E3 2011 > Rayman Origins : impressions

Difficile de ne pas penser à Donkey Kong Country Returns lorsque l'on pose ses mains sur Rayman Origins pour la toute première fois. Le titre d'Ubisoft dispose en effet d'un gameplay old school taillé aux petits oignons, que les rageux du pad apprécieront certainement. Chaque saut doit être millimétré, et la moindre erreur d'appréciation se paie cash. Nous avons d'ailleurs pu nous en apercevoir à nos dépens, mais Rayman Origins agit tellement comme une drogue dure qu'il est difficile de lâcher la manette sans être parvenu à boucler le niveau. Et puisque ceux qui sont nés dans les années 80 aiment relever les défis, les développeurs ont naturellement pensé à éparpiller des écus et autres joyaux dans les différents niveaux, et le joueur devra les récupérer pour accéder au Royaume des Morts ; un univers où tous les ennemis vaincus par le héros seront expédiés, avant de se faire botter les fesses une seconde fois. Joli. Si Rayman Origins donnera du fil à retordre aux gamers donc, il n'en restera pas moins accessible aux joueurs occasionnels. Du coup, lors des parties en multi - qui permettront d'accueillir jusqu'à quatre joueurs à l'écran -, les morts au combat réapparaîtront dans une bulle, et ce sont leurs coéquipiers qui devront les libérer afin qu'ils puissent reprendre l'aventure. Dans la mesure où le joueur peut contrôler sa petite sphère pour faciliter la vie aux autres, et que la partie ne s'interrompt pas tant qu'il reste un survivant à l'écran, Rayman Origins fait preuve d'une certaine flexibilité appréciable. En revanche, c'est le game over assuré si personne n'est à l'écran pour percer la coquille de gaz des décédés.

"Le titre d'Ubisoft dispose en effet d'un gameplay old school taillé aux petits oignons, que les rageux du pad apprécieront certainement."

Toujours en ce qui concerne le gameplay de Rayman Origins, on a également eu l'occasion d'apercevoir quelques gourmandises concoctées par les créateurs du jeu, à l'image des cymbales qu'il fallait activer dans le désert. Plus exactement, des chauves-souris grignotaient petit à petit l'écran pour se rapprocher du personnage, et celui-ci devait faire sonner les disques pour être protégé par une sorte de halo, dont la taille se réduisait progressivement. Le but du jeu était de passer suffisamment vite d'une cymbale à une autre pour rester invulnérable face aux chauves-souris. Nous avons aussi eu le privilège d'essayer une compilation des levels "trésors", dans lesquels il s'agira de mettre la main sur un coffre au terme d'une course effrénée. Les embûches s'enchaînent à une vitesse folle, et il est impératif de garder son calme et d'avoir les nerfs solides pour ne pas craquer. Là encore, les développeurs ont su faire preuve d'ingéniosité pour mettre en place des pièges basiques, certes, mais qui donnent une tout autre dimension à Rayman Origins. Le spectacle continue au moment d'évoquer les graphismes du titre. La réalisation est tout simplement magnifique, et prouve si besoin était que la 2D a encore de beaux jours devant elle. Les artistes d'Ubisoft ont vraiment réalisé un travail d'orfèvre, et c'est avec un plaisir sans limite que l'on scrute toutes les animations pensées pour Rayman et ses amis. Les environnements regorgent de détails en tous genres, ce qui donne par moments l'impression d'avoir affaire à un véritable dessin animé. Six univers différents, une dizaine de niveaux pour chacun d'eux, soit une soixantaine de stages, sans compter ceux qu'il faudra débloquer ; le contenu est clairement au rendez-vous. Vous l'aurez compris, Rayman Origins, prévu pour la fin de cette année sur Xbox 360, PS3 et Wii, semble avoir tous les atouts en main pour signer le grand retour du personnage de Michel Ancel. En tout cas, en ce qui nous concerne, nous sommes déjà conquis.