The Division : on y a joué et le downgrade graphique est bien là !
Naturellement, la première chose que tout le monde souhaite savoir c'est si The Division est toujours aussi beau à contempler une fois la manette entre les doigts. La réponse est non. Comme on pouvait le craindre, le jeu a fait l'objet d'un downgrade graphique réfuté par les développeurs, mais qui est pourtant bel et bien là. Bon nombre d'effets visuels ont été supprimés, et même la vidéo de gameplay diffusée lors de la conférence d'Ubisoft est moins spectaculaire que ce qui nous avait été montré en 2013 et 2014. Les décors ne sont plus aussi détaillés, la modélisation des personnages est moins léchée, les chutes de framerate sont fréquentes, ça aliase à tout va et on ne parle même pas des textures qui bavent. Quant aux animations, elles ont clairement perdu en fluidité ; il suffit de regarder le personnage grimper sur un mur pour se rendre compte immédiatement que les transitions ne sont pas terribles, voire foireuses. C'est dommage car le level design est assez prometteur. Chaque élément de l'environnement peut servir de planque, et on prend un malin plaisir à passer d'une caisse à une autre pour mieux prendre les ennemis à revers, la cohérence de leur disposition permettant d'élaborer de véritables stratégies d'attaque. Bien qu'elles ne semblaient pas indispensables dans cette mise en bouche, certaines indications s'affichaient à l'écran pour aider le joueur à comprendre ce qu'il pouvait ou devait faire dans telle ou telle situation, aussi bien dans les phases d'exploration que durant les gunfights. D'après ce que l'on nous a confié, il n'a pas encore été décidé si les vétérans pourront désactiver ces annotations ; la logique voudrait que ce soit le cas. Quoi qu'il en soit, cela ne nous a pas empêchés de faire connaissance avec la Dark Zone, un endroit où le virus n'a pas été enrayé par les forces militaires qui, du coup, ont été contraintes d'ériger de grands murs afin de la circonscrire.
Comme on pouvait le craindre, le jeu a fait l'objet d'un downgrade graphique réfuté par les développeurs, mais qui est pourtant bel et bien là.
Si cette zone contaminée est remplie de cadavres, elle contient également des loots précieux qui permettent de boucler la campagne principale avec un peu plus de facilité. Avant de pouvoir mettre la main dessus, nous et nos deux coéquipiers avons d'abord dû nous débarrasser de quelques adversaires qui traînaient dans les environs. L'occasion de se familiariser avec l'équipement de notre personnage, mais aussi et surtout de découvrir ses deux perks : la Sticky Bomb d'un côté, la Seeker Mine de l'autre. Parmi les autres soldats disponibles, il y en avait un qui était capable de localiser avec une grande précision l'emplacement des adversaires grâce à un sonar, et d'utiliser également une tourelle pour perforer les imprudents. Dans notre équipe, un autre personnage pouvait soigner ses alliés, ce qui est loin d'être un luxe quand on se balade aux alentours de la Dark Zone. Pour les besoins de la démo, les skill sets étaient déjà définis mais dans la version définitive du titre, il sera possible de customiser notre avatar en fonction de notre style de jeu. C'est d'ailleurs l'un des principaux axes de The Division, qui puise allègrement son inspiration dans les RPG afin de rendre la progression des protagonistes significative. Après avoir obtenu les fameux loots, il fallait se rendre au point d'extraction où un hélicoptère venait récupérer l'équipement fraîchement acquis dans un délai de quelques minutes. La tension monte d'un cran lorsqu'une seconde équipe de trois joueurs débarque sur les lieux. Au départ, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ; les deux escouades unissent leurs forces pour éliminer des ennemis communs et coriaces. Les choses se corsent dès que l'une des deux équipes décide de s'en prendre à l'autre pour lui voler son loot, dans le but d'enrichir son propre arsenal.
TEAM PLAY OBLIGATOIRE ?
Ce qu'il faut savoir, c'est que chaque échec fait perdre définitivement son loot, ce qui implique d'y réfléchir à deux fois avant d'engager le combat. Après, rien n'empêche de la jouer pacifiste et de donner un coup de main à l'équipe d'en face. En ce qui nous concerne, la partie s'est terminée sur une boucherie où chacun faisait un peu ce qu'il voulait, alors que le teamplay demeure le moyen le plus efficace pour s'en sortir. En tout cas, c'est vrai que la tentation de dépouiller les autres est archi grande, et quand Massive Entertainment fait comprendre qu'au bout de 10 heures de jeu les choix seront encore plus difficiles à prendre, compte tenu de la valeur du loot, on imagine déjà les coups de pute. Sans être non plus une idée révolutionnaire, la Dark Zone apporte quand même une dose de challenge à The Division qui est encore loin d'avoir livré tous ses secrets. On pensait, par exemple, en apprendre davantage sur la campagne solo et les finesses du gameplay introduites par Ubisoft l'an dernier. La sortie du jeu étant prévue pour le 8 mars 2016 sur Xbox One, PC et PS4, l'éditeur français a encore de toute façon largement le temps de distiller d'autres informations sur le jeu. En attendant, soulignons qu'une bêta sera lancée au mois de décembre exclusivement sur Xbox One.