Test également disponible sur : PC
Test Trackmania : la série a été rebootée, pour un vrai nouveau départ ?
La Note
14 20
Sans surprise, Trackmania 2020 suce les roues de Trackmania 2003 et de Trackmania Nations sorti, lui, en 2006. Il ne faut donc surtout pas s'attendre à quoi que ce soit de révolutionnaire ! Les développeurs et l'éditeur ont clairement joué la carte de la sécurité, seul le modèle économique cherchant vraiment à se renouveler. Ce point risque d'ailleurs de faire grogner pas mal de joueurs, puisqu'on ne peut accéder à l'intégralité du contenu qu'à travers un abonnement qui ne dit pas son nom. Mais il est difficile de prendre le jeu en grippe car on peut en profiter en partie gratuitement et, surtout, son gameplay s'avère toujours aussi accessible, efficace et plaisant. Et c'est bien là le principal. A essayer au moins une fois en version Starter !14 20
Les plus
- Propre et fluide
- Un concept toujours efficace
- Les variations de surfaces
- Une interface partiellement diégétique
- On peut y jouer gratuitement
Les moins
- Modèle économique tout de même discutable
- Pas de véritable tutoriel
- Rien de vraiment nouveau
- Graphismes pas très 2020
- Pourquoi un "Trackmania tout court" de plus ?
Le Test
Commençons par un bref rappel des bases de Trackmania, pour les deux du fond qui ont passé ces dix-sept dernières années dans une grotte : contrôles simplifiés (accélérer, freiner, gauche, droite), jouabilité arcade, courses très courtes, possibilité de créer ses propres niveaux, compétition mondiale asynchrone, et absence de collisions entre les voitures (qui sont en fait des "ghosts") afin que seule la maîtrise des circuits soit prise en compte. Déclinée ad nauseam dans la plus pure tradition ubisoftienne, cette recette s'avère pourtant très plaisante à chaque fois. Le concept est suffisamment épuré pour ne jamais réellement vieillir, et on retrouve une nouvelle fois cet aspect "simple et efficace" dans la mouture 2020 de Trackmania. Du point de vue du gameplay pur, il n'y a donc rien à redire. Quant aux graphismes, ils ont le mérite d'être très propres, lisibles, et fluides en toute circonstance. En revanche, ils n'en mettent jamais plein les yeux, et les archéologues du futur auront bien du mal à dater le jeu de 2020 lorsqu'ils en retrouveront quelques captures d'écran et autres extraits vidéos.
On n'aurait pas craché sur des effets spéciaux plus actuels, et des textures à la fois plus détaillées et plus variées. Surtout que, en tant que reboot de Trackmania Nations, Trackmania 2020 ne propose qu'un seul type d'environnement. Dites adieu aux lagons et autres canyons des précédents épisodes : on retourne à la base, c'est à dire un environnement de type "stadium", qui est à la fois le plus emblématique de la série mais également le plus classique. Et on ne dispose que d'un seul type de véhicule, proche d'une Formule 1. Heureusement, la variété reste de mise sur le fond, puisque les différentes portions de circuits viennent mettre à l'épreuve l'habileté des joueurs. Au delà des classiques loopings (qui font brièvement passer la caméra en mode subjectif) et autres rampes propices aux sauts, on a droit à des cases accélératrices (turbo et super turbo) et à d'autres qui ralentissent le temps, à des plaques qui bloquent la direction et à d'autres qui coupent les moteurs, à des blocs "fragile" qui augmentent les dégâts subis par la voiture et à d'autres estampillés "propulseur" qui, selon qu'ils sont de type "bas" ou "haut" entraînent la voiture dans l'une de ces deux directions verticales. Et, bien sûr, passer sur une case "réinitialisation" permet d'annuler tous ces effets.
Mais ce n'est pas tout ! Le revêtement de la route peut également être de plusieurs types. En sus de la surface bitumée standard, on peut se retrouver à rouler sur une route bombée en son milieu, sur de la terre battue, ou encore sur une diabolique surface glacée, qui vous fera commettre de très nombreux dérapages incontrôlés. Une fois combinés, ces différents éléments permettent de créer des circuits tout simples ou relativement complexes, et donc d'exiger plus ou moins de maîtrise de la part du joueur. Et surtout, l'éditeur de niveaux autorise la création de nouveaux tracés à l'infini. Cet outil est disponible en deux versions : Simplifié ou Avancé. Evidemment, le premier mode est plus facile d'accès, tandis que le second s'avère plus complet. Mais attention, vous n'y aurez pas forcément accès ! Impossible d'y couper : à ce stade du test, il est temps d'aborder la question du modèle économique. Le jeu est disponible en trois versions, ou plus exactement en trois "accès". L'accès Starter correspond à la version free-to-play de ce nouveau Trackmania, et ne nécessite donc aucun investissement financier.
Les joueurs près de leurs sous ont alors droit aux vingt-cinq circuits d'entraînement, aux campagnes trimestrielles (vingt-cinq nouveaux circuits quatre fois par an) et à l'éditeur de circuits simplifié. Pour dix euros par an, vous pourrez débloquer l'accès Standard, grâce auquel vous pourrez bénéficier d'un nouveau circuit chaque jour, accéder aux anciennes campagnes trimestrielles, jouer aux campagnes crées par les joueurs appartenant à des clubs (qu'on appellerait guildes dans un MMORPG), et profiter de l'éditeur de maps avancé. Enfin l'accès Club disponible à trente euros par an permet en plus de tout cela de créer son propre club, et donc tout le contenu qui va avec. Moitié free-to-play et moitié jeu accessible par abonnement (même si Nadeo réfute ce terme et préfère parler "d'accès au jeu pour une durée limitée"...), Trackmania est incontestablement un jeu-service, avec tout ce que cela comporte comme aspect financier discutable. D'ailleurs, cet épisode s'ouvre sur un message nous demandant d'autoriser le partage de nos données "avec des tiers pour l'affichage de publicités personnalisées". Pour le coup, on se sent vraiment en 2020...
On peut également reprocher au jeu son manque de véritable tutoriel, les vingt-cinq niveaux d'entraînement étant balancés au joueur sans réelle explication sur les spécificités des différents tronçons de routes. Ou même son nom, puisque ce "Trackmania tout court" supplémentaire vient mettre la pagaille dans les bases de données consacrées aux jeux vidéo (GOG Galaxy 2.0 affiche par exemple la jaquette de la version Wii de 2010...). Mais voilà, tout cela n'empêche pas de prendre du plaisir sur les différents circuits et d'apprécier les quelques améliorations bien réelles de ce volet, comme cette interface partiellement diégétique, qui affiche la vitesse du véhicule sur sa plaque d'immatriculation plutôt que dans un coin de l'écran. Trackmania a bien de la chance d'être basé sur un concept aussi efficace, sinon la sanction des joueurs (et la nôtre) serait certainement plus sévère au vu de son modèle économique discutable, et de la tendance de la série à presser le citron jusqu'à la dernière goutte.
Réagir à cet article
Après Trackmania, Trackmania : Power up !, Trackmania Sunrise, Trackmania Original, Trackmania Sunrise Extreme, Trackmania Nations, Trackmania United, Trackmania United Forever, Trackmania Nations Forever, Trackmania Turbo, Trackmania² : Canyon, Trackmania² : Valley, Trackmania² : Stadium et Trackmania² : Lagoon, le studio français Nadeo et son éditeur Ubisoft décident de sortir de leur zone de confort, et de totalement bouleverser la donne en sortant un nouveau "Trackmania tout court" qui fait en réalité office de reboot/remake de Trackmania Nations. Quelle audace, quelle prise de risques ! Trêve de sarcasmes, vous aurez compris qu'il est temps de découvrir ce que vaut le Trackmania nouveau.
Commençons par un bref rappel des bases de Trackmania, pour les deux du fond qui ont passé ces dix-sept dernières années dans une grotte : contrôles simplifiés (accélérer, freiner, gauche, droite), jouabilité arcade, courses très courtes, possibilité de créer ses propres niveaux, compétition mondiale asynchrone, et absence de collisions entre les voitures (qui sont en fait des "ghosts") afin que seule la maîtrise des circuits soit prise en compte. Déclinée ad nauseam dans la plus pure tradition ubisoftienne, cette recette s'avère pourtant très plaisante à chaque fois. Le concept est suffisamment épuré pour ne jamais réellement vieillir, et on retrouve une nouvelle fois cet aspect "simple et efficace" dans la mouture 2020 de Trackmania. Du point de vue du gameplay pur, il n'y a donc rien à redire. Quant aux graphismes, ils ont le mérite d'être très propres, lisibles, et fluides en toute circonstance. En revanche, ils n'en mettent jamais plein les yeux, et les archéologues du futur auront bien du mal à dater le jeu de 2020 lorsqu'ils en retrouveront quelques captures d'écran et autres extraits vidéos.
Sans surprise, Trackmania 2020 suce les roues de Trackmania 2003 et de Trackmania Nations sorti, lui, en 2006. Il ne faut donc surtout pas s'attendre à quoi que ce soit de révolutionnaire !
On n'aurait pas craché sur des effets spéciaux plus actuels, et des textures à la fois plus détaillées et plus variées. Surtout que, en tant que reboot de Trackmania Nations, Trackmania 2020 ne propose qu'un seul type d'environnement. Dites adieu aux lagons et autres canyons des précédents épisodes : on retourne à la base, c'est à dire un environnement de type "stadium", qui est à la fois le plus emblématique de la série mais également le plus classique. Et on ne dispose que d'un seul type de véhicule, proche d'une Formule 1. Heureusement, la variété reste de mise sur le fond, puisque les différentes portions de circuits viennent mettre à l'épreuve l'habileté des joueurs. Au delà des classiques loopings (qui font brièvement passer la caméra en mode subjectif) et autres rampes propices aux sauts, on a droit à des cases accélératrices (turbo et super turbo) et à d'autres qui ralentissent le temps, à des plaques qui bloquent la direction et à d'autres qui coupent les moteurs, à des blocs "fragile" qui augmentent les dégâts subis par la voiture et à d'autres estampillés "propulseur" qui, selon qu'ils sont de type "bas" ou "haut" entraînent la voiture dans l'une de ces deux directions verticales. Et, bien sûr, passer sur une case "réinitialisation" permet d'annuler tous ces effets.
CE N'EST PAS LE BUT QUI COMPTE, C'EST LA ROUTE POUR Y ACCEDER
Mais ce n'est pas tout ! Le revêtement de la route peut également être de plusieurs types. En sus de la surface bitumée standard, on peut se retrouver à rouler sur une route bombée en son milieu, sur de la terre battue, ou encore sur une diabolique surface glacée, qui vous fera commettre de très nombreux dérapages incontrôlés. Une fois combinés, ces différents éléments permettent de créer des circuits tout simples ou relativement complexes, et donc d'exiger plus ou moins de maîtrise de la part du joueur. Et surtout, l'éditeur de niveaux autorise la création de nouveaux tracés à l'infini. Cet outil est disponible en deux versions : Simplifié ou Avancé. Evidemment, le premier mode est plus facile d'accès, tandis que le second s'avère plus complet. Mais attention, vous n'y aurez pas forcément accès ! Impossible d'y couper : à ce stade du test, il est temps d'aborder la question du modèle économique. Le jeu est disponible en trois versions, ou plus exactement en trois "accès". L'accès Starter correspond à la version free-to-play de ce nouveau Trackmania, et ne nécessite donc aucun investissement financier.
Les joueurs près de leurs sous ont alors droit aux vingt-cinq circuits d'entraînement, aux campagnes trimestrielles (vingt-cinq nouveaux circuits quatre fois par an) et à l'éditeur de circuits simplifié. Pour dix euros par an, vous pourrez débloquer l'accès Standard, grâce auquel vous pourrez bénéficier d'un nouveau circuit chaque jour, accéder aux anciennes campagnes trimestrielles, jouer aux campagnes crées par les joueurs appartenant à des clubs (qu'on appellerait guildes dans un MMORPG), et profiter de l'éditeur de maps avancé. Enfin l'accès Club disponible à trente euros par an permet en plus de tout cela de créer son propre club, et donc tout le contenu qui va avec. Moitié free-to-play et moitié jeu accessible par abonnement (même si Nadeo réfute ce terme et préfère parler "d'accès au jeu pour une durée limitée"...), Trackmania est incontestablement un jeu-service, avec tout ce que cela comporte comme aspect financier discutable. D'ailleurs, cet épisode s'ouvre sur un message nous demandant d'autoriser le partage de nos données "avec des tiers pour l'affichage de publicités personnalisées". Pour le coup, on se sent vraiment en 2020...
Trackmania est incontestablement un jeu-service, avec tout ce que cela comporte comme aspect financier discutable.
On peut également reprocher au jeu son manque de véritable tutoriel, les vingt-cinq niveaux d'entraînement étant balancés au joueur sans réelle explication sur les spécificités des différents tronçons de routes. Ou même son nom, puisque ce "Trackmania tout court" supplémentaire vient mettre la pagaille dans les bases de données consacrées aux jeux vidéo (GOG Galaxy 2.0 affiche par exemple la jaquette de la version Wii de 2010...). Mais voilà, tout cela n'empêche pas de prendre du plaisir sur les différents circuits et d'apprécier les quelques améliorations bien réelles de ce volet, comme cette interface partiellement diégétique, qui affiche la vitesse du véhicule sur sa plaque d'immatriculation plutôt que dans un coin de l'écran. Trackmania a bien de la chance d'être basé sur un concept aussi efficace, sinon la sanction des joueurs (et la nôtre) serait certainement plus sévère au vu de son modèle économique discutable, et de la tendance de la série à presser le citron jusqu'à la dernière goutte.
Autres articles
Trackmania : le jeu arrive enfin sur consoles et cloud, nouveau trailer et détails
Sorti en 2020 sur PC, le reboot de Trackmania fut un joli succès (10 millions de joueurs), au point de pousser Ubisoft à le sortir sur consoles et plateformes de cloud gaming comme Google Stadia et Amazon Luna.
10/09/2022, 22:37
Trackmania : en attendant notre test, voici le trailer de lancement du jeu
Maintenant que Trackmania est disponible sur PC, Ubisoft dégaine un trailer de lancement que l'on vous invite à découvrir sans plus attendre.
02/07/2020, 11:28
Trackmania : les joueurs furieux contre le système d'abonnement, Ubisoft se justifie
2 |
02/06/2020, 10:17
Trackmania : le remake de Nations sortira plus tard que prévu, un trailer pour se faire pardonner
22/04/2020, 17:54
Vidéos à ne pas manquer
Autres Tests