Spider-Man Shattered Dimensions

Le scénario de Spider-Man : Shattered Dimensions ne marquera certainement pas l'histoire du jeu vidéo, mais dans le contexte d'une franchise à l'agonie, on ne peut pas vraiment dire que cela représente une priorité pour les développeur de Beenox Studios. Ecrite par Dan Slott - l'un des scénaristes du comic The Amazing Spider-Man -, l'intrigue traite d'une mystérieuse relique qui maintient l'équilibre de l'univers, et dont la destruction va engendrer des mondes parallèles. Un prétexte tout trouvé pour justifier l'introduction de quatre Spider-Man aux profils distincts, mais qui ont tous pour seul et même objectif d'arracher les morceaux de l'amulette des griffes des vilains. Avec un tel background, on peut se douter que la prise en main sera différente d'un Spider-Man à l'autre, et la démonstration à laquelle nous avons pu assister dévoilait deux visages assez intéressants. Le premier fut celui d'Amazing Spider-Man que tout le monde connaît, même les arachnophobes de Rambouillet. Muni de sa traditionnelle tenue rouge et bleue, le super-héros se balançait de toile en toile dans une jungle qui prouvait que l'équipe de développement tenait réellement à proposer du neuf avec Spider-Man : Shattered Dimensions. Il est encore trop tôt pour affirmer que New York et les rues de Manhattan tels qu'on les connaît ont définitivement été rangés au placard, mais il faut bien avouer que le dépaysement offert par Beenox Studios est plutôt agréable, surtout lorsque l'on est un inconditionnel de la série. Ce qui fut moins convaincant par contre, ce sont les premières droites distribuées par Amazing Spider-Man qui est censé placer des combos à la vitesse de la lumière. Ce n'était malheureusement pas le cas, d'autant plus que les combats souffraient d'énormes défauts de collision. Nous n'avions pas la manette entre les mains, mais cibler correctement les ennemis semblait vraiment être laborieux. Comme souvent dans pareille situation, il faudra se servir de tout l'espace pour esquiver les coups des adversaires et tourner autour d'eux en attendant de trouver la faille. C'est d'ailleurs ce que s'est amusé à faire Matthew Mizutani, avec plus ou moins de succès.

Enfin, en termes de gameplay, on nous a promis une marge de progression énorme, non seulement parce qu'il sera possible d'incarner quatre Spider-Man différents, mais aussi parce que l'on pourra débloquer des nouvelles attaques au fur et à mesure que l'on avancera dans l'aventure."

Toujours dans la peau d'Amazing Spider-Man, nous avons eu droit à un combat contre Kraven qui faisait ici office de boss. Epaulé par des sbires qui apparaissaient en traître de temps à autre, le chasseur était capable d'activer des traps au sol pour transpercer l'homme-araignée, mais c'est surtout la séquence où le jeu bascule en vue subjective qui était le plus intéressant. Le studio n'a pas encore précisé les conditions dans lesquelles le one to one s'engagera, mais les fans de Punch-Out!! seront ravis d'apprendre qu'il sera possible de contrôler chaque poing du personnage pour mieux fracasser la mâchoire de l'adversaire. Le système n'était pas encore au point, mais il était amusant de voir les bleus apparaître sur le visage de Kraven au fil des coups infligés. Le second Spider-Man que nous aons pu découvrir fut le Spider-Man Noir. Contrairement à Amazing Spider-Man qui joue la carte de l'acrobatie et du combat frontal, il s'avère beaucoup plus furtif et agit principalement dans l'ombre, de la même manière qu'un Sam Fisher dans Splinter Cell. L'action se déroulait cette fois-ci dans une gare désaffectée et le niveau était beaucoup plus sombre que le premier. Là, il fallait esquiver les faisceaux lumineux pour ne pas se faire repérer par les ennemis que Spider-Man Noir éliminait tour à tour, toujours à l'aide des increvables toiles ; soit en les collant contre le mur, soit en les attrapant par les pieds. Charmant. Chaque ennemi vaincu laissait s'échapper des orbes rouges pour gonfler la barre vitale, et bleue pour le Spider Sens Meter laissé de coté pour l'instant. Comme pour la première partie de la démonstration, Beenox Studios nous a dévoilé un second boss plus statique que Kraven, mais tout aussi puissant lorsque l'on se fait perforer par ses balles. Planqué derrière une imposante mitrailleuse, le Hammerhead faisait feu sans se poser la moindre question dès qu'il apercevait une ombre suspecte. Le but du jeu était alors de le prendre à revers, toujours dans l'obscurité, pour mieux lui placer une attaque dévastatrice. L'opération était ultra-simple, mais Mizutani nous a promis que les malfrats de Spider-Man : Shattered Dimensions avaient plus d'un tour dans leur sac. On veut bien le croire. Au niveau de la réalisation, le jeu n'impressionne pas la rétine mais n'est pas non plus désagréable à regarder. D'après ce que nous avons vu, les développeurs de Beenox Studios ont fait en sorte que les deux univers soient bien différents d'un point de vue visuel, ce qui est bon à savoir. En revanche, on regrette que l'animation n'ait pas toujours été très fluide, mais cela fait partie des éternelles imperfections liées aux versions d'essai. Enfin, en termes de gameplay, on nous a promis une marge de progression énorme, non seulement parce qu'il sera possible d'incarner quatre Spider-Man différents, mais aussi parce que l'on pourra débloquer des nouvelles attaques au fur et à mesure que l'on avancera dans l'aventure. Bref, nul doute que Spider-Man : Shattered Dimensions se montrera beaucoup plus bavard à l'E3 de Los Angeles, où nous aurons sans doute la chance de découvrir au moins l'un des deux autres héros. Enfin, on rappelle que la sortie du jeu est programmée pour cette année sur Xbox 360, PS3 et Wii.