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Si vous décidez d’acquérir Haute Trahison, c’est que vous êtes déjà un habitué d’Act of War puisqu’il s’agit d’un add-on. Et c’est bien là que se situe le seul vrai défaut de ce titre. Plus qu’un simple add-on, mais pas une vraie version 2. Quoi qu’il en soit, en attendant un éventuel pack qui intègre les deux Act of War, c’est bien uniquement aux possesseurs de Direct Action que s’adresse Haute Trahison. Presque dommage car ce titre aurait pu vivre sa propre vie.
- Contenu très conséquent pour un add-on
- Les batailles navales
- Un jeu « comme au cinéma »
- Fonctionnalités multi joueurs
- Les fabuleux décors à échelle 1
- Jeu français : cocorico
- Durée de vie conséquente
- Pas d’évolution graphique
- Nécessite Direct Action
- L’armée US, encore et toujours
Excellente surprise l’an passé, Act of War : Direct Action a su se tailler une belle part du gâteau à la table des jeux de stratégie en temps réel. Un an après, Eugen System remet le couvert pour nous servir une deuxième tournée de son jeu phare intitulée : Haute Trahison. Ca ne vous fait pas envie comme titre ? Et pourtant…
Conçu par des passionnés de RTS pour des passionnés de RTS (voir interview ci-après), Act of War : Direct Action avait touché sa cible d’un coup direct au but par son approche réaliste des combats et sa réalisation hollywoodienne. Le mode multi n’était pas en reste sur la campagne solo et a contribué à l’installation d’une communauté de joueurs essentiellement européens qui a réalisé 12 millions de parties onlines. C’est donc sans surprise qu’Eugen System et Atari battent le fer tant qu’il est chaud pour nous livrer Haute Trahison, un add-on qui comble les quelques lacunes de Direct Action notamment en fonctionnalités multi joueurs. En effet, avec le concours de la communauté de joueurs, cette extension intègre 56 nouvelles cartes très variées et 2 nouveaux modes de jeux fantaisistes : Marine One Down et La chasse au SCUD. Le premier est un mode en 1 contre 1 très tactique dans lequel l’objectif est de marquer des buts à la manière d’un match de football. Sauf que les buts sont les bases des joueurs et que le ballon est le « président ». Le président suit systématiquement l’unité la plus proche de lui et ne peut être tuée. Sans aucune possibilité de construction, vous ne pouvez comptez que sur des renforts fournis par les bunkers que vous contrôlez. Comme au football, une bonne occupation du terrain et la possession du ballon vous ouvriront le chemin de la base adverse. A la fois rapide et amusant, ce mode est un véritable défouloir qui devient cependant rapidement répétitif. Ce n’est après tout, ni plus ni moins qu’un CTF (Capture The Flag) à drapeau central limité à 2 joueurs. A réserver pour quelques petites parties rapides entre amis. La Chasse au Scud repose lui aussi sur un concept de mode multi joueur éprouvé. Le joueur qui possède le Scud est plus puissant que les autres car il peut utiliser des frappes de destructions massives mais il est toujours identifié et devient de facto la cible de tous les autres. Un mode multi efficace dans lequel on n’a pas d’ami et où tout l’art de la guerre consiste à choisir son heure. Très variées, les cartes disponibles feront le bonheur de bien des joueurs quelque soit le mode choisi. Signalons toutefois que la plupart des joueurs multi seront contraint de remettre en cause leurs stratégies notamment lors des batailles navales. La tactique du harcèlement devenant notamment beaucoup moins efficace de part la complémentarité défensive des nouvelles unités.
Eugen System ne pouvait en effet pas manquer d’ajouter une bonne flopée de nouvelles unités. A commencer par les unités marines. Désormais, chaque camp (Armée US, Tast Force Talon et Consortium) se voit doté de plusieurs navires spécifiques suffisamment différents les uns des autres pour nécessiter un temps d’apprentissage important. A elles seules, les unités de marine moderne assurent au titre des batailles d’anthologies online d’autant plus que la concurrence est faible dans ce domaine. Qui plus est, la modélisation plutôt réussie de la mer et du mouvement des vagues sur les bateaux ne fait qu’accroître le plaisir. On regrettera cependant un tout petit peu que la notion d’échelle 1 qui fait la grande qualité des combats terrestres ne soit pas appliquée aux batailles marines et que les champs de « vision » des bateaux soient aussi réduits. Outre les unités marines, chaque camp dispose de nombreuses autres unités combattantes (hélicoptères, avions, missiles essentiellement) et de quelques nouvelles améliorations dont le Soldat Future Force qui constitue l’ultime aboutissement du commando de
Pour bien vous familiariser avec toutes ces nouveautés, rien ne vaut la campagne solo. Dans la lignée d’Action Direct, on retrouve les mêmes personnages principaux dans une amérique en proie à un coup d’état dans la plus pure tradition des thrillers pilitico-militaires. Le scénario intègre intelligemment les trois types de forces que l’on retrouve dans le mode multi : l’armée régulière américaine,
Sans évolution graphique ni technique majeure, Act of War : Haute Trahison bénéficie d’un moteur amélioré qui autorise le jeu sur bon nombre de PC d’aujourd’hui avec une bonne fluidité. Toutefois, sans être au top, l’ensemble reste agréable à regarder et donc à jouer. Comme pour tous les RTS, obligation est faite de parfaitement mîtriser tous les raccourcis claviers pour espérer survivre lors des parties online.