Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test WRC 6 sur PS4, Xbox One et PC sur PS4

Test WRC 6 sur PS4, Xbox One et PC
La Note
note WRC 6 13 20

Malgré quelques progrès graphiques sur la végétation et quelques améliorations sur le comportement des voitures – particulièrement la suspension des WRC –, WRC 6 reste assez loin derrière la concurrence. Résultat subi ou voulu, toujours est-il que ce nouvel opus de la licence officielle propose une approche qui reste accessible et très arcade avec des spéciales larges, un système de dégâts très permissif et une I.A. qui n’offre que peu de challenge. Jouable au volant, c’est finalement à la manette qu’on profitera le mieux d’un jeu clairement destiné au grand public et pas aux fans de simulation. Si vous voulez goûter à l’essence même du rallye, continuez à jouer à DiRT Rally, tandis que si vous cherchez un jeu à la prise en main facile et qui soit immédiatement gratifiant même pour un habitué de Need For Speed, c’est bien vers WRC 6 qu’il faut se tourner. La série évolue globalement dans le bon sens notamment en termes de conduite, mais l’écart est encore trop grand pour prétendre offrir une alternative. On regrette aussi le nombre limité de spéciales et l’absence de contenu historique qui se prolonge depuis plusieurs années.


Les plus
  • La végétation est nettement plus belle
  • Le comportement des WRC amélioré, surtout au niveau des suspensions
  • Le contenu officiel avec les 14 rallyes officiels et les écuries.
  • Le copilote en mode "pro" qui donne enfin assez d'indications...
Les moins
  • ...même si certaines sont suspectes.
  • L'IA bien trop lente sauf en expert.
  • Le système de dégâts bien trop permissif
  • Les spéciales souvent larges comme des boulevards


Le Test

Le temps passe vite les amis. Hier à peine, on râlait encore sur le fait que la licence officielle du championnat du monde des rallyes était malmenée par Milestone. Mais désormais, voilà deux ans qu’elle a trouvé refuge auprès des parisiens de Kylotonn. Après un premier épisode très moyen du fait de la courte durée de développement des jeux (un par an, huit mois de développement), mais aussi du fait que le studio ne possédait aucun asset, on était curieux de voir enfin le potentiel de ce nouveau développeur. Voici donc WRC 6, second opus du studio Kylotonn, mais surtout premier opus à ne plus être cross-gen. Plus besoin de saccager le rendu visuel pour faire tourner le jeu sur consoles de PS3 et Xbox 360. Que vaut ce WRC 6 et peut-on enfin espérer voir la licence officielle remonter au niveau de ses concurrents à l’image de Dirt Rally ? Notre verdict.


WRC 6Joie et bonheur : WRC 6 est désormais un jeu PC, PS4 et Xbox One, ce qui signifie que les graphismes façon PS3 sont derrière pour de bon. Mais est-ce le cas ? Comme toujours, la première impression est basée sur le physique et on vous avoue qu’avec WRC 6, on ne savait initialement pas trop quoi en penser. Moche et rempli de bugs à sa sortie dans les versions consoles, nous avons approché le jeu sur PC une fois qu’une bonne partie des premiers patchs soient sortis. Concrètement, on retrouve un jeu qui ressemble fort à WRC 5, mais avec quelques améliorations. Premièrement, la voiture est un peu plus jolie avec moins d’aliasing, même si la qualité de modélisation est loin des cadors du genre comme Dirt Rally. Même chose au niveau des visages qui ne sont simplement pas modélisés du tout. Chaque pilote fera donc toute sa carrière planqué derrière sa chouette (les cagoules aux deux trous ignifugées) et casque vissé sur la tête. Même chose lors des podiums où la douche de champagne se fera casquée ! A ce niveau, on imagine que ce n’est pas la peine de vous parler des pantins en carton qui s’animent sur le bord des routes. Vous avez compris où l'on veut en venir. Mais tout n’est pas bon à jeter, loin de là. Parmi les plus gros progrès, on remarque que la végétation est désormais presque jolie. Quand on sait que la flore compose les 90% du décor des Spéciales, ce n’est pas un détail à négliger. Buissons et arbres sont assez réalistes, y compris dans leur physique puisqu’on pourra dépasser de la route et passer au travers des petits bosquets. Essayez donc de traverser un tronc d’arbre pour voir !

 

UN JEU QUI TOURNE EN ROND ?

 

WRC 6Cependant, même dans le cas d’un tronc d’arbre, vous devriez pouvoir vous en sortir, la faute à un système de dégâts très permissif, même lorsqu’on règle tout en Hard et réaliste. Si on se réjouit du retour des crevaisons qui vous obligent soit à perdre 30 secondes pour changer de roue, ou finir la spéciale sur la jante, le reste n’est pas vraiment à la hauteur. Sur un choc frontal à 50 km/h dans un muret en pierres de taille, on a réussi à plier un peu le pare-choc avant. Avant d’endommager légèrement la suspension, il nous a fallu passer pleine balle dans Ouninpohja et prendre un saut vraiment trop vite. Rien de suffisant pour impacter réellement la maniabilité. En gros, avant de bousiller votre voiture au point de ne pas rallier l’arrivée, où même au point de n’avoir pas assez de temps pour la réparer au parc fermé, il va falloir le faire exprès. Tant pis pour le réalisme, les novices et amateurs d’arcade s’en réjouiront. D’ailleurs, bien qu’on nous ait promis des routes moins larges, il faut vraiment chercher pour les trouver, la plupart du temps on retrouvera des spéciales larges comme des boulevards sur les rallyes. Pas de quoi proposer un vrai challenge là non plus, surtout que le nombre de tracés s’avère très réduit.

WRC 6Problème universel du jeu de rallye, le nombre de Spéciales est toujours trop restreint. WRC 6 ne fait pas exception à la règle puisque si un rallye vous propose entre six et huit spéciales (contre quinze en réalité) réparties sur trois jours, on se rend rapidement compte qu’il n’y a pas plus de trois ou quatre tracés grand maximum qu’on refera dans tous les sens, de jour ou de nuit. Des artifices pour nous cacher la réalité, mais après un certain nombre d’heures de jeu, on trouve que certains virages ont vraiment un goût de déjà-vu. La conséquence, c’est que l’immersion dans le pilotage de rallye s’effrite rapidement, jusqu’à ce qu’on connaisse toutes les Spéciales par cœur. Les Kévins obnubilés par le classement mondial continueront de tourner pour grappiller la moindre demi-seconde. Les amateurs de rallye remiseront le jeu quelques mois afin d’oublier les tracés, avant de peut-être le ressortir.

 

SUSPENSION DE PERMIS

 

WRC 6C’est pourtant dommage puisque le jeu dispose de nombreuses qualités. Licence oblige, WRC 6 contient presque l’intégralité du contenu officiel. On retrouve toutes les écuries officielles et quelques privés en WRC, un large choix de crèmeries en WRC 2 et quelques teams en JWRC. Le WRC RGT réservé aux propulsions (la 911 RGT de François Delecourt, ou celle de Romain Dumas) n’est en revanche pas présent. Niveau sensations, le constat est le même depuis des années. Si les WRC sont bien faites avec un bon comportement, plus on descend en catégorie, plus le comportement du véhicule s’avère suspect. Il faudra donc bien tirer profit du copilote pour savoir où aller, spécialement de nuit. Passez directement ce dernier dans son mode "pro" qui lui fait livrer le maximum d’informations ainsi que des virages classés de 1 à 9, là où le copilote standard note de 1 à 6 sans aucune précision. Seulement voilà, malgré ce système plutôt bien pensé, les notes sont assez floues, tandis que certains virages sont plus ou moins serrés qu’annoncés. A quand un système personnalisable où le joueur pourrait modifier les notes comme le font les vrais pilotes ? Mystère. Néanmoins, on pourra se consoler avec le comportement routier des WRC qui s’est vraiment amélioré. Comme on vous l’avait mentionné dans notre preview, Kylotonn a vraiment bossé sur les suspensions et ça se sent. On peut plus facilement placer le véhicule au coup de volant, tandis qu’un bon coup d’accélérateur au moment où la charge est sur le pneu extérieur suffit à faire pivoter la voiture. Le pilotage a ainsi nettement progressé, avec plus de sensations et un meilleur feeling global. Mais le vernis de façade s’effrite lorsqu’on branche un bon volant force feedback. On comprend tout de suite que WRC 6 n’a même pas cherché à être une simulation. On dispose d’un retour flou et si les sensations sont forcément meilleures qu’à la manette, le gain n’est pas aussi important qu’il devrait être. WRC 6 conserve donc son côté arcade optimisé pour les consoles, ce qui nous fait même préférer le jeu à la manette par rapport au volant/pédalier.

 

CONTENU OFFICIEL A GOGO

 

WRC 6Niveau contenu on retrouve un mode carrière basique qui vous fera commencer une saison en JWRC avant de grimper les échelons en fonction de vos résultats. Peu immersif, ce mode permettra facilement aux novices de mettre le pied à l’étrier grâce à la progressivité des objectifs et des voitures. Aucune immersion n’est vraiment proposée puisqu’on ne peut presque pas personnaliser son pilote, que le copilote est fourni par l’écurie et qu’on ne dispose d’aucune interaction avec l’équipe entre les rallyes. On retrouve un mode multi qui nous fera affronter des joueurs sur une spéciale, sachant qu’on verra leur fantôme pour empêcher les contacts. Le seul moyen de partager la piste sera de jouer les Super Spéciales - qui sont les seules à avoir été répliquées sur les épreuves réelles - les autres spéciales étant librement inspirées des tracés réels. Ces super spéciales sont courtes et vous demandent la plupart du temps de slalomer entre quelques plots. Pas hyper fun en soit, mais amusant lorsqu’on affronte un adversaire humain étant donné la faiblesse de l’IA. Même en jouant en Hard, on peut facilement faire des écarts hallucinant (on a mis 8 secondes à la Polo WRC d’Ogier sur Panzerplatte au volant d’une 208 T16 de catégorie inférieure) et seul le mode expert vous fournira un vrai challenge. Il faut aussi mentionner que les challenges temporaires, qui vous donnent un essai pour faire un temps sur une voiture et une spéciale donnée, sont reconduits.


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