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Avec Yakuza Kiwami, SEGA redonne un coup de jeune à sa licence fétiche et signe un remake de grande qualité. Si l’histoire du jeu devient plus claire grâce à de nouvelles cinématiques qui apportent quelques précisions scénaristiques bienvenues, c’est surtout le travail de refonte graphique qui impressionne. Des rues de Tokyo à la modélisation des personnages, tout à été retravaillé pour que les joueurs profitent d’une version digne des consoles de dernières générations. Bien sûr, tout n’est pas encore parfait et l’on est encore loin du niveau de Yakuza 6. Néanmoins, c’est avec plaisir que l’on redécouvre l’épisode initial de la série à travers un gameplay approfondi qui offre de nombreuses possibilités lors des combats. Les multiples activités du quartier de Kamurocho permettent de s’occuper entre deux combats et l’accès aux quêtes secondaires se fait beaucoup plus naturellement. Si vous n’avez jamais eu l’occasion de découvrir la licence auparavant, Yakuza Kiwami est fait pour vous. Les fans, ayant déjà rodé l’épisode sur PS2, y trouveront également leur compte grâce aux nombreuses nouveautés qui insufflent une seconde vie à ce titre vieux de plus de dix ans.
- Un véritable remake
- Affichage en 1080p à 60fps
- Des cinématiques retravaillées
- Un scénario plus clair et qui correspond aux événements de Yakuza Zero
- Le quartier de Kamurocho, encore plus proche de la réalité
- Une refonte graphique impressionnante
- De nouveaux mini-jeux sympathiques
- Un nouveau système de combat plus tactique
- Quelques soucis de modélisation
- Les combats contre les ennemis génériques peuvent être redondants
- Toujours pas de traduction française
- On aurait voulu découvrir plus de quartiers de Tokyo
UN TOKYO SUBLIMÉ
Mais si les cinématiques ont profité de cette refonte graphique, le reste du jeu n’a pas été laissé pour compte. Le quartier de Kamurocho (inspiré du quartier de Kabukicho à Tokyo) gagne encore plus en réalisme, transportant les joueurs directement dans les rues de la capitale japonaise. Les nombreux commerces sont criants de réalisme et les lumières des néons confèrent un charme unique au jeu. De même, l’apport du moteur graphique de Yakuza 0 permet rendre le quartier plus vivant à l’image des nombreux passants que l’on peut croiser. La gestion des intempéries a, elle aussi, pris de l’ampleur à tel point que l’on préfère attendre l’arrivée de la pluie pour profiter un maximum des rues de Tokyo. Les personnages profitent également de cet upgrade graphique pour afficher des émotions beaucoup plus humaines qu’auparavant. Quand on compare le Yakuza sorti sur PS2 et Yakuza Kiwami, on ne peut qu’être impressionné par l’évolution graphique du jeu qui profite pour l'occasion d'un affichage en 1080p à 60fps. Les plus chipoteurs pourront tout de même trouver de quoi émettre quelques critiques à l’image des pieds et des mains difformes de certains personnages. Rien de bien méchant en somme.
Du côté du gameplay, Yakuza Kiwami s’affranchit de l’épisode original pour proposer un système de combat plus proche des derniers épisodes. Dorénavant, le joueur peut donc choisir entre quatre styles de combat bien distincts. Ainsi, le mode Brawler vous permettra d’allier force et vitesse alors que le mode Rush vous permettra d’infliger des coups plus rapidement tout en esquivant plus facilement les adversaires. Les amateurs de force brute pourront se rabattre sur le mode Beast qui inflige des dégâts conséquents à l’adversaire mais réduit votre vitesse d'exécution. Enfin, les joueurs pourront également utiliser le mode Dragon de Dojima qui permet d’infliger des coups spéciaux aux adversaires. Pour y parvenir, vous allez devoir remplir votre jauge de "Heat" reconnaissable à l’aura rouge qu’elle dégage autour de Kazuma Kiryu. Une fois activée, cette dernière permet d’infliger des dégâts sévères aux ennemis, mais il faudra en revanche faire attention à ne pas se faire frapper. En effet, bien que très puissante, la jauge de Heat n’est pas éternelle et un simple coup ennemi suffira à la faire disparaître.
YAKUZA UN JOUR, YAKUZA TOUJOURS
Vous l’aurez compris, pour vous sortir des situations difficiles, il faudra alterner en permanence entre les différents styles de combats. Ainsi, lorsque plusieurs loubards vous tombent dessus, il faudra généralement privilégier la vitesse à la puissance pour ne pas être dépassé. Sans modifier radicalement l’expérience de jeu, le nouveau système de combat permet de rendre les affrontements plus tactiques, ce qui donne lieu à des joutes sans merci entre les différentes familles de Yakuza. Les combats contre les Boss s’avèrent toujours aussi palpitants et l’utilisation de la touche R1, pour verrouiller son adversaire, augmente la tension autour de ces affrontements. En revanche, contre des ennemis plus classiques, le système de combat peut s'avérer quelque peu redondant et, très vite, les joueurs devraient favoriser un style de combat avant les autres. Dans l’ensemble, Yakuza Kiwami redonne un coup de jeune à son système de combat sans pour autant chambouler les habitudes des anciens joueurs. Bien sûr, votre palette de coups s’agrandira au fur et à mesure et vous devrez dépenser des points de compétences afin d’acquérir de nouvelles techniques tout en augmentant vos caractéristiques physiques (amélioration de la santé ou de la jauge Heat).
JAPON, ENTRE VICE ET SÉRÉNITÉ
Et si vous n’êtes pas du genre à vous vouloir grimper les échelons de la mafia japonaise à toute vitesse, vous pourrez toujours vous rabattre sur la multitude d’activités annexes proposées par Yakuza Kiwami. Outre les nombreux mini-jeux disponibles dans l’épisode sorti sur PS2, Yakuza Kiwami débarquent avec deux nouveautés qui devraient faire plaisir aux joueurs. A commencer par le jeu "MesuKing : Battle Bug Beauties", une sorte de Pierre-Feuille-Ciseaux où les joueurs s’affrontent à l’aide de jeunes filles dénudées, censées représenter des insectes. Sans être transcendant, ce mini-jeu aura le mérite de vous faire sourire et les cartes à collectionner permettent de rendre le tout plus intéressant. Enfin, vous pourrez également affronter les geeks du quartier de Kamurocho dans des courses folles avec le mini-jeu Pocket Circuit Car Racing Si le jeu MesuKing s’est avéré très surprenant, ce dernier reste plus classique et se contente de proposer des courses sur des circuits miniatures. Un petit jeu sympathique, mais sans plus.
Enfin, si vous voulez en apprendre plus sur la vie du quartier, vous aurez bien sûr de nombreuses quêtes secondaires à votre disposition. Pour ne pas trop prendre le pas sur l’histoire principale, ces dernières ne se déclenchent qu’après avoir discuté avec les habitants du quartier. Un moyen parfait de découvrir plus amplement tous les recoins de la zone tout en amassant de l’expérience et des objets qui pourront vous être utile au cours de votre aventure. Néanmoins, votre balade dans les rues de Tokyo ne sera pas de tout repos et vous devrez régulièrement faire face à des gangsters. Cerise sur le gâteau, Majima Goro, personnage phare de la licence, peut dorénavant apparaître à tout moment pour vous affronter et chaque victoire vous permettra d’obtenir une note "Majima Goro" qui, en s’améliorant, vous permettra d’obtenir de nouvelles compétences, très précieuses en combat. Dès lors, vous devrez faire attention à ne jamais manquer de provisions pour ne pas vous retrouver en mauvaise posture face à ce lunatique aussi dangereux qu’excentrique.