Test WRC 4

Sébastien Loeb sacré champion du monde de WRC ! Qui l’eût cru ? Une véritable aubaine pour Sony Europe qui s’est empressé d’incorporer une petite photo sur la jaquette européenne du jeu. Avec ce gage de crédibilité, Sony Computer Entertainment espère bien s’appuyer sur la notoriété du jeune pilote français pour attirer les joueurs PS2 déçus (à juste titre) de la version 2005 de Colin McRae Rally de Codemasters. Il faut dire que la série des WRC a intérêt à réduire l’écart avec son principal concurrent car le précédent volet fut une bien belle déception. Mais cette année, bien qu’il s’agisse d’une simple réactualisation, WRC 4 est loin d’être décevant !

Sauvé des eaux par le online ?

Impossible de faire la fine bouche quant à la réalisation du soft qui est sans nul doute, le point fort de cette troisième itération. Modélisation des véhicules fidèle et impeccable, environnements riches, variés et truffés de détails en tout genre, profondeur de champ impressionnante, gestion réaliste des collisions, non vraiment impossible de nier la beauté que dégage WRC 4. Seul bémol, la présence d’aliasing (surtout dans les paysages montagneux) et d’un clipping relativement léger viendront peut-être entacher le spectacle. Une fois l’extase atténuée, on peut enfin se pencher sur les différents modes de jeu. On retrouve ainsi sans surprise le mode Championnat qui vous permettra de vous imposer sur l’ensemble des circuits en glanant un maximum de point,  le mode Course Immédiate, idéal pour ceux qui souhaitent tester d’entrée de jeu leur pilotage sur route et le mode Contre-la-montre qui offre l’opportunité de faire péter le chrono. Pour l’instant, rien de bien transcendant je vous l’accorde. Les nouveautés se trouvent en fait dans le mode Epreuve qui pourrait s’apparenter à une sorte de mode Carrière en version light. L’objectif de ce mode étant de faire gravir les échelons un par un à votre pilote professionnel avant de pouvoir monter sur le podium. Les défis se montrent aussi divers que variés et à chaque défi remporté correspond un certain nombre de points. Un mode plutôt sympa qui devrait nous tenir en haleine un bon moment, grâce notamment à sa difficulté croissante. L’autre nouveauté de ce WRC 4 réside dans la possibilité de se mesurer avec d’autres joueurs du monde entier par l’intermédiaire du mode online. Celui-ci autorise jusqu’à 16 joueurs (en théorie car nous n’avons pas participé à des courses incluant autant de participants) simultanément de concourir sur un même circuit dans des courses simples ou autres championnats. Mine de rien, ce simple mode de jeu en ligne pourrait bien à lui seul justifier l’achat du jeu tant ce dernier s’avère être prenant.

Le mix parfait entre simu et arcade ?

Aux antipodes d’une conduite archi pointilleuse à la Richard Burns Rally, WRC 4 s’éloigne également de la conduite ressentie sur Colin McRae Rally 2005. Sony préfère opter plutôt pour une conduite qui mélange habilement la simulation et l’arcade, de façon à contenter un maximum de joueurs qui souhaitent avant tout prendre un certain plaisir à conduire ces voitures de rallye. La sensation de vitesse se montre ainsi plus forte que dans Colin McRae Rally 2005 et les écarts de conduite s’avèrent être finalement plus indulgentes. Pour autant, la jouabilité de WRC 4 est loin d’être mauvaise puisqu’un véritable effort a été fourni de la part des développeurs. Bien que les voitures continuent à glisser étrangement sur des surfaces dures telles que l’asphalte, la tenue de route semble plus réaliste que dans le précédent épisode et le jeu gère mieux le transfert de masse. Vous aurez tout le loisir de vous adapter à la conduite de WRC 4 car pas moins de seize rallyes sont au programme dont deux font leur apparition cette année : le Japon et le Mexique. Entre chaque course, il sera possible d’établir quelques réglages et au grand dam des joueurs les plus pointilleux, seules quelques configurations prédéfinies vous seront proposées. Quelque peu frustrant, surtout lorsqu’on se rend compte qu’il n’est pas possible de choisir son type de pneus ! Pas vraiment pratique pour évoluer sur un revêtement neigeux ou boueux. Un scandale ! Fort heureusement la présence de séances d’essais est la bienvenue et permet de trouver le réglage adéquat pour le type de course proposé.