SUPER Street Fighter IV

Capcom, c'est un peu comme la famille. Mais même le lien du sang a ses limites, et il ne nous a pas été permis de voir l'écran de sélection des combattants, puisque tous ceux qui figureront dans SUPER Street Fighter IV étaient présents dans la version présentée. Du coup, entre chaque combat, on devait tourner la tête et attendre le signal avant de se saisir de la manette. On a joué le jeu. Avant de se focaliser sur Guy, Cody et Adon, revenons deux secondes sur T. Hawk, Juri et Dee Jay qui font déjà figure d'anciens. Maxime nous avait déjà fait part des ses impressions sur leur style de combat respectif au mois de novembre dernier, mais nous avons eu l'occasion d'avoir un nouvel aperçu de leur command list. Juri est sans conteste celle qui nous a le moins convaincus durant cette deuxième session. Comme il s'agit du premier personnage de l'histoire de la série à être adepte du Taekwondo, il est encore trop tôt pour affirmer si Capcom maîtrise ou pas la discipline favorite de Kim Kaphwan. En tout cas, il ne faut pas mettre dix plombes pour comprendre que le coup de pied tourbillonnant de la demoiselle permet de gratter la barre de l'adversaire, surtout si celui-ci est acculé dans le coin. La majorité de ses coups sont basés sur l'exécution de quarts de cercle, ce qui en fait un personnage assez facile à prendre en main. Elle est capable de lâcher un fireball du bout de ses orteils en low et en high, sachant qu'elle peut également claquer une boule en diagonal. On imagine les combinaisons. Mais bon, on a vraiment préféré T. Hawk et Dee Jay ; sans doute parce que nous sommes des anciens. Contrairement à ce que l'on peut entendre ou lire ici et là, le colosse mexicain va faire très mal, et ce, pour deux raisons. La première, c'est que T. Hawk est loin d'être un personnage lent. Pour l'avoir pris en main, il paraît même plus facile à bouger que Zangief et est blindé de priorités. A l'instar de Super Street Fighter II, ses attaques Thunderstrike (l'équivalent du Dragon Punch) et Condor Dive (il fonce tête baissée sur l'adversaire une fois dans les airs) sont tout aussi efficaces ; sans oublier le Storm Hammer pour les amoureux des manips à 360°, et le Condor Spire - une nouvelle attaque horizontale - qui promet d'être précieux lorsqu'il s'agira de presser le joueur d'en face. La seconde raison, c'est que T. Hawk n'a rien à envier au "Gief" en termes de puissance. Se manger un combo qui détruit la moitié de la barre en deux coups, ça rend triste tout de suite. C'est de toute façon là-dessus qu'il faut insister pour s'imposer avec le golgoth sud-américain.

Juri est sans conteste celle qui nous a le moins convaincus durant cette deuxième session. Comme il s'agit du premier personnage de l'histoire de la série à être adepte du Taekwondo, il est encore trop tôt pour affirmer si Capcom maîtrise ou pas la discipline favorite de Kim Kaphwan."

Depuis notre dernière rencontre avec Yoshinori Ono, des nouvelles informations sur SUPER Street Fighter IV ont filtré. On pense bien évidemment au second Ultra qu'il sera possible de choisir au moment de sélectionner son personnage, un facteur qui risque de bouleverser les habitudes prises avec Street Fighter IV. Sautiller face à Zangief pour esquiver ses chopes rageuses risque de devenir une activité en voie de disparition, le catcheur soviétique étant désormais équipé d'un second Ultra qui attrape l'adversaire dans les airs. On y a goûté à trois reprises : traumatisant. On a aimé aussi le come back du Shin Shoryuken de Ryu en Ultra II, au même titre que celui de Guy qui n'est pas sans rappeler le Raging Demon de Gouki. Mais le plus subtil avec les Ultra, c'est que l'on peut en déterminer la puissance en laissant plus ou moins se remplir la jauge dédiée. Dès lors, les affrontements deviennent beaucoup plus tactiques, car un joueur pourra très bien prendre le risque d'en garder sous le coude pour s'assurer la victoire ; à condition de placer correctement son Ultra. L'autre point fort de SUPER Street Fighter IV réside dans sa réalisation qui a gagné en finesse. La différence n'est pas flagrante mais suffisamment perceptible pour être soulignée. Même si les personnages de 2009 affichent un peu plus de détails, on sent quand même que les nouveaux combattants n'ont pas été faits dans le même moule. On le remarque surtout avec Adon qui est fichtrement bien animé et dégage une vivacité renversante. Les artistes de Capcom ont ajouté des effets visuels toujours aussi séduisants, mais se sont surtout cassés le dos pour fournir des stages dignes de ce nom. Autant on pouvait ricaner en voyant certains décors de Street Fighter IV - le périph' tokyoïte entre autres -, autant les cinq niveaux inédits de SUPER Street Fighter IV ont clairement de la gueule. L'éclipse solaire dans la savane africaine est divine, au même titre que Metro City qui abrite parmi ses ouvriers un certain Hugo de Street Fighter III. Un joli clin d'oeil que les fans de la série apprécieront sans doute. D'ailleurs, dans le même style d'hommage, on pourra apercevoir Mike Haggar (Final Fight) dans l'un des stages bonus. De là à ce qu'il soit jouable... Que personne ne s'enflamme, mais il n'est pas impossible que SUPER Street Fighter IV contienne plus que 8 nouveaux personnages. Bon, d'accord, l'information ne date pas d'hier car une une liste, sur laquelle figurait Dudley, Ibuki et Makoto entre autres, avait leaké sur la Toile il y a maintenant plusieurs semaines. De son coté, Famitsu affirmait que le jeu de baston de Capcom proposerait finalement une dizaine de nouveaux guerriers. Bref, il va falloir attendre une annonce officielle de la firme japonaise pour être définitivement fixé.

Même si les personnages de 2009 affichent un peu plus de détails, on sent quand même que les nouveaux combattants n'ont pas été faits dans le même moule. On le remarque surtout avec Adon qui est fichtrement bien animé et dégage une vivacité renversante."

Cody est le premier perso du nouveau triptyque avec lequel on a eu l'occasion de flirter. Quelques minutes ont suffi pour constater que le prisonnier de service ne nécessitera certainement pas des heures d'entraînement, pour empiler les victoires ; du moins contre les sacs. En effet, c'est avec une facilité déconcertante que l'on exécute les combos basiques - Point fort/Criminal Upper, Petit pied/Ruffian Kick entre autres. Muni d'une puissance qui se situe dans la moyenne, Cody peut également compter sur son couteau pour infliger des dégâts au corps à corps plus importants, ou tenir son adversaire à distance. Quant à son fameux lancer de cailloux - Bad Stone -, il est toujours d'actualité et permet de casser le rythme du combat pour reprendre ses esprits et reposer son jeu. A noter que le Criminal Upper agit comme un excellent anti-jump, on est bien placé pour le savoir. Au bout de quelques nuits blanches on aura certainement trouvé la faille dans la défense d'un Cody très safe dans ses mouvements, mais il risque d'en agacer plus d'un au départ. Adon, l'élève désigné de Sagat, se révèle particulièrement rapide et n'est certainement pas à mettre entre n'importe quelles mains. Tout d'abord parce qu'il ne possède aucun projectile dans sa command list, ce qui risque de refroidir les ardeurs de certains. En revanche, le Jaguar Tooth - Adon prend alors appui sur le mur - est un atout pour surprendre l'adversaire, même si le manque de puissance du boxeur thaï permet de revenir assez facilement dans le match. Les disciples d'Abel noteront le coup de pied circulaire d'Adon qui peut également être exécuté dans les airs, un bon moyen de briser les offensives à mi-distance. On retiendra aussi son coup de genou-missile qui, là encore, fait office d'anti-air. Enfin, on finira notre second apercu de SUPER Street Fighter IV avec Guy qui a le plus retenu notre attention. Parfaitement équilibré, il ne se laisse pas dompter facilement et demandera certainement quelques heures d'entraînement avant de donner sa pleine mesure. Cela dit, on a quand même eu le temps de remarquer que son coup de pied cyclonant pouvait conclure un juggle rondement mené, sans oublier son chain combo qui est une rareté dans le jeu. Et puis, il y a aussi son fameux coup d'épaule qui calme les lanceurs de boule et part d'assez loin en mode EX, mais se fait méchamment punir balancé lorsqu'il est balancé au pif. On est encore incapable de dire si Sagat a été castré dans SUPER Street Fighter IV, mais le recovery de Ryu sur son super combo nous a semblé plus court. Une impression que l'on confirmera ou pas une fois que nous aurons la version définitive du jeu entre les mains. D'ailleurs, celle-ci ne sera pas commercialisée au même prix que Street Fighter IV (ouf !) ; Capcom devrait communiquer sur le sujet très prochainement.