Act of War : High Treason
Presque par surprise, Act of War : Direct Action s’est imposé comme un ténor parmi les RTS, notamment de ce coté de l’Atlantique. Le studio français Eugen Systems s’apprête à nous livrer un add-on plein de promesses pour rehausser encore l’ensemble. Revue de paquetage.
La veille des élections primaires aux Etats-Unis, les deux candidats subissent des attaques terroristes visant à décapiter un gouvernement fragilisé par les circonstances. Qui se cache derrière ces attaques et pourquoi ? Comme dans Act of War : Direct Action, vous incarnez le Général de Brigade Jason Richter et c’est sur vos épaules que repose le sort du pays. Dans un scénario digne de Tom Clancy, le jeu s’apparente à un film avec des cinématiques presque hollywoodiennes entrecoupées par des scènes d’actions interactives. D’ailleurs, comme lors du visionnage d’un film sur DVD, le joueur sélectionne en toute liberté le chapitre qu’il a envie de jouer, facilitant ainsi l’accès à toutes les dimensions du jeu. S’il n’en fait pas pour autant systématiquement un bon jeu, un scénario bien huilé contribue grandement à plonger dans l’ambiance. Dans Act of War : Haute Trahison, il sert également de prétexte à faire voyager le joueur dans une multitude de lieux différents, des toits de Manhattan à Cuba en passant par Cap Canaveral. Chaque lieu différent impose autant de mises en situations qui nécessitent une exploitation spécifique des ressources militaires à disposition. Au-delà d’une simple nouvelle campagne solo, le jeu s’agrémente d’un grand nombre de nouveautés obéissant au syndrome du "plus de". Plus d’unités, plus d’humour, plus de lieux, plus de bruits, plus de tactiques, bref … plus de tout. Et c’est tant mieux. Parce qu’avoir plus de tout quand c’est bien, c’est bien.
Les deux principales nouveautés ouvrent vraiment de nouveaux horizons pour le joueur. Un horizon marin avec l’utilisation de la marine de guerre moderne et un horizon lointain avec la mise à disposition de mercenaires qui iront frapper dans le dos de l’ennemi. Loin d’être anecdotiques, ces deux nouveautés apportent de nouvelles sensations. Jamais auparavant on n’a vu une simulation aussi poussée de bataille navale moderne. 12 types de navires, furtifs ou non, avec chacun leurs propres caractéristiques offensives et défensives s’affrontent sur une mer en bump mapping étonnante de réalisme. A n’en pas douter, le jeu de bataille navale va prendre un nouveau sens. Les mercenaires quand à eux offrent une nouvelle gestion des ressources. Plutôt que de dépenser ses dollars au fur et à mesure, une stratégie sera d’économiser pour pouvoir s’offrir ponctuellement des mercenaires officiels, non officiels voir illégaux. L’idée est séduisante et pleine de perspective. Il reste cependant à valider que le bon dosage coût/efficacité a été trouvé pour ne pas compromettre l’équilibre du jeu. Bombardiers furtifs, raids aériens, artillerie mobile, camions suicides, infanteries embusquées, mercenaires aguerris, satellites qui s’écrasent, vous disposez d’une panoplie d’unités et de tactiques sans précédent.
Le mode multijoueur d’Act of War : Direct Action ne constituait pas le point fort du premier volume. Pourtant, avec plus de 12 millions de parties jouées on-line, la communauté essentiellement européenne a montré la voie et a su donner de la voix afin qu’Eugen Systems garnisse son add-on d’un vrai mode multi. Certaines des 57 cartes présentes ont d’ailleurs été développées par les joueurs eux-mêmes. Cette fois, comme dans les meilleurs jeux on-line, pratiquement toutes les caractéristiques d’une session sont paramétrables. Qui plus est, outre le traditionnel Deathmatch, les développeurs ont poussé leur délire jusqu’à créer des modes aussi burlesques qu’inédits. Le mode Marine One Down par exemple s’apparente à un Capture The Flag dont le drapeau central est représenté par le président des Etats-Unis. L’usage nous montrera si le mode est aussi drôle qu’il en a l’air. Graphiquement, le jeu ne souffre aucunement d’un quelconque manque d’amélioration du moteur. Les images suivantes vous le prouveront mais nous attendrons la version finale et le test du jeu pour livrer notre avis définitif.
Quoi qu’il en soit, Act of War : Haute Trahison s’annonce d'ores et déjà plus comme un add-on disposant de tous les ingrédients pour apporter aux fans de RTS un jeu d’exception. Mais le résultat final sera-t-il réellement à la hauteur de nos espérances ? Réponse très prochainement pour le test. En attendant, voici quelques nouvelles images. Par ailleurs, retrouvez également très bientôt sur JeuxActu TV une interview d’Alexis Le Dressay, concepteur principal d’Act of War : Haute Trahison et co-fondateur d’Eugen Systems. Cocorico.