PES 2012 : nos premiers dribbles


Cette fois-ci, la saison 2011-2012 du football virtuel est vraiment lancée. Après FIFA 12 en mai dernier, c'est maintenant au tour de PES 2012 de fouler la pelouse, avec la ferme intention de remporter le titre de champion qu'il n'a plus remporté depuis l'avènement de Winning Eleven 6 Final Evolution. Autant dire une éternité. Juste avant de partir en vacances, rapide tour d'horizon des améliorations pensées par Seabass et ses équipes pour éviter de se prendre une valise.


En réalité, ce n'est pas la première fois que nous avons eu l'occasion de fouler les terrains de Pro Evolution Soccer 2012. Le titre avait en effet déjà été présenté sur le stand de Konami à l'E3 2011, en behind closed doors, mais nous n'avions pas pu y jouer suffisamment pour bien apprécier les efforts fournis par les développeurs cette année. A commencer par l'Active AI qui semble être le point sur lequel Seabass a passé des nuits blanches. Contrairement à PES 2011 où les coéquipiers se montraient incapables de prendre les espaces, il est désormais possible de jouer en mouvement et de lancer ses partenaires en profondeur, même si on déplore une nouvelle fois l'absence d'un système manuel des appels. A en croire John Murphy, le responsable de la licence PES en Europe, l'efficacité des scripts de PES 2012 permet la création de n'importe quel type d'action. Difficile d'être d'accord ou d'affirmer le contraire avec seulement quelques heures passées en compagnie du jeu, mais il est évident qu'il est plus explosif que son prédécesseur. C'est vrai que les dummy runs offrent l'occasion de créer des brèches dans la défense, sans oublier les indispensables courses croisées pour échapper au marquage de son adverse. Toujours dans l'optique de mettre en place un jeu huilé, la notion de couverture mutuelle n'est plus inconnue à Pro Evolution Soccer 2012, et c'est vraiment appréciable de voir les milieux se charger du travail défensif, pendant que les latéraux montent pour créer le surnombre dans les 16 mètres d'en face. Avec autant de cordes à son arc, il est dommage que la simulation de football de Konami donne l'impression d'avoir été conçu pour les danseuses. En effet, le moindre contact – même réglo – est systématiquement sifflé par l'arbitre, ce qui a tendance à casser le rythme et agacer aussi, on le reconnaît. Dans ces conditions, la gestion des collisions ne nous a pas paru aussi convaincante que l'Impact Engine de FIFA 12, même si, dans ce domaine, les développeurs ont aussi revu leur copie depuis Pro Evolution Soccer 2011.

Toujours dans l'optique de mettre en place un jeu huilé, la notion de couverture mutuelle n'est plus inconnue à Pro Evolution Soccer 2012, et c'est vraiment appréciable de voir les milieux se charger du travail défensif lorsque les latéraux montent pour créer le surnombre dans les 16 mètres d'en face."

En termes de réalisation, PES 2012 reste un cran au-dessus de la concurrence, du moins en ce qui concerne le photo-réalisme des visages toujours aussi bluffant. En revanche, on a encore du mal avec l'animation des joueurs qui n'est pas suffisamment naturelle pour donner l'impression d'assister à un véritable match de football. Ce constat est encore plus criant lorsque l'on prend le temps d'observer les portiers : leurs interventions manquent de punch, et ils mettent un siècle avant de s'arracher de leur ligne de but. On ne parle même pas de leurs boulettes assez invraisembables, bien qu'il ne s'agisse que d'une démo. Heureusement que Pro Evolution Soccer 2012 a le sens du détail, et si les avant-matchs n'ont pas réellement évolué depuis la saison dernière, on note néanmoins la présence des coachs aux abords du terrain, ainsi qu'une poignée de nouvelles célébrations plaisantes à voir. Et puis, contrairement à notre passage à Los Angeles, on a quand même pu entendre les supporters s'égosiller dans les tribunes, en attendant de pouvoir profiter de leurs chants. Pour placer quelques syllabes sur les dribbles, on a quand même la sensation que plus jamais on ne retrouvera des crochets aussi incisifs que ceux de PES 6. D'accord, c'est un coup bas, mais il n'empêche que l'inertie ne permet pas de mettre les défenseurs au supplice, même avec les dribbles personnalisés. Ce qui explique pourquoi il fallait souvent avoir recours aux schéma de jeu classique passe en retrait-frappe pour planter des buts. Enfin, dernière nouveauté qui nous a sauté au yeux : la possibilité de déplacer le curseur sur les remises en jeu à l'aide du stick droit. Selon John Murphy, cela permettra de mieux brouiller les cartes en lançant de faux appels. Mouais. Au final, PES 2012 n'apporte – pour le moment – aucune évolution majeure par rapport à PES 2011, et donne surtout l'impression de stabiliser le gameplay de la série, qui se cherchait encore il y a deux ans. Objectif atteint, mais on attend quand même beaucoup plus de la part de Seabass.





Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

PES 2012 s'offre la Copa Libertadores en DLC Alors que FIFA vient de mettre en ligne son DLC pour l'Euro 2012, PES a répondu du au tac au tac avec l'annonce d'un DLC basé sur la Copa Libertadores, l'équivalent de la Ligue des Champions sud-américaine. 1 | 25/04/2012, 16:09
PES 2012 se vend très bien en Amérique du Sud A défaut de bien se vendre en Europe, PES 2012 cartonne en Amérique du Sud. On apprend en effet que Konami a vendu un million d'exemplaires de sa simulation de football là-bas. 2 | 10/04/2012, 13:49