Grand Theft Auto IV : place au multi
Sans faire de chihi, les hommes de main de Niko Bellic sont entrés dans le vif du sujet, en nous dévoilant la liste à priori complète des modes de jeu présents dans le multi de Grand Theft Auto IV. Nous avons recensé pas moins de quatorze disciplines différentes - Deathmatch, Team Deathmatch, Mafiya Work, Team Mafiya Work, Cops n' Crooks, Hangman's Noose... - ce qui contraste clairement avec les sept qui traînaient dans GTA : Liberty City Stories. Avant de commencer une nouvelle partie, il est important de préciser que l'hôte a la possibilité de modifier tout un tas de paramètres - friendly fire, auto-aim, weather conditions, weapons, police, trafic... - sur lesquels Rockstar Games a bien voulu nous apporter quelques précisions. Comme son nom l'indique, l'option friendly fire concerne la prise en compte ou pas des dommages infligés par ses propres coéquipiers, tandis que weather conditions s'occupe du réglage des conditions climatiques (beau temps ou pluie), ainsi que l'heure - matin, midi, soir - où ont lieu les affrontements. On peut également réguler le flux du trafic routier qui a son mot à dire dans le multijoueur de GTA IV, surtout lorsqu'il s'agit de pratiquer le car jacking. Avec des rues désertes, on mettra forcément plus de temps à mettre la main sur un véhicule, ce qui peut ruiner toute une partie, notamment en GTA Race où le concept de la série Midnight Club a été repris. Ici, il faudra donc rallier un point d'arrivée dans un environnement urbain ouvert, en franchissant une série de checkpoints balisés par de gros indicateurs facilement identifiables. Naturellement, il est possible d'emprunter des raccourcis et d'autres chemins tordus pour gruger les adversaires, ce qui tend à réduire l'aspect dirigiste de la course. Par ailleurs, des items sont disséminés tout le long du tracé pour permettre aux concurrents de se tirer dessus, mais aussi de se refaire une santé entre deux balles dans le pare-brise. La prise en main de la bagnole est identique à celle que nous avions pu découvrir dans le mode solo de GTA IV il y a quelques semaines, à savoir rapide, mais qui nécessite un certain doigté pour négocier les virages correctement. Plus moyen donc de piler comme un taré en donnant un coup de volant sec pour exécuter un dérapage propre. Un freinage progressif est de rigueur pour ne pas se manger un mur, déjanter, ou tout simplement se retrouver les quatre roues en l'air. L’adhérence ne sera pas la même sur le bitume que sur le gazon, voire une route détrempée. Exigeant jusqu'à la moëlle, GTA Race ne pardonne pas le moindre écart de conduite, et une voiture détruite obligera le propriétaire à en trouver une nouvelle, pendant que les autres participants continueront de se disputer la victoire sur la piste. Bref, l'erreur est quasi fatale.
Shérif, fais-nous peur
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le mode Deathmatch - en solo ou en team - n'est pas celui qui a le plus marqué les esprits. Vieux comme le monde, il a plutôt servi à s'acclimater avec le gameplay de Grand Theft Auto IV en configuration multi, avec toutes les améliorations qui ont été apportées durant ces cinq années de développement. Le système de visée a été revu donc, et permet de claquer des headshots de façon nettement moins approximative. Sans faire dans le chirurgical non plus, GTA IV gagne ainsi en précision et en justesse, ce qui évite les frags hasardeux comme c’était le cas dans les opus précédents. Paradoxalement, on n'exploitera pas forcément toutes les finesses apportées par ce premier volet next gen', tellement les fusillades sont intensives. Niko Bellic est bien capable de se planquer derrière un élément du décor, tirer à l'aveuglette, exécuter le SWAT turn cher à Maxime, ou bien encore longer le mur pour la jouer furtif, mais l'instinct de survie reprend rapidement le dessus pour ne prendre en considération que le strict minimum vital. Le radar permet de localiser en un coup d'oeil l'emplacement des armes, mais aussi des trousses de premiers secours, ainsi que les gilets pare-balle précieux lorsque les lance-roquettes font la loi dans les rues de Liberty City. Le "Team Deathmatch" s'avère un poil plus intéressant que son frangin, puisqu'il s'agit de progresser en équipe (5 vs. 5 en l’occurrence), en utilisant tous les moyens mis à la disposition par Rockstar Games. On prend alors conscience de l'importance du voice tchat qui, en plus de tailler les adversaires d'en face, permet surtout d'élaborer des stratégies en petit comité pour coincer un joueur à plusieurs. "Mafiya Work" fait partie des modes de jeu qui nous ont tapé à l’oeil. Là, il faudra mener à bien les objectifs confiés par un certain Kenny Petrovic qui se charge de contacter les joueurs sur un téléphone portable commun. Escorter des personnalités de la mafia, régler le compte à un traître, casser une boutique, voilà un exemple du sale boulot qu'il faudra accomplir pour se faire respecter des autres. Si "Mafiya Work" fonctionne à merveille en solo - c'est à dire chacun pour soi -, l'épreuve devient par contre confuse lorsqu'il faut agir par équipe. On ne sait plus trop qui fait quoi, et les missions perdent indéniablement en saveur. "Cops 'n Crooks" est indéniablement le coup de coeur de la rédaction, sans aucun doute le mode qui sera le plus prisé entre potes ou en ligne. Le principe est on ne peut plus simple : deux équipes s'affrontent dans les quartier de la ville. L'une se glisse dans la peau des malfrats, tandis que l'autre se charge de représenter les forces de l'ordre. Parmi les brigands, l'un des joueurs incarne le boss, celui-là même qui devra atteindre un point d'extraction précis pour faire gagner son équipe. De l'autre coté, les flics doivent naturellement empêcher les gangsters de se faire la malle par tous les moyens.
Bref, difficile de faire la fine bouche devant un tel spectacle. L'esprit d'équipe est une denrée dont on se nourrit avec délice dans GTA IV."
Là où les développeurs ont poussé le vice au maximum, c'est que les criminels ne peuvent pas repérer les policiers sur la map, ce qui ajoute une dose de stress par moments insupportable, surtout lorsque l’on entend les membre de l’équipe d’en face ricaner. Logique, puisque les policiers, eux, ont tout le loisir d'observer les moindres faits et gestes de leurs ennemis sur la carte. Sachant que Grand Theft Auto IV ne badine pas avec l'ambiance sonore, les voyous peuvent toujours s’appuyer sur les sirènes des flics pour ne pas se faire choper.....à condition que ces derniers ne les coupent pas. Une véritable tuerie donc ce Cops 'n Crooks, où une connaissance affûtée des ruelles de Liberty City est un avantage qui n'a pas de prix. Notre visite du multijoueur de Grand Theft Auto IV s'est terminée par le mode "Hangman's Noose" dans lequel il fallait filer un coup de main à un membre de la pègre. Tout commence à l'aéroport, flingue en main, avec obligation de nettoyer le secteur avant de s’emparer d’un fourgon pour y glisser le MVP. Une fois celui-ci en sécurité, il faut alors se rendre au point d'extraction en évitant bien entendu tous les pièges tendus par les NYPD. Puisque que cette mission se joue en binôme, votre partenaire peut naturellement faire office de couverture. On vous en a déjà parlé à plusieurs reprises, mais la qualité de la réalisation de GTA IV est tout bonnement bluffante. Certaines zones de Liberty City paraissent moins détaillées que d’autres, mais Rockstar Games nous a assuré qu’il s’agissait-là d’une version preview qui se focalisait uniquement sur le contrôle de son avatar, ainsi que la diversité des modes de jeu. Rien d’alarmant donc, d’autant plus que le réalisme est au rendez-vous. Les habitants prennent la fuite lorsque vous sortez votre flingue de la poche, ils n’hésitent pas à vous balancer aux flics, Niko jette toujours un petit coup d’œil autour de lui avant de fracturer une serrure… Bref, difficile de faire la fine bouche devant un tel spectacle. L'esprit d'équipe est une denrée dont on se nourrit avec délice dans GTA IV. Par exemple, pandant que le coéquipier se charge de piloter la bagnole, on peut se charger de lui programmer le GPS afin que le tracé s'affiche directement sur la map. Bien vu. Le jeu regorge de petits détails de ce type qui, mis bout à bout, permettent de tisser un véritable chef d'oeuvre, que ce soit à plusieurs, et certainement seul. Que ceux qui émettaient de sérieux doutes sur le multijoueur de Grand Theft Auto IV soient rassurés : le travail fourni par Rockstar Games nous permet d'affirmer que même s'il ne sera pas aussi dense et profond que le mode solo - évidemment -, il occupera à priori une place nettement plus grande que dans Grand Theft Auto : Liberty City Stories. Cela dit, il faudra patienter jusqu'à la sortie du jeu pour voir si le multi parvient réellement à tenir en haleine sur la durée.
Rendez-vous le 29 avril prochain, le jour de la sortie de Grand Theft Auto IV dans toutes les boutiques de la planète, sur Xbox 360 et PlayStation 3.