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Test Apotheon sur PS4 sur PS4

Test Apotheon sur PS4
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La Note
note Apotheon 15 20

Ses défauts sont évidents et bien ciblés, et pourtant on l'aime bien le soldat Apotheon… Il faut dire qu'il a gagné quelques points dans mon coeur d'amoureux d'Histoire grâce à son esthétique ultra-originale. Son côté vase interactif avec les musiques qui vont bien, ça me donne envie de me mettre une toge et d'aller bouffer des olives. Mais surtout, le titre d'Alien Trap est bourré de bonnes intentions et de bonnes idées, qui n'ont hélas pas toutes donné les résultats escomptés. On met une pièce sur le fait que la prochaine sera la bonne.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Apotheon 


Les plus
  • Une patte visuelle unique et pertinente
  • Des combats plus fins qu'il n'y paraît
  • La variété de l'arsenal
  • L'intérêt renouvelé de chaque zone de jeu
  • Les combats de boss inventifs
  • Une durée de vie conséquente
Les moins
  • Un moteur physique chelou
  • Un inventaire mal fichu et inutilisable en combats
  • Quelques bugs bien gênants et des plantages à répétition sur PS4
  • En anglais et en langue soutenue…


Le Test

La Grèce, au-delà des dettes colossales, des feuilles de vigne et de l'Euro 2004 (ce scandale…), c'est aussi et surtout un passé chargé d'Histoire. Lointain, mais chargé d'histoire quand même. A une époque où les types croyaient sans problème aux hominidés à tête de taureau, où ils essayaient de toucher le soleil avec des ailes faites maison fixées sur eux avec de la cire (vérité vraie), où il se laissaient berner comme des bleus par des chevaux de bois. Les benêts. Mais faut dire qu'ils avaient un peu la classe et qu'ils faisaient de bien jolies ornements sur les poteries. Oui, ça n'a rien à voir, mais ce sont probablement deux des raisons qui ont donné naissance à Apotheon.


ApotheonSi vous avez été deux minutes à l'école ou que vous avez vu Troie, normalement vous aurez compris qu'on parle bien ici de l'Antiquité grecque. Brad Pitt, Eric Bana, Orlando Bloom, Sean Bean qui meurt pas ? Nan ça vous dit rien ? Nom de bi, faut réviser vos classiques les enfants. Bon l'Antiquité grecque donc. Mais à un moment pas forcément chouette : Zeus a décidé que les Humains ne valaient plus un sous et les abandonne à leur sort. On peut même dire qu'il y met carrément du sien pour les détruire. C'est donc en pleine apocalypse dans le village de Dion que Héra apparaît au dénommé Nikandrios pour lui expliquer le topo. Elle veut voir tomber son mari et promet à Nikandrios de l'aider si d'aventure il voulait aller lui rouster son petit cul divin. Notre héros va donc se lancer dans l'ascension de l'Olympe dans le but de faire valoir le droits des hommes à l'existence (que c'est beau). Mais avant d'arriver à Zeus, il va lui falloir s'occuper de certaines autres divinités qui sont à sa botte.

 

FRESQUE MYTHOLOGIQUE

 

ApotheonCa vous rappelle quelque chose ? C'est normal. Non content de reprendre un thème un petit peu éculé dans tous les domaines, celui du simple humain qui s'élève contre la volonté des dieux, le scénario d'Apotheon se rapproche d'un point de vue plus vidéoludique de l'inévitable God of War. Mais l'originalité est ailleurs et on lui pardonne bien vite ce petit écueil une fois le jeu lancé. Apotheon tire en effet une bonne partie de son identité de ses graphismes en 2D très inspirés, voire imittant les gravures sur terre ou sur pierre de la période classique. Une idée carrément bien trouvée puisqu'en plus de son côté inédit, ce choix visuel a le mérite d'ancrer encore plus l'aventure dans son univers de référence. Bien entendu cela impose une certaine limite dans la variété de couleurs et d'éléments que les artistes peuvent faire passer à l'écran. Mais les univers (la forêt d'Arthémis, les eaux de Poséidon, l'arène d'Arès) sont tous assez bien caractérisés, notamment grâce à des couleurs dominantes, pour que le joueur puisse clairement les identifier. De plus, ils sont parsemés de petites stelles sur lesquelles le joueur peut lire des passages d'ouvrages fondateurs de la mythologie grecque, faisant référence à différents passages, éléments, personnages du jeu. Le gros hic : le jeu est entièrement en anglais, et un anglais particulièrement soutenu qui plus est. Vraiment pas à la portée de tout le monde donc.

 

BOIRE UN COUP CHEZ DIONYSOS


ApotheonPouvoir se repérer ne sera pas du luxe, puisqu'Apotheon pioche clairement du côté du Metroidvania dans son gameplay, en mélangeant plateforme, exploration et combats. Le terme peut cependant paraître galvaudé puisque l'ouverture de nouvelles zones de jeu ne dépendra pas vraiment de l'obtention de nouveaux pouvoirs. L'Agora d'abord, puis l'Acropole ensuite serviront de hub pour accéder à chaque domaine divin. Vous pouvez donc suivre l'ordre qui vous plaît dans votre mission d'assassinat, les trois premières zones puis les trois suivantes seront ouvertes en même temps à chaque fois, et vous pouvez y revenir si nécessaire. Si elles répètent toutes le même schéma général, avec deux-trois objectifs à atteindre avant de pouvoir affronter le dieu concerné, il faut bien avouer que les développeurs se sont appliqués à rendre chaque monde différent non seulement visuellement mais aussi dans les épreuves imposées. Les combats de boss font ainsi non seulement dans le renouvellement, mais en plus ils collent particulièrement bien aux divinités concernées. On préfère ne pas vous spoiler mais on donne une mention spéciale à Athéna et Arthémis, deux combats particulièrement surprenants.

 

C'est là un des premiers soucis du jeu d'Alien Trap : cette profusion de possibilités est la bienvenue sur le papier, mais vous pouvez sans souci terminer le jeu en passant à côté

 

ApotheonA chaque dieu vaincu (ils sont au nombre de six à abattre), Nikandrios repartira avec un nouveau pouvoir en poche. Mais l'Olympe regorge également de zones cachées, de trésors et même de quêtes facultatives : en effet, certaines divinités vivent mal le règne du tyran Zeus et vous donneront un coup de pouce (comprendre un pouvoir bonus) si vous remplissez une petite mission annexe. Vous l'aurez compris, Apotheon récompense l'exploration et le dépassement de fonctions. Au-delà des capacités supplémentaires, le joueur aventureux pourra trouver des armes spéciales et des pièces d'armure uniques, ou encore de l'or à dépenser chez les commerçants en équipement, en maîtrise d'arme ou encore en recettes de crafting. C'est là un des premiers soucis du jeu d'Alien Trap : cette profusion de possibilités est la bienvenue sur le papier, mais vous pouvez sans souci terminer le jeu en passant à côté. Les potions permettant de faire apparaître des alliés, mort-vivants ou animaux, sont par exemple parfaitement inutiles si vous jouez en Normal voire en Difficile. Et c'est le cas pour les 3/4 des potions, qui sont les seuls éléments craftables. C'est quand même couillon de se casser la nénette à trouver des idées pour finalement ne pas pousser le joueur à les utiliser. Reste qu'Apotheon monte jusqu'à une quinzaine d'heures de jeu si vous souhaitez le fouiller de fond en comble.

 

RIGIDE COMME SON JAVELOT ?


ApotheonMais l'essentiel des soucis d'Apotheon se situe dans sa partie action. Pourtant, ça ne partait pas trop mal : les combats du jeu sont, de manière surprenante, assez stratégiques. Nikandrios profite d'abord d'un arsenal particulièrement large et varié, d'armes de corps-à-corps, d'armes de jet, de pièges et de bombes. Celles-ci on leurs propres caractéristiques, s'usent et se détruisent avec le temps, tout comme votre bouclier. Il faudra donc garder un œil attentif sur leurs jauges d'usure. Il faudra également jongler entre bouclier et torche dans la deuxième main au coeur de certains environnements plongés dans l'obscurité (comme durant le combat contre Apollon par exemple). D'autre part, vous aurez le choix pour la plupart des armes entre un coup rapide direct, un autre par-dessus, pour passer le bouclier et toucher la tête, et un troisième par-dessous pour faire tomber l'adversaire. Enfin, une jauge d'endurance vous empêche de bourriner la touche d'attaque au risque de voir Nikandrios s'essouffler, ralentir et se faire tartiner la tronche. Tout cela est fort chouette mais le résultat est gangréné par un moteur physique complètement improbable et un inventaire vraiment pas pensé pour le combat, alors même que l'usure des armes induit des changements réguliers… On citera également les quelques bugs encore présents ; peu nombreux, ils sont tout de même gênants au point de devoir relancer la partie. On salue donc le système de sauvagarde très régulier.

 


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