Wolfenstein


Wolfenstein

Au même titre que Singularity et X-Men Origins : Wolverine, Wolfenstein fait partie des jeux signés Raven Software sur lesquels Activision mise énormément cette année. Il faut dire qu'il s'agit d'une licence historique du First Person Shooter, et que les inconditionnels du genre sont nombreux à prier pour que les nouvelles aventures de B.J. Blazkowicz soient à la hauteur de l'événement. Nous nous sommes donc rendus dans le froid polaire de Madison dans le Wisconsin, pour assister à la présentation du jeu et effectuer nos premiers pas la ville d'Isenstadt, manette en main. Impressions.


Avant de nous dévoiler les premières séquences in-game de Wolfenstein, les développeurs de Raven Software ont lourdement insisté sur le fait que le jeu reprenait les principaux ingrédients à l'origine du succès de la saga. Autrement dit, il sera une nouvelle fois question de perforer les poumons des increvables soldats nazis à l'aide d'un arsenal particulièrement fourni. La présentation de Wolfenstein débute sur une séquence introductive qui nous plonge au coeur d'un navire quadrillé par les troupes nazies. L'objectif de la caméra s'arrête sur un individu qui semble vouloir infiltrer la base allemande pour une raison encore inconnue. Comme nous l'avons rapidement deviné, il s'agit de B.J. Blazkowicz dont le charisme ne semble pas avoir été érodé par le temps. Repéré par un groupe de gardes postés quelques mètres plus loin, il fait parler son agilité et sa force dans une phase de combat qui se veut marquante. Elle ne l'est pas vraiment pour être honnête, mais elle a au moins le mérite de démontrer que Raven Software tente de mettre à jour la franchise, avec des épices que l'on retrouve dans les autres productions actuelles de la même veine. Encerclé, et devant faire face à une rafale de balles que seul Neo peut réduire en miettes, Blazkowicz sort alors de sa poche une étrange amulette qui dresse un champ protecteur tout autour de lui. C'est lorsque nous avons pu mettre la main sur Wolfenstein que nous avons appris que cette mystérieuse relique avait un rapport avec le Black Sun, une source d'énergie que tentent désespérément d'apprivoiser Hitler et ses potes pour dominer le monde. Si l'objectif prioritaire dans Wolfenstein sera donc de déjouer leurs plans en remplissant des objectifs bien précis, certaines missions secondaires pourront également être accomplies pour ceux qui souhaiteraient prolonger le plaisir. L'exploration aura également son mot à dire, avec une pléiade de trésors à récupérer ici et là. Si l'on en croit la confiance dégagée par les développeurs à ce sujet, certains objets précieux donneront du fil à retordre aux joueurs. On y repensera. En attendant, la prise en main de Wolfenstein se montre plutôt convaincante. Ceux à qui la vue subjective donnent la nausée auront besoin de quelques minutes avant de trouver leurs marques, tandis que les pros du frag n'auront aucun mal à claquer des headshots dès les premières parties. La précision était au rendez-vous, même si le clavier et la souris pouvaient manquer sur la version Xbox 360 exhibée.

 

Wunderbar !

 

Comme nous l'avons souligné quelques lignes plus haut, l'un des éléments clés de Wolfenstein sera l'amulette que garde précieusement B.J. Blazkowicz tout au long de l'aventure. En pressant la croix directionnelle de la manette, notre héros pourra accéder au Veil, une sorte de monde parallèle dans lequel les facultés physiques du personnage seront décuplées. Par exemple, il pourra ralentir le temps pour esquiver les balles ennemis, ou activer un mécanisme tel que le pont que nous avons croisé dans le niveau Church. William sera également capable de repérer en un coup d'oeil le point faible de ses ennemis, ou bien encore de localiser les objets manqués en cours de route. Le nez dans le Veil, Blazkowicz aura aussi la possibilité de s'infiltrer dans des lieux d'habitude inaccessibles, ce qui obligera le joueur à garder un oeil sur la jauge dédiée au médaillon ; une restriction pour compliquer la vie comme toujours. Pour recharger le Veil Meter, il suffira tout simplement de se rendre à l'un des nombreux puits prévus à cet effet. Pour les vieux de la vieille goûtant peu aux pouvoirs paranormaux, Wolfenstein proposera tout de même des armes beaucoup plus conventionnelles qui rappellent que l'on a affaire à un FPS, et pas à Dragon Ball Z. L'arsenal mis à la disposition au départ du jeu est faiblard bien évidemment, mais les développeurs promettent que la puissance des armes ira crescendo au fil de l'aventure. Logique. Si les incontournables mitraillettes et autres fusils à pompe figurent au programme, des jouets un peu plus futuristes seront également de la partie comme le canon à particules capable de consumer la chaire d'un individu en une fraction de seconde. Il sera possible d'upgrader ses armes et même les pouvoirs liés au Veil. D'où la nécessité de ramasser les trésors éparpillés à travers les niveaux, puisqu'ils permettront - en plus de frimer en bas de la cité - de négocier avec les membres du Black Market. Moyennant finances, ceux-ci accepteront de livrer des silencieux, des chargeurs plus grands, des lunettes pour gagner en précision, etc. La réalisation de Wolfenstein n'éblouit pas la rétine et souffre d'un complexe d'infériorité par rapport aux autres cadors du même genre. Quelques effets sympathiques tentent de rehausser le niveau, comme les gouttes d'eau qui viennent s'écraser contre l'écran, mais la Nintendo 64 savait déjà le faire à son époque. On peut également souligner une parfaite maîtrise du clair-obscur, mais le tout reste encore trop léger. Enfin, on précisera quand même que malgré tous les pouvoirs que peut avoir B.J. Blazkowicz, celui-ci ne sera pas pour autant invincible, et devra se planquer le temps de retrouver ses esprits dans les grosses fusillades. En tout cas, l'interface de Wolfenstein est on ne peut plus claire, avec une boussole et les objectifs à portée de main pour ne pas perdre le fil de la mission. Pour être sincère, Wolfenstein ne nous a ni déçus, ni franchement convaincus. Rien de ce qui nous a été proposé de voir nous a surpris, ce qui prouve (malheureusement ?) que le jeu de Raven Software fait du neuf avec du vieux. Il faudra toutefois patienter jusqu'à la sortie du jeu programmée pour cet été sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC, pour s'en faire un avis définitif.

 




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