ID@Xbox : 5 jeux indé (PC et Xbox One) ont retenu notre attention, on vous en parle
Début avril 2019, Microsoft réunissait représentants de studio et journalistes au cours d’un évènement déjà traditionnel. Puisque, cette année encore, c’était l’occasion pour le constructeur / éditeur de présenter les prochaines productions indépendantes sur le point de rejoindre le catalogue de la Xbox One. Si certains d’entre eux sont déjà disponibles, au moins en Early Access, sur Windows, c’était l’occasion d’en savoir plus sur leur portage imminent. Voici donc un rapide tour d’horizon, avec un focus sur quelques titres qui ont pu être essayés au cours de cette après-midi bien chargée.
PAWARUMI
Développeur : Manufacture 43
Le programme a commencé avec Pawarumi, shoot’em up du studio bordelais Manufacture 43. Déjà disponible sur Windows, le titre s’appuie sur un système inspiré par le jeu de Pierre-Feuille-Ciseau. Ainsi, le vaisseau que l’on contrôle dispose de trois armes différentes indiquées par une couleur spécifiques. Chacune d’elle bénéficie d’une caractéristique propre, comme une portée élargie, un tir verrouillé ou un rayon à la puissance concentré, dont on peut profiter librement. Mais sélectionner une arme dans des conditions précises permet d’obtenir différents avantages. Par exemple, Attaquer un ennemi avec le tir de même couleur, même si cela le renforce, accélère, en contrepartie, la recharge du bouclier du joueur ou de l’arme spéciale, sorte de Smart Bomb. Tout est alors une question de choix selon que l’on essaye de survivre, d’éliminer rapidement des cibles imposantes ou de faire le meilleur score possible. Par ailleurs, comme dans de nombreux jeux du genre, Pawarumi propose différents niveaux de difficulté, sachant qu’il faut forcément monter en gamme pour débloquer certaines étapes et que le boss ultime est réservé aux joueurs capables de survivre au mode le plus difficile. Il est, enfin, à noter que Pawarumi ne comporte aucun système de vie supplémentaire à gagner en cours de route : néanmoins, la possibilité de faire le plein de ressources grâce à l’utilisation stratégique des différentes armes est censée permettre de survivre aux situations les plus délicates.
ROBOTHORIUM
Développeur : Goblinz Studio
Ceux qui recherchent un jeu plus scénarisé et, surtout, une ambiance plus cyberpunk peuvent se tourner vers Robothorium, jeu de rôle conçu par Goblinz Studio. Ici, les développeurs français n’ont pas hésité à mélanger les genres pour proposer une expérience riche et complexe. On retrouve ainsi des mécaniques de J-RPG, avec des combats au tour par tour, mais aussi de l’exploration dans des environnements générés aléatoirement ainsi qu’une gestion poussée du loot et de l’équipement. Mais ce qui devrait définitivement accroché les joueurs à Robothorium, c’est l’histoire sur laquelle il est possible d’influer à travers différents choix qui sont autant d’embranchements scénaristiques. En effet, on incarne ici une intelligence artificielle au cœur d’un système de contrôle global. Une entité qui rappelle Skynet dans Terminator, sauf qu’il ne s’agit pas de faire la guerre à l’humanité ; du moins, pas forcément. Car le monde de Robothorium fait cohabiter différentes factions : certaines sont pacifiques, d’autres plus hostiles, mais leurs préoccupations tournent autour de la place des humains, des machines et des hybrides dans cette société. C’est alors au joueur de choisir son camp pour trouver l’équilibre ou, au contraire, asseoir la domination des machines et, cela, par des actions politiques ou militaires, par exemple. Ces choix ont d’ailleurs des répercussions directes dans les séquences de jeu, puisque chaque faction donne accès à des bonus et aptitudes spécifiques. C’est pourquoi, outre l’aspect moral, le joueur devrait suivre une orientation en fonction de sa manière de jouer. Enfin, l’expérience se veut plutôt hardcore. Si chaque action est régie par un pourcentage de réussite qui varie selon les capacités de ses personnages et le contexte, l’opposition a tendance à s’adapter à la stratégie déployée. Par exemple, si l’on a tendance à pirater systématiquement les tourelles de défense, ces dernières devraient finir par montrer une défense plus difficile à surpasser, à tel point qu’il faudrait trouver une autre manière de progresser.
BLAZING CHROME
Développeur : DotEmu
Conçu chez les brésiliens de JoyMasher, Blazing Chrome se présente comme un véritable hommage aux jeux d’action 8 et 16-bit, et particulièrement à la série Contra / Probotector. Ses graphismes et son style visuel rappellent même directement l’épisode Contra Hard Corps, paru sur MegaDrive en 1994, avec ses pixels au grain particulier et au choix des couleurs. Naturellement, l’action est ici survoltée et, pour survivre face à ces hordes de robots très belliqueux, il faut faire preuve de reflexes et de concentration. Il faut également exploiter toute l’artillerie que l’on peut ramasser, puisque, en plus du fusil mitrailleur de base, les protagonistes peuvent mettre la main sur quatre armes spéciales, dont un tir laser et un lance-grenade. Il est également possible de trouver en cours de route des mechas que l’on peut piloter tout en profitant de leur résistance et de leur puissance de feu. Si la version de démonstration essayée ne fait pas preuve d’une grande originalité, Blazing Chrome a le mérite de se montrer efficace grâce à sa maniabilité précise et son rythme soutenu. D’autant qu’il est possible de jouer à deux simultanément, ce qui rend toujours ce genre d’expérience plus divertissante.
DOUBLE KICK HEROES
Développeur : Plug in Digital
Dans un registre tout aussi pixélisé, Double Kick Heroes est, quant à lui, un jeu de rythme plutôt particulier, puisqu’il met en scène un groupe de rock poursuivi par des hordes de zombies. Le but est alors de tirer en rythme tout en utilisant le bouton adéquat afin d’atteindre les cibles en approche. En effet, les morts-vivants arrivent à l’écran en suivant une ligne haute et une ligne basse, chacune correspondant aux touches A et B de la manette. Si le système de jeu paraît sommaire, du moins lorsque l’on joue les premiers morceaux conçus pour en apprendre les rudiments, on peut au moins compter sur les graphismes hauts en couleurs pour séduire à coup sûr les joueurs nostalgiques. Surtout, la bande-son est assurée par Elmobo, musicien qui compose depuis longtemps pour le jeu vidéo, avec des titres comme les deux épisodes de Nightmare Creatures à son actif, entre autre ; on lui doit également quelques pistes créées pour l’habillage de la chaîne Nolife. Pour le jeu développé par Headbang Club, l’artiste a concocté une bande-son rock qui devrait faire secouer les têtes des joueurs les plus chevelus, et des autres aussi.
DEVIL'S HUNT
Développeur : 1C Company
Pour finir, exit la 2D pour une production aux faux airs de AAA. développé par le studio polonais Layopi Games, Devil’s Hunt est un jeu d’action dont l’histoire est fondée sur le roman Equilibrium, du jeune auteur Pawel Lesniak. C’est l’histoire de Desmond, un jeune homme qui mène la belle vie jusqu’au jour où une série de circonstances inattendues lui font perdre une partie de son humanité. Il finit par devenir un serviteur des enfers, gagnant au passage des pouvoirs démoniaques. Mais ce destin ne le satisfait pas et il décide un jour de se retourner contre les forces du monde inférieur. Malheureusement, son activité récente fait également de lui une cible auprès du royaume céleste. Pris entre deux feux, Desmond doit alors se battre pour se frayer son propre chemin. Cela, il le fait évidemment par la force dans ce jeu d’action qui semble suivre la voie des Beat’em Up modernes. Le protagoniste dispose ainsi d’attaques à mains nues rapides et puissantes pour les enchaînements de base, mais aussi de coups spéciaux, comme des geysers de lave ou une frappe sismique au sol. Une fois un ennemi affaibli, il peut même l’exécuter le temps d’une animation contextuelle particulièrement violente, à la God Of War. Cela dit, l’action devrait être entrecoupée d’énigmes, comme ce jeu d’interrupteurs à activer afin de libérer un PNJ au cours de la démo présentée. Néanmoins, si la formule, au demeurant classique, tient la route sur le papier, la maniabilité rigide et assez imprécise risque de lui faire du tort, surtout dans un genre qui connaît une concurrence très disputée ces derniers temps.