DOOM Eternal : on y a rejoué et c'est toujours aussi sauvage, brutal et jouissif !
À trois mois du grand retour du Slayer (20 mars), Bethesda Softworks nous a conviés à une nouvelle démo de DOOM Eternal, afin que l'on constate les progrès réalisés par id Software depuis le premier contact en juin 2019. Cette fois-ci, il ne s'agissait pas d'une simple mise en bouche mais des trois premières heures de la campagne solo : un sacré morceau qui nous aura occupés une demi-journée. Vous devez certainement vous en douter, notre enthousiasme n’a pas faibli d’un poil au terme de cette nouvelle prise en main. Hell Awaits !
Techniquement irréprochable (à peine quelques petits bugs d’affichage sur la version que nous avons essayée), le jeu est vraiment impressionnant avec un framerate hyper élevé et un maximum de détails affichés, qu’il s’agisse des nombreuses particules, des os brisés, ou des viscères des créatures étripées.
Pour la première fois, le joueur va pouvoir pénétrer l’intimité du plus impitoyable des tueurs de démons, et en apprendre ainsi davantage sur lui. Cet endroit aux dimensions proprement hallucinantes (10 minutes ont été nécessaires pour en faire le tour, montre en main) regorge de nombreux éléments, qu’il s’agisse des items à collectionner (les fameux jouets reprenant les diverses itérations du héros ou des monstres), des armures du Slayer ou de son arsenal. Mieux, le vaisseau comprend également la prison qui n’est autre qu’une arène d’entraînement où l'on peut faire apparaître à l’envi des ennemis à mettre en pièces. La Forteresse abrite aussi l’une des plus grosses surprises du jeu, à savoir une cage où est enfermé l’Unmaker. Si vous n’êtes pas un puriste de la licence, ce nom ne vous fait peut-être pas vibrer, mais sachez qu’il s’agit d’un flingue surpuissant qui était l’arme ultime dans DOOM 64. Une sorte d’easter-egg qui va demander des efforts pour en profiter, puisque l’arme est solidement verrouillée dans un écrin ne s’ouvrant que contre six clés empyréennes. Pour les obtenir, il faudra venir à bout des Portes du Slayer, c'est-à-dire six chambres contenant chacune des créatures à éliminer dans le temps imparti.
RADIO NOSTALGIE
Attention, le challenge s'annonce corsé, et s'il n’est en rien d’obligatoire pour terminer le jeu, ça reste un moyen intelligent de gonfler la replay value de DOOM Eternal. De même, la collecte des nombreux objets devrait demander pas mal de temps à ceux qui veulent platiner le titre. Coté gameplay, c'est toujours aussi joussif, nerveux et rapide. Le Slayer dispose du double jump et d’un dash (associé à un cooldown ridiculement court), et peut encore accélérer grâce au grappin du fusil à double canon poétiquement baptisé Meathook (crochet à viande). La vitesse du personnage a clairement été revue à la hausse par rapport au précédent opus, ce qui permet d’une part de rester en vie (un arrêt de plus de trois secondes signifie généralement la mort), mais aussi de profiter d’un gameplay bien plus aérien. On se dirige assez librement quand on prend de la hauteur, les finishs sur les ennemis volants et le meathook se montrant particulièrement précieux dans ces moments-là. DOOM Eternal devient même un jeu de plates-formes assez exigeant, les développeurs nous ayant confirmé qu’il était possible de boucler les niveaux sans jamais toucher le sol.
Certains démons se détestent cordialement, et lorsque l’on arrive dans une nouvelle zone, il n’est pas rare de les surprendre en plein combat.
Précisons que si l’univers est désormais bien plus vertical et inspiré des jeux de plates-formes, il est aussi moins labyrinthique. Les aller-retours incessants pour dénicher les fameux pass jaunes, rouges et bleus semblent révolus, même si l’exploration reste de mise. Le level design doit être intelligemment exploité pour faciliter nos déplacements, échapper aux ennemis, ou même pour les combattre. En dehors des munitions, on trouve des barils d’explosifs, des mines bien puissantes, ou encore des pièges. D'ailleurs, on a découvert un niveau où un interrupteur actionnait de lourdes lames à balancier capables de tout décimer sur leur chemin. Si l’I.A. n’est pas la plus grande tacticienne qui soit, elle n’est pas pour autant stupide. Certains démons se détestent cordialement, et lorsque l’on arrive dans une nouvelle zone, il n’est pas rare de les surprendre en plein combat. Libre au joueur alors de plonger dans la mêlée, ou d’attendre la fin de ce battle royale démoniaque improvisée afin d’avoir moins de créatures à abattre.
HELL’S BELLS
Lorsque les ennemis sont trop nombreux, les joueurs peuvent toujours compter sur les orbes. Quad Damage (dégâts x4), Haste (vitesse de déplacement x4), ou encore Berserker (permettant de tuer les ennemis d’un coup au corps à corps) sont bel et bien là, même si leur portée à diminué. Désormais, il va falloir chercher un peu plus pour les trouver, étant donné qu'ils sont moins nombreux et bien mieux planqués. Heureusement, on peut s'appuyer sur le système d’amélioration du héros pour compenser. L’armure Praetor du Slayer et ses armes peuvent être pimpées avec des points et des cristaux que l’on trouve dans le monde, ce qui augmente nettement la puissance dévastatrice de notre guerrier. Comme on vous l’avait dit dans notre précédente preview de DOOM Eternal, le jeu demande de réfléchir dans tout ce déferlement de vitesse et de violence. Les niveaux sont désormais dépouillés de l’immense majorité du matériel que l’on pouvait trouver auparavant, qu’il s’agisse des armures, des munitions, ou des vies. Plus concrètement, il va dorénavant falloir scruter chaque recoin pour s’en procurer, ou aller se fournir auprès des démons.
Bref, DOOM Eternal sera clairement l’un des grands jeu de 2020, et on se félicite que le début d’année se soit éclairci avec les multiples reports (Cyberpunk 2077 et FFVII Remake entre autres), afin de pouvoir donner au jeu toute l’attention qu’il mérite.
En effet, trois finish moves sont disponibles, et chaque option octroie une ressource particulière. Les glory kills (comme dans DOOM 2016) exécutés à la main permettront de récupérer de la vie, tandis que lorsqu’on découpera les démons à la tronçonneuse, on obtiendra des munitions. Enfin pour l’armure, on devra d’abord faire usage du lance-flammes nouvellement intégré à l’armure Praetor du Slayer, et mettre en feu la racaille démoniaque. Une fois les ennemis en feu, chaque dégât subi par ces derniers se transformera en point d’armure. Vous l’aurez compris, pour maximiser les effets, il faudra viser en priorité les démons les plus balèzes, ou tenter de regrouper les plus faibles pour rentabiliser le coup de lance-flammes. Maximiser les effets de cette arme est impératifpuisqu’elle fonctionne grâce à de l’essence, (tout comme la tronçonneuse, d’ailleurs) dont on devra récupérer des jerricans dans les niveaux. Seulement voilà, une fois la réserve de carburant de notre armure vidée, l’approvisionnement en armure et en munitions va devenir sacrément compliqué. Dénicher et se souvenir où sont placés les jerricans de sans-plomb est alors crucial, sous peine d'une mort rapide et violente. Tout ceci n’a l’air de rien, mais entre les réflexes de folie demandés par l’art subtil du fast-FPS, et ces nombreuses touches tactiques rajoutées par id Software qui font marcher notre cerveau à plein régime, on a quitté cette démo carrément lessivés.
Déjà enthousiastes quant au potentiel de DOOM Eternal dans le cadre de notre preview précédente, nous sommes sortis de cette nouvelle démo plus chauds que jamais. Si le mode multi (le fameux Battlemode asymétrique, le jeu étant dépourvu de PvP classique) refuse toujours de se montrer, la campagne solo, quant à elle, paraît se reposer sur des bases incroyablement solides et efficaces. Techniquement irréprochable (à peine quelques petits bugs d’affichage sur la version que nous avons essayée), le jeu est vraiment impressionnant avec un framerate hyper élevé et un maximum de détails affichés, qu’il s’agisse des nombreuses particules, des os brisés, ou des viscères des créatures étripées. D’ailleurs, DOOM Eternal tournera en 60fps sur consoles, et plus sur PC (144Hz confirmé, au-delà si votre écran et votre carte graphique suivent). id Software fait partie des grands noms du FPS, et cela se sent immédiatement dans le gameplay, difficilement critiquable, même en étant sévère. Bref, DOOM Eternal sera clairement l’un des grands jeu de 2020, et on se félicite que le début d’année se soit éclairci avec les multiples reports (Cyberpunk 2077 et Final Fantasy VII Remake entre autres), afin de pouvoir donner au jeu toute l’attention qu’il mérite.