Trackmania : on y a joué, un nouveau départ pour le jeu phare de Nadeo ?
Dans Trackmania, tout le monde pilote la même monoplace et a pour seul but de réaliser le meilleur score possible. D'ailleurs, après avoir renseigné son nom et sa nationalité (ce qui détermine les couleurs du véhicule), on nous demande de déterminer les différents classements dans lesquels on figurera. En ce qui nous concerne, on a opté pour le monde, l'Europe, la France, l'Île-de-France et les Hauts-de-Seine. Comme toujours, l'idée est de se fixer des objectifs atteignables pour ne pas squatter systématiquement les dernières places du classement. Notons que si Trackmania sera gratuit de base, des versions payantes seront bel et bien proposées. En jouant à l’œil, on pourra prendre part à des courses via un matchmaking automatique, sachant que la liste des circuits (une vingtaine au total) changera tous les trois mois. Les développeurs précisent que l'on pourra également avoir accès à l’éditeur de circuits. En revanche, les fonctionnalités sociales, l’éditeur de livrées, la constitution de clubs, ou encore l’essai de circuits créés en ligne seront inaccessibles. Pour en bénéficier, on devra non pas acheter le jeu, mais s’abonner. Oui, vous avez bien lu, et on vous avoue que cela à un peu du mal à passer.
LOCATION HERTZ
Il y a tout d'abord l'abonnement Standard Accès (facturée 10€/an) qui permettra d'accéder à une sélection de pistes quotidienne, aux événements live, aux clubs, ainsi qu'aux circuits créés en ligne que l'on pourra bien évidemment essayer. Quant à la formule Club Access, qui porte sur l’intégralité du jeu, elle reviendra à 30€/an, ou 60€ pour trois ans. Elle permettra de créer et de jouer dans des clubs privés, ou encore de modifier la livrée de sa voiture. Bref, vous l'aurez compris : plus vous passerez du temps sur Trackmania, plus vous devriez avoir envie de faire chauffer la carte bleue. Malgré tout, peut-on se contenter de la version gratuite ? C’est un peu difficile à dire dans notre cas, puisque les fonctionnalités de la démo se limitaient justement aux éléments que les joueurs trouveront dans la déclinaison free-to-play. Par contre, on peut vous certifier que cette dernière est plutôt intéressante. En effet, les bases de Trackmania sont toujours là, et avec ce nouvel opus, Nadeo a joliment dépoussiéré son bébé, que ce soit au niveau des graphismes ou du gameplay, avec plusieurs petites améliorations bienvenues.
Ce nouveau Trackmania mise plus sur la continuité que sur l’innovation pure. Héritier direct de Trackmania Nations, le jeu ne cache pas ses ambitions eSport et son orientation hyper compétitive, avec notamment la présence de différents classements.
Si la voiture n’a pas changé d’un iota dans sa forme, elle permet désormais de soulager le HUD en intégrant plusieurs informations, dont un compteur de vitesse intégré à l’arrière du bolide en guise de plaque minéralogique. La carrosserie, qui couvre ce que l’on imagine être le moteur, nous renseigne sur la position que l'on occupe, tandis que le diminutif de notre pseudo trône juste derrière la tête du pilote. La voiture dispose de jolies animations, comme une aile arrière et un diffuseur qui se déploient une fois une certaine vitesse dépassée. Mieux, lorsqu’on relâche les gaz en l’air, plusieurs appendices aérodynamiques se déploient afin de stabiliser notre bolide, pendant que des aérofreins se déclenchent sur les freinages les plus appuyés. Orientation arcade oblige, aucun réglage n’est possible : chaque joueur dispose strictement de la même voiture afin que seul le skill brut fasse la différence. Les freins qui s'allument à la décélération, ou encore la fumée lorsqu’on fait déraper les pneus en courbe, font partie des détails visuels que l'on apprécie. En ce qui concerne les circuits, on note l’arrivée de trois nouvelles surfaces qui changent radicalement le comportement de la monoplace. La glace est une véritable patinoire où l’on ne dispose quasiement d'aucune motricité, ce qui implique de bien anticiper les passages.
Avec son approche die & retry et une infinité de tracés, le jeu reste toujours aussi addictif, et on multiplie souvent les essais afin de pouvoir obtenir la médaille d’or sur les épreuves solo.
La terre est plus fun, car elle permet un maximum de dérapages tout en offrant suffisamment de motricité pour conserver une direction précise. Enfin, le dernier revêtement est un béton convexe qui demande de modifier encore une fois les trajectoires. Avec une telle forme, il faut impérativement être à l’intérieur des virages afin de profiter d’une route relevée, tandis que le passage d’un bord à l’autre est particulièrement périlleux car prompt à envoyer la voiture en l’air. Si les surfaces ont évolué, les boosts placés au sol ont également fait l'objet de retouches, à l’image de l’apparition des propulseurs. Ces dernier envoient un jet de gaz depuis le moyeu des roues, et permettent de coller à la piste ou de s’orienter (un peu) lorsque l’on est en plein vol. Néanmoins, la grande majorité du gameplay demeure identique à celui qui existait il y a plus de dix ans, tout comme le concept d'ailleurs, à savoir arriver au bout d’un circuit en un minimum de temps.
NANI ? KANSEI DORIFTO !
Avec son approche die & retry et une infinité de tracés, le jeu reste toujours aussi addictif : on multiplie souvent les essais afin d'obtenir la médaille d’or sur les épreuves solo. Dans la version gratuite de Trackmania, en plus des 20 circuits qui changent à intervalle régulier, 20 défis d'entraînement permettent aux novices de se familiariser avec les divers aspects du jeu, ainsi que les pièges les plus courants. Simple d'utilisation, l'éditeur de circuits intègre désormais plusieurs gros boutons avec lesquels on peut jongler entre les différentes surfaces disponibles, qu'il s'agisse du bitume, de la terre, de la glace, ou du béton convexe. La création d'une piste est donc extrêmement aisée, mais on comprend rapidement que si nos créations sont viables, il va par contre falloir passer un bon moment sur l'éditeur de circuits avant d'être en mesure de concevoir des tracés vraiment plaisants à jouer.