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Alien Bazar : Mission Cretinus la joue docile, alors que l'on s'attendait à un puzzle game nettement plus énervant. Aucun rythme, mécanismes élémentaires, rébarbatif à la longue... A trop vouloir être accessible, le jeu en devient lassant et soporifique. Si les combats contre les boss réhaussent légèrement le niveau, la cartouche manque cruellement de contenu. Une galerie de maternelle et des mini-jeux d'Amstrad, ça ne pèse pas beaucoup. Toutefois, Alien Bazar : Mission Cretinus devrait satisfaire les plus jeunes d'entre nous. Quant aux puristes du genre, ils passeront leur chemin.
- Accessible pour les plus jeunes
- Les boss
- Réalisation fade
- Bande son médiocre
- Trop facile
- Trop court
- Stylet trop peu utilisé
- Pas assez de rythme
- Pas assez de contenu
Bien que l'on connaisse son goût prononcé pour les jeux de réflexion, il arrive parfois que la DS recale des candidats qui osent snober son stylet, du moins dans leur mode de jeu principal. C'est le cas d'Alien Bazar : Mission Cretinus qui, sans vouloir casser du sucre gratuitement, s'apparente plus à un freeware qu'à un véritable jeu digne de ce nom. Mais maintenant qu'on l'a entre les mains, autant faire un tour du propriétaire, aussi rapide soit-il.
Alien Bazar : Mission Cretinus, c'est avant tout un jeu qui s'inspire du dessin animé éponyme diffusé sur le câble, et qui conte les aventures de Tommy, un gamin de douze ans dont la vie bascule le jour où il fait la connaissance de cinq extra-terrestres pour le moins loufoques. Venant d'une galaxie à priori lointaine, Dinko, Plumo, Snobby, Muzo et Boulgomme vont rapidement s'attacher au petit bonhomme, et vouloir le protéger des autres habitants de la ville qu'ils considèrent comme dangereux. On vous laisse deviner les situations improbables et tordues qui découlent de cette paranoïa aigüe. Contrairement à ce que pourrait laisser supposer le storyline de la série, Alien Bazar : Mission Cretinus n'est pas un jeu d'action, mais plutôt un puzzle game dans lequel les compétences de chacun des aliens seront mises à contribution. Le concept est simple : chaque univers est composé de plusieurs levels dans lesquels il faut récolter un certain nombre de cristaux verts. Si les premiers niveaux sont archi-faciles, le degré de difficulté augmente sensiblement au fur et à mesure que l'on avance dans le jeu. De nouveaux mécanismes - cartes magnétiques à récupérer pour ouvrir des portes, téléporteurs, mines... - sont à chaque fois intégrés dans les stages pour solliciter les méninges, et accessoirement les facultés de nos petits amis verts. Plumo, par exemple, est capable de voler pendant quelques secondes avec ses ailes fragiles, ce qui lui permet d'esquiver les mines, les tapis roulants et autres babioles du même genre. Muzo, quant à lui, peut s'infiltrer dans n'importe quel passage étroit, et gober des objets à distance. On pourra aussi parler de Boulgomme, sans doute le chef de fil de la bande, capable de briser des blocs de pierre. Il faut switcher sévère entre les martiens pour avancer dans les 80 niveaux du jeu. Mais pour être franc, le jeu reste accessible du début à la fin, ce qui fait de lui une cartouche abordable pour les moins de dix ans et les mononeurones. Autre subtilité du titre : il faut terminer au préalable un certain nombre de stages afin de pouvoir affronter le boss des lieux. Les duels contre ces golgoths sont généralement plus intéressants que la quête elle-même, car plus dynamiques. Comme on ne peut pas les atteindre directement, on doit activer des interrupteurs qui déclenchent des tirs, tout en faisant attention à leurs ripostes. Utiliser ses réflexes est un rayon de soleil dans un Alien Bazar : Mission Cretinus dont le rythme n'arrive franchement pas à décoller. A coté de ça, on dispose d'une réalisation simpliste, correcte pour une DS diront certains. Mouais... Même s'il ne s'agit pas du critère n°1 d'un jeu de ce genre, on a déjà vu mieux. On évitera de s'attarder sur la galerie dans laquelle sont exhibées les images débloquées au cours de l'aventure, tellement elle est rachitique. Pour être complet, disons deux mots également sur les cinq mini-jeux qui essayent, eux, de sortir le stylet de son encoche. Rien d'extraordinaire cela dit, comme le jeu Tonneau & Cristal où il faut retrouver la trace du crystal; ou bien encore Pets et Rots dans lequel on doit tendre l'oreille pour reproduire ensuite les sons joués par la console, et dans le bon ordre. Bref, un Alien Bazar : Mission Cretinus très light finalement.