FIFA 13 : on a joué à la démo de l'E3 2012 au Parc des Princes !
C'est donc au Parc des Princes qu'Electronic Arts nous avait donné rendez-vous la semaine dernière pour jouer à FIFA 13, alors qu'il aurait peut-être été de meilleur goût d'organiser l'événement au stade de la Mosson, l'enceinte du champion de France Montpellier. C'est sans doute là la seule erreur commise par l'éditeur américain, qui avait envoyé David Rutter pour répéter ce qui avait déjà été dévoilé à Londres. Une fois les affaires courantes expédiées, il était temps de passer aux choses sérieuses.
C'est facile de faire de belles promesses, et Konami en sait quelque chose avec PES qui lutte toujours pour mettre un pied devant l'autre. Si FIFA 12 nous avait déjà bluffés l'année dernière, FIFA 13 se place un cran au-dessus en termes d'authenticité. Sans doute parce que les développeurs se sont attelés à rendre le jeu beaucoup moins prévisible, avec les contrôles soumis aux règles du First Touch Control. Derrière ce concept au nom qui claque se cache en réalité une balle plus difficile à maîtriser au moment de la recevoir. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte : la force de la passe, la pression exercée par l'adversaire ou le profil technique du joueur définissent dorénavant la qualité du contrôle. Même le contexte du match est susceptible d'avoir un impact sur le comportement des joueurs, façon drama pour ceux qui ont l'habitude de regarder les séries japonaises. Dans ces conditions, il faut bien reconnaître que FIFA 13 se montre assez déroutant lors des premiers matchs, avec des contrôles nettement moins scriptés qu'auparavant. La prise de risque est omniprésente, et plus jamais on ne se permettra de la jouer tranquille, affalé sur le canapé du salon, lorsque l'on mènera d'un ou de deux buts d'écart, FC Barcelone ou pas. Et puis, mine de rien, le First Touch Control ouvre de nouvelles perspectives, ne serait-ce qu'au niveau des actions qui sont quand même plus variées que dans FIFA 12. On pense notamment au centre tendu de Sergio Agüero sur Samir Nasri, ce dernier plaçant alors un contrôle orienté du pied gauche avant d'enchaîner avec un extérieur du droit. Somptueux. L'année dernière, le ballon serait certainement resté collé au pied du joueur, et il aurait alors fallu placer le petit plat du pied vicieux - un grand classique dans FIFA - pour planter.
Si FIFA 12 nous avait déjà bluffés l'année dernière, FIFA 13 se place un cran au-dessus en termes d'authenticité."
Si la défense était au coeur des préoccupations d'EA Canada dans FIFA 12, c'est cette fois-ci l'attaque qui a fait l'objet d'un soin tout particulier des développeurs. Il n'y avait qu'à voir le replacement des attaquants pour éviter de se mettre en position de hors-jeu, pour comprendre que les appels ont pris une nouvelle dimension dans FIFA 13. Au lieu de tracer en ligne droite comme c'était le cas jusqu'à présent, les partenaires n'hésitent plus à courber leurs courses pour destabiliser la défense, et créer ainsi une brèche afin qu'un coéquipier puisse s'y infiltrer. Du coup, le porteur du ballon dispose de beaucoup plus de solutions pour apporter le danger dans la surface adverse, ce qui contribue largement à rendre FIFA 13 moins stéréotypé que ses prédécesseurs ; d'autant que l'I.A. anticipe constamment chaque action. Lorsque l'on parle d'animation offensive, on pense également aux frappes, et celles de FIFA 13 ne feront certainement pas fantasmer les fans de PES habitués à voir partir des comètes. C'est vrai qu'elles manquent un poil de punch sans doute, mais la crédibilité de leur trajectoire évite de crier au scandale. On nous promet que l'identité des équipes a été respectée, et c'est vrai qu'il était beaucoup plus facile de faire tourner le ballon à la vitesse de la lumière avec le Barça qu'avec l'OL. Mais bon, on sait aussi que la qualité d'un FIFA se juge sur la longueur, et il est sans doute préférable d'attendre que les autres clubs/sélections soient disponibles pour se faire une meilleure idée sur ce sujet. Ce qui est certain en revanche, c'est que la conduite de balle a encore gagné en souplesse ; le Complete Dribbling ils appellent ça. A l'image de FIFA Street, il est possible de poser le pied sur le ballon en pressant la gâchette et se mettre ainsi face à l'adversaire, avant d'incliner le stick gauche/croix directionnelle pour claquer un dribble fulgurant. Cela va sans dire que les Franck Ribéry et autres Cristiano Ronaldo vont se régaler dans cet exercice, alors que l'affaire risque d'être un peu plus compliquée avec un Pastore entre les doigts. Si le Complete Dribbling favorise naturellement les exploits individuels, il permet également de temporiser le jeu et d'attendre qu'un joueur se démarque pour débloquer la situation.
"Celui qui termine deuxième est surtout le premier des derniers"
Côté moteur physique, l'Impact Engine a subi quelques modifications histoire de réduire l'effet soleil, c'est-à-dire les grandes pirouettes dès que le joueur se prend un petit coup d'épaule. David Rutter nous a parlé d'une meilleure répartition du poids sur tout le corps de l'individu, dans le but de rendre les duels plus palpables et faire en sorte d'avoir affaire à des hommes et pas à des pleureuses. Sur les ballons aériens déjà, on ne retombe plus systématiquement sur ses jambes lorsque l'on est à la lutte avec l'adversaire, et le joueur se relève plus ou moins facilement en fonction de la nature du choc. Idem en ce qui concerne les un contre un : les footballeurs costauds jouent des coudes et des épaules pour récupérer le ballon, que celui-ci soit dans les pieds ou pas. Une petite révolution dans FIFA 13 dans le sens où même pour se démarquer par exemple, ce système de Push Pull sera de mise pour tenter de déséquilibrer le défenseur. Ce dernier pourra en faire de même, si possible sans se faire griller par l'arbitre que l'on annonce particulièrement intransigeant avec les obstructions. Tant mieux. Bien évidemment, les quelques matchs que nous faits n'ont pas suffi pour appréhender correctement le jeu sans ballon dans FIFA 13, et on est impatient de voir ce que vont donner les rencontres avec plus plusieurs potes par équipe pour saisir toutes les subtilités du Push Pull. Malheureusement, nous n'avons pas eu l'occasion de goûter au nouveau système de coups francs tactiques qui semble offrir de nouvelles possibilités en termes de combinaisons ; sans doute à l'E3 2012 où nous vous livreront de nouvelles impressions sur FIFA 13 en vidéo. Enfin, pour glisser un petit mot sur les graphismes, ceux-ci ne semblent pas avoir réellement évolué depuis 2011, même si Rutter nous avait prévenus en préambule que la démonstration du jour se focalisait uniquement sur le gameplay. On verra donc à l'avenir s'il faut s'attendre à du neuf sur ce point. Ah oui, encore une dernière chose : Manchester City était clairement et de loin l'équipe crackée de cette version d'essai de FIFA 13. Plus traumatisant que le Barça, c'est dire !