Lawbreakers : nos bonnes impressions sur le FPS de Cliff Bleszinski (Gears of War)

A l’heure actuelle, on ne sait pas si Lawbreakers bénéficiera d’une campagne solo afin de compléter son offre multi, mais les développeurs ont pensé à lui écrire un semblant de scénario. Dans un futur lointain, et imaginaire, l’être humain a fait sauter la Lune. Un acte quasi de vandalisme, baptisé The Shattering, qui a forcément entraîné des soucis gravitationnels sur Terre qui connaît de graves chamboulements, aussi bien climatiques que géopolitiques. Résultat : des nations qui s’entretuent encore plus que de raison, générant des situations de chaos un peu partout dans le monde. Avec l’avènement de gangs qui se font appeler les Breakers, le gouvernement a lancé un programme pour rétablir l’ordre sur Terre par le biais d’unités spéciales : les fameux Laws. C’est donc à partir de ce postulat, assez fumeux il faut bien l’avouer, que Cliff Bleszinski a trouvé le titre de son nouveau jeu. Law VS Breakers, c’est le chaos contre l’ordre, le Mal face au Bien, et ce sont des équipes de 5 loustics qui vont surtout se foutre sur la gueule. Dans tous les sens du terme.

FLY ME TO THE MOON

Faire exploser la Lune, c’est surtout une pirouette scénaristique que s’est offert Bleszinski, qui peut ainsi justifier dans son jeu la notion de gravité zéro. C’est autour de cette baseline que Lawbreakers fonctionne et se distingue des autres fast FPS qui commencent à se bousculer au portillon. Concrètement, cela signifie que dans chacune des maps où les joueurs vont s’affronter, il existe une zone où la gravité est nulle, permettant à tout un chacun de flotter dans les airs, et d’être par conséquent réduit au même niveau. Non seulement, cela permet de modifier le gameplay et sa façon de se déplacer, mais en plus, le jeu gagne en verticalité. Le danger, et donc la mort, peut venir de tous les angles et il est donc primordial pour le joueur d’être encore plus alerte. Bien sûr, avec les skills spécifiques de chacun des personnages proposés, on peut bien évidemment profiter de cette zone de flottement pour réaliser des prouesses jusqu’alors impossibles. Entre l’Assassin qui va pouvoir user de son grappin pour passer sur les toits des bâtiments, le Vanguard qui peut prendre encore plus d’altitude grâce à son Blast qu’il exécute de la main gauche, ou bien encore l’Enforcer qui va pouvoir réaliser plusieurs dashs d’affilée pour mieux se mouvoir, chacun trouvera ses avantages dans cette zone de non-droits.

Non seulement, cela permet de modifier le gameplay et sa façon de se déplacer, mais en plus, le jeu gagne en verticalité. 

À ce propos, Boss Key Productions a fait du plutôt bon boulot en ce qui concerne la variété des personnages présents. Sur la démo qui nous a été proposée, nous avons eu le droit à 4 classes différentes, qui se distinguent selon le clan choisi (Laws ou Breakers) par des skins et des patronymes spécifiques. Il y a pour commencer l’Enforcer / Guner qui n’est autre que le perso standard de tout FPS qui se respecte. Bien équilibré dans la plupart de ses mouvements, il possède un fusil d’assaut et un gun puissant, est capable de taper un sprint (selon une jauge d’endurance), peut faire usage d’un lance-roquettes dévastateur, mais aussi jeter une grenade ionique. Plus sécurisant, le Vanguard  / Skirmisher a ceci de particulier qu’il est équipé d’un jet-pack qui lui permet de voler un court instant (aussi bien horizontalement que verticalement), là aussi selon une jauge liée à un cooldown si jamais on l’a vidée. Il porte une gatling avec lui et peut prendre subitement de l’altitude pour foncer sur son adversaire tel un missile pour le tuer d’un coup d’un seul. De loin, notre perso préféré. Les joueurs plus habiles, et un peu tête brûlée il faut bien le dire, trouveront leur bonheur du côté de l’Assassin, qui excelle dans la tuerie de masse dès lors qu’il colle aux basques de ses ennemis. Avec ses deux lames, il cause de sérieux dégâts, enchaînant souvent les kills lors des affrontements dans les salles un peu trop exiguës, d’autant qu’il a la possibilité de réaliser des dashs (trois maximum) pour se déplacer très vite. Sa grande particularité est de pouvoir utiliser un grappin qui lui permet de filer comme l’éclair, mais aussi de rester en suspension dans les airs s’il arrive à gérer le bidule comme il faut. Bien sûr, en contre-partie, il est carrément moins résistant aux balles. Reste alors le Titan, qui n’est autre que le Tank de l’équipe. Lent mais possédant une force de frappe incomparable, il a la faculté d’électrocuter les gens quand il s’énerve, mais aussi de créer une onde de choc puissante. Il a à sa disposition un bazooka et un fusil électrique, histoire d’avoir la panoplie complète.

LET'S DANCE MOTHERFUCKERS !

 

Bref, à l’image d’un Overwatch ou d’un Battleborn, chaque personnage se distingue par ses capacités et ses pouvoirs qui permettront au joueur de se lier d’affect avec untel ou un autre. Si l’on peut parfaitement faire le joueur individuel sans se soucier des autres membres de sa team, c’est évidemment à plusieurs que le gameplay de Lawbreakers déploie toute sa puissance. Chacun possède donc un rôle en particulier, surtout dans le mode "Overcharge" (le seul disponible lors de notre session) que nous avons pu poncer pendant près de trois heures. Sorte de Capture the Flag en plus évolué et mieux pensé, l’objectif est d’aller se saisir d’une batterie placée au centre de la map, pile poil à l’endroit où la gravité est nulle. Une fois la batterie en sa possession, il faut vite retourner dans sa base pour la plugguer et lui permettre de se charger en énergie jusqu’à 100%. Seul hic, il faut plusieurs minutes à la batterie pour se charger, ce qui oblige les joueurs à former une coalition pour accueillir les adversaires qui risquent d’arriver de tous les côtés. Une fois la batterie fully charged, l’équipe marque alors un point, replaçant la batterie au centre de la map. A noter que lorsqu’on se fait voler la charge, celle-ci conserve son dernier pourcentage et ne reprend en aucun cas à zéro. Pratique.

Outre l’originalité du mode "Overcharge", Lawbreakers nous a aussi séduits dans l’efficacité de son gameplay, rappelant les meilleurs moments d’Unreal Tournament où les choses vont vite, grâce notamment à un level design ultra bien pensé de la carte.

Outre l’originalité du mode "Overcharge", Lawbreakers nous a aussi séduits dans l’efficacité de son gameplay, rappelant les meilleurs moments d’Unreal Tournament où les choses vont vite, grâce notamment à un level design ultra bien pensé de la carte. On enchaîne les frags, les assists et on peut à loisir modifier sa classe entre chaque respawn, protégé par des barrières, ce qui évite les kills abusifs. Côté graphismes, Lawbreakers se défend également très bien, avec une maîtrise du moteur Unreal Engine 4, ce qui n’est pas vraiment une surprise puisque la plupart des membres de Boss Key Productions sont des anciens de chez Epic Games. Quant à la direction artistique, elle est fidèle à la vision de Cliff Blezsinki, rappelant Unreal ou bien encore Gears of War, de par le design des armures ou même la gueule des armes. On ne change pas une équipe qui gagne comme on dit, d’autant que l’approche plus adulte permet au jeu de se distinguer d’Overwatch et de Battleborn qui arborent un look plus cartoon, plus enfantin même. Et ce n’est pas moi qui le dit, mais Cliff Bleszinki. En attendant, cette première prise en main de Lawbreakers a été très concluante, et nous avons hâte d’en savoir plus sur ce FPS compétitif qui sera d’ailleurs vendu comme tels, c’est-à-dire aux alentours de 40€. Cliff grand prince ? Quand on règne sur la moitié de la ville de Raleigh, on peut se le permettre…