Super Smash Bros : le créateur Masahiro Sakurai incendie ceux qui volent les joueurs avec des DLC

S'il y a bien un point sur lequel tout le monde s'accorde au sujet des deux Super Smash Bros. sortis l'année dernière sur Wii U et 3DS, c'est la richesse de leur contenu. Alors quand le créateur de la série, Masahiro Sakurai, évoque les DLC dans une interview accordée à Famitsu (et relayée par Source Gaming), il faut forcément s'attendre à quelque chose de pas très gentil à l'égard de ceux qui les utilisent pour se remplir les poches. "De nos jours 'l'escroquerie au DLC' est devenue une véritable épidémie, et les joueurs doivent désormais payer pour obtenir une version complète d'un jeu qui, finalement, n'était pas terminé, explique-t-il. Je comprends tout à fait que les joueurs puissent se sentir floués. Après tout, un jeu devrait être totalement fini au moment de sa sortie, et je serais furieux s'il était découpé et vendu en pièces détachées".

Il poursuit : "Pourquoi, à votre avis, y a-t-il autant de jeux qui fournissent du contenu premium peu de temps après leur sortie ? Tout simplement parce que c'est le moyen le plus facile pour se faire de l'argent. Si vous attendez trop longtemps pour offrir du contenu supplémentaire, les joueurs seront déjà passés à un autre jeu. Même pour les jeux dont la popularité perdure dans le temps, les recettes générées sont plus élevées au moment de leur sortie". Du coup, quelle est la différence avec les DLC pensés pour Super Smash Bros. Wii U et 3DS ? "Les DLC que nous proposons sont authentiques, ils ne sont développés qu'une fois le jeu terminé, assure Sakurai-san. Bien sûr, ce contenu premium est payant, mais uniquement pour compenser les coûts engendrés par le développement du contenu additionnel".



Avant d'ajouter : "Nous aurions très bien pu garder sous le coude quelques personnages présents dans le roster de base, et les vendre plus tard en tant que DLC. Si vous souhaitez faire des profits, c'est en effet le meilleur moyen d'y parvenir. Développer un jeu n'a jamais coûté aussi cher, et pourtant le prix des jeux reste le même, donc des recettes supplémentaires permettraient de rétablir un certain équilibre. A la base, nous voulions proposer Mewtwo gratuitement à tous ceux qui avaient acheté les deux versions du jeu, mais nous avons réalisé qu'il y avait une faille dans notre logique. Par exemple, dans le cas d'une famille avec plusieurs enfants, chacun d'eux possède sa propre 3DS mais tout le monde joue ensemble sur Wii U. Si nous avions persisté dans notre logique, un seul parmi eux aurait pu profiter de Mewtwo sur sa 3DS. Du coup, nous avons décidé d'en faire un personnage premium afin que les autres puissent l'avoir également".

Un peu plus loin, Masahiro Sakurai affirme qu'il est amusant de voir la communauté essayer de deviner quel sera le prochain personnage à être ajouté au casting du jeu. "Si nous continuons de proposer du contenu frais, nous pouvons maintenir cet enthousiasme et je pense que c'est une très bonne chose", affirme-t-il. Mais il ne faut pas non plus s'attendre à ce que le roster contienne un million de combattants. Déjà parce que l'équipe a été réduite d'après les confidences du bonhomme, mais aussi parce que "les personnages nécessitent une énorme quantité de travail pour être créés". Oui, on peut comprendre que Masahiro Sakurai aimerait prendre un peu de repos, comme il l'avait fait comprendre au début de l'année.