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SEGA possède un savoir-faire unique en matière de jeux arcade et nous le prouve une nouvelle fois avec cet After Burner Climax qui a tout pour séduire les nostalgiques des salles d’arcade. Hélas, à l’heure du développement massif de jeux en téléchargement, le titre de SEGA manque de profondeur. Le replay-value est tronquée par des options EX qui aident un peu trop le joueur, des niveaux qui se plient en deux minutes, montre en main, et par l’absence d’un quelconque mode multijoueur. Si dépenser 70€ dans un titre qui se termine en six heures a de quoi agacer, la sensation est sensiblement la même après avoir déboursé les 10€ que vaut cet After Burner Climax.
- Prise en main immédiate
- Le plaisir du jeu d'arcade
- Haut en couleurs
- La vitesse de défilement
- Durée de vie riquiqui
- Replay-value discutable
- Il est où le mode multi ?
- Ça fait cher la demi-heure de jeu !
Sorti en 1987 dans les salles d’arcade, After Burner est resté dans toutes les mémoires de gamers grâce à sa borne inimitable, où il était possible de s’asseoir dans le cockpit d’un F-14 Tomcat. Mais avec les années 1990 et 2000, la franchise de SEGA a perdu de sa splendeur, aidée qui plus est par le déclin des salles d’arcade. Ce n’est malheureusement pas l’opus pseudo-anniversaire sorti sur PSP en 2007 pour les 20 ans de la série qui a renversé la vapeur. Alors peut-être qu’en déclinant sur le Xbox LIVE Arcade et le PlayStation Network After Burner Climax, SEGA réussira à faire redécoller son bon vieux coucou fétiche.
La ludothèque des années 1980-1990 est une véritable mine d’or pour les plates-formes de téléchargement des consoles HD. Parmi la centaine de titres disponibles en download, bon nombre font partie de l’âge d’or des Super NES, Megadrive, N64 et autres Dreamcast. SEGA n’est évidemment pas en reste et après avoir déterré Sonic, Streets of Rage ou encore Golden Axe, c’est au tour d’After Burner de faire reluire sa carlingue en 1080p. Mais cette fois-ci, c’est directement importé des salles d’arcade que le titre nous revient avec After Burner Climax. Le ton est donné dès le départ avec cette musique si traditionnelle signée SEGA, mélange migraineux entre techno et rock. Le gameplay n’est évidemment pas en reste et conserve le charme d’antan, en nous proposant de piloter ou plutôt manœuvrer trois engins aériens qui répondent aux doigts et à l’œil. Qu’il s’agisse du Super Hornet, du Super Tomcat ou du Strike Eagle, la prise en main est immédiate et l’avion se dirige avec facilité parmi les quelques 20 tracés proposés. Le but reste toujours le même : dézinguer un maximum d’ennemis sur fond de guerre nucléaire. Et pour se faire, votre engin embarque deux types d’armement. Le premier consiste en un canon-mitrailleuse bien utile pour arroser tout se qui passe devant votre viseur sans tomber à court de munitions. Tout l’inverse donc des missiles téléguidés qui nécessitent un certain laps de temps pour se réarmer. Inutile donc gaspiller ses réserves lorsqu’aucune menace n’est présente. Lorsqu’une cible passe devant votre viseur, celle-ci est lockée pendant quelques secondes, avant d’être désengagée ou avant qu’elle ne quitte la zone de jeu. Mais évidemment dans le feu de l’action, mieux vaut avoir des réflexes bien aiguisés histoire de scorer un maximum et d’enchaîner les combos synonymes de multiplicateurs de points.
Les Chevaliers du Ciel
Et de l’action, ce n’est pas ce qui manque dans After Burner Climax notamment grâce à une vitesse de vol impressionnante dans le ciel, en rase-motte, dans des canyons, au-dessus des volcans en éruption ou encore à l’intérieur d’un bunker militaire. Vous pouvez également jouer sur la vitesse en mettant les gaz ou en utilisant les aérofreins pour mieux cibler les avions ennemis et autres tourelles lourdement armées. Quant à l’appellation Climax de cet After Burner, elle indique une jauge qui se charge au fur et à mesure des ennemis abattus. D’ailleurs, une fois activée, elle ralentit le temps à l’image du bullet time classique pour cibler un maximum d’adversaires et faire usage de missiles sans aucune retenue. C’est d’autant plus utile que certains patterns sont plus costauds à détruire alors que d’autres vous permettront d’accéder à des nouvelles zones de jeu. Malgré sa vingtaine de niveaux, After Burner Climax se torche en quelques minutes et ce n’est pas le fait de pouvoir choisir deux-trois destinations différentes qui changera la donne. Mais c’est peut-être ça aussi qui fait le charme d’un jeu typé arcade ! N’empêche à une dizaine d’euros l’achat, ça fait chère la demi-heure de jeu d’autant plus qu’After Burner Climax ne propose guère de choix question modes de jeu. Un mode "Arcade" et un mode "Score Attack" pour ceux qui veulent se la raconter online en publiant leur high score. Et non, il n’y a pas de multijoueur, ni en local ni en ligne. Pour les jusqu’aux-boutistes, ils devront se taper maintes et maintes fois le mode Arcade pour débloquer des options dites EX (munitions illimitées, crédits supplémentaires, auto-fire…) ou le mode "Score Attack" pour garnir leur collection de médailles. On reste tout de même sur sa faim et c’est d’autant plus regrettable car le plaisir de jeu est là dès les premières envolées. C’est d’autant plus vrai que graphiquement, After Burner Climax s’en sort plutôt bien avec ses couleurs chatoyantes et sa vitesse d’animation ébouriffante.