel se déroule chacune des aventures. Même si nous avons adoré la Révolution Française d’Assassin’s Creed Unity, c’est vrai aussi que l’Italie de la Renaissance occupe toujours une place particulière dans la saga. Et puis, c’est à partir d’Assassin’s Creed II – incontestablement le meilleur opus à l’heure actuelle – qu’Ubisoft a affûté sa vision de l’open-world. Sans lui, peut-être que des titres tels que Far Cry 2, The Division, ou encore The Crew n’auraient jamais vu le jour. Bon, on force volontairement le trait mais on ne peut pas ignorer le fait que la société de Montreuil transpose sa recette à toutes les sauces. Quant à Assassin’s Creed : Brotherhood, c’est l’épisode de la maturité avec des mécaniques de gameplay et une I.A. affinées. Enfin, Revelations (qui prend place à Constantinople) joue la carte de l’émotion puisqu’il s’agit de la dernière fois que l’on incarne Ezio, celui-ci croisant le spectre d’Altaïr, l’Assassin originel.
VENI, VIDI, VICI ?
Pour être complet sur le contenu d’Assassin’s Creed : The Ezio Collection, Assassin’s Creed Lineage a lieu avant les événements d’Assassin’s Creed II et permet de suivre les pérégrinations de Giovanni, lui-même Assassin et père d’Ezio. Et pour ce qui est d’Assassin’s Creed Embers, il s’agit d’un film d’animation dans lequel Ezio est au crépuscule de sa vie. On retrouve donc tout ça dans cette compilation qui prend le temps de placer dans l’ordre chronologique chaque élément qu’il comprend ; pratique pour les néophytes. Naturellement, le principal intérêt d’un remaster est de proposer des améliorations graphiques dignes d’intérêt. The Ezio Collection n’échappe pas à la règle mais les retouches sont assez inégales, en fait. Si la majorité des textures ont gagné en finesse et en consistance, si l’éclairage est mieux maîtrisé, certains défauts de l’époque n’ont pas été gommés ; et comme les développeurs n’ont pas procédé à une refonte point par point – contrairement à GTA 5 ou Call of Duty : Modern Warfare Remastered par exemple - le résultat est encore plus disgracieux. Les oreilles et le nez des personnages font flipper, et on ne parle même pas de leurs cheveux, du tearing, et des NPC qui poppent. Idem pour certaines cut scenes qui baignent dans une bouillie de pixels, bien que ça n’arrive pas souvent. Après – et c’est logique en quelque sorte – plus on avance sur la frise chronologique, mieux Assassin’s Creed : The Ezio Collection s’en tire au niveau de la réalisation.
Parce qu’Ezio et son charme italien ont marqué à tout jamais la série, Assassin’s Creed : The Ezio Collection mérite que l’on sorte le chéquier mais certainement pas au prix demandé.
Ah oui, on a également pris le temps de jeter un œil aux courts-métrages, et on a été étonné de voir que ça n’atteignait pas la qualité Blu-ray, en plus de ne pas pouvoir avancer rapidement dans les scènes. Bref, compte tenu qu’un patch PS4 Pro a été déployé récemment, certaines choses risquent de piquer plus les yeux que d’autres. En revanche, on n’ira pas chialer parce que l’on doit se coltiner le gameplay d’origine. Les derniers Assassin’s Creed sont effectivement plus maniables que leurs prédécesseurs – surtout grâce à une meilleure gestion des collisions et un système de combat plus dynamique – mais ce choix conservateur n’est pas non plus un scandale. Ce qui peut l’être en revanche, c’est le prix d’Assassin’s Creed : The Ezio Collection : 50€, normal. Oui, pour ce tarif, on récupère la trilogie Ezio et deux courts-métrages ; mais là, on parle quand même d’un remaster les amis. Même si l’on se doute bien que les premiers qui se jetteront dessus seront les profanes et les collectionneurs, ils auraient mérité un peu plus de considération sur le plan technique. Au regard des standards actuels et du travail fourni par la concurrence, c’est presque se tirer une balle dans le pied.