Pure
Désormais propriété privée de Disney Interactive Studios, Black Rock Studio - anciennement Climax Racing à l'époque de Moto GP et ATV Offroad Fury - est venu faire une escapade à Paris afin de présenter une version jouable de Pure, un jeu de course off road qui ne prétend pas jouer dans la même cours que MotorStorm : Pacific Rift. Car au lieu de miser sur le pilotage pur et dur, Pure proposera au joueur d'exécuter des acrobaties à plusieurs mètres de hauteur. La victoire est à ce prix.
Même s'il nécessite une certaine maîtrise de son quad, Pure ne baigne pas dans la simulation, et est résolument orienté arcade comme l'a affirmé le représentant de Black Rock Studio durant la démonstration. Il ne faudra donc pas s'attendre à une quelconque gestion des dégâts, et encore moins à une déformation visuelle de sa monture. Au contraire, le titre autorise les coups de guidon les plus fous, et prône le spectacle à outrance. Les circuits sont truffés de tremplins qui permettent au joueur de défier les lois de l'apesanteur. Une fois dans les airs, le pilote a l'occasion de claquer l'une des 70 figures présentes dans la galette de Pure, sans oublier les tricks spéciaux propres à chacun des six personnages de base. Ce qui amène le total à presque 80 pirouettes, on a le temps de voir venir. L'accession au nirvana céleste se fait en trois parties, via une jauge censée mesurer l'efficacité des figures. Dans un premier temps, on ne dispose que des acrobaties A plutôt basiques. Une fois celles-ci maîtrisées (et donc le premier morceau de la jauge totalement rempli), le pilote accède aux figures qu'il peut conjuguer avec les précédentes pour que la jauge gonfle plus rapidement. Enfin, on atteint les tricks réputés être les plus balèzes à sortir. Plus concrètement, ce ne sont pas les commandes en elles-mêmes qui corsent l'affaire, mais plutôt la connaissance des circuits et des figures. En effet, la hauteur des sauts dépend de la nature du tremplin, ce qui influence obligatoirement l'appréhension des acrobaties. Une fois la barre des figures complète, les riders peuvent garnir leur panoplie d'arabesques en exécutant une signature spéciale, ou bien la consommer en activant le boost emmagasiné jusqu'alors. Les développeurs de Black Rock Studio ont voulu établir un lien entre le turbo et les acrobaties, et l'on s'en rend mieux compte une fois la manette en main. Les figures les plus spectaculaires rapportent de gros points naturellement, mais permettent de récolter aussi du boost par poignées. Dans certaines situation, le joueur devra choisir entre compter sur la vitesse pure de son quad pour remonter au classement, ou tenter un trick au premier tremplin croisé pour bénéficier d'un peu de turbo.
Pure a le souci du détail, ça se voit. Les quads soulèvent des gerbes de boue et des nuages de poussière à chacun de leur passage, de même que les pilotes verront leurs vêtements se salir au fil des tours."
Ce dilemme, on ne le retrouve pas dans les épreuves de freestyle dans lesquelles seules les figures les plus complexes comptent. Dans ce cas, la course prend fin lorsque l'on tombe en panne sèche. On peut remplir sa jauge d'essence pendant la compétition, et espérer remporter plus de points par rapport aux concurrents. Des items permettant de doubler les bonus engrangés sont disséminés un peu partout sur le circuit. En termes de contenu, Pure abrite un mode Tour du Monde suffisamment évocateur pour comprendre de quoi il s'agit, mais aussi un mode "Garage" dans lequel on a la possibilité de concevoir soi-même son quad. Châssis, bras oscillant, amortisseur, frein, moteur, guidon, kit de chaîne, déflecteur, roue, pneu, écope radiateur... Les possibilités de combinaisons sont multiples, 60 000 selon Black Rock Studio qui a tenu à ce que le Garage ne soit pas cantonné au rôle d'accessoire dans Pure. La réalisation s'annonce d'ores et déjà comme l'un des points forts du titre, avec sept environnements qui donnent envie de partir en vacances. Pure a le souci du détail, ça se voit. Les quads soulèvent des gerbes de boue et des nuages de poussière à chacun de leur passage, de même que les pilotes verront leurs vêtements se salir au fil des tours. Si les développeurs promettaient des circuits particulièrement ouverts dans les différents communiqués, il faut reconnaître que la réalité est tout autre. Certes, les tracés comportent quelques raccourcis qui proposent un semblant de variété durant la course, mais cela demeure trop confiné pour un champ d’action supposé s’étendre à de nouveaux horizons. Cela dit, cette faute de goût ne remet absolument pas en cause la plastique ravageuse de Pure, où le moindre caillou est capable de dévier le quad de sa trajectoire. L'impression de profondeur, une fois que l'on est dans les airs pour amorcer une acrobatie, a de quoi donner le vertige. On émettra tout de même une réserve quant à l'animation des riders qui font preuve d'une certaine rigidité dans leurs mouvements; une imperfection que Black Rock Studio a promis de rectifier le tir d'ici la sortie du jeu. Enfin, Pure sera muni d'un mode online qui autorisera des parties jusqu'à seize joueurs, ce qui n'est pas rien. Comme on pouvait s'en douter, les développeurs sont restés muets quant à d'éventuels packs téléchargeables, et préfèrent se concentrer sur les différents modes de jeu déjà disponibles dans la galette. Logique. Pure semble posséder des bases solides pour devenir un excellent jeu. Reste maintenant à savoir s’il s’agira d’un hit en puissance. Réponse cet automne sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC.