Test également disponible sur : PC - XBLA

Test Worms Revolution

Test Worms Revolution sur PC
Les Notes
note Worms Revolution 14 20 note multi-utilisateurs Worms Revolution 4 5

Pouvant aisément servir de pilier de soirée autour de potes et de boissons gazeuse à base de houblon, Worms Revolution conserve le potentiel d'amusement de ses ancêtres en ajoutant quelques nouveautés, comme la gestion, aléatoire, de l'eau et des classes de vers. Toujours efficace et bien réglé, le jeu de Team 17 souffre en revanche d'un sacré manque d'ambitions. Le contenu est là, les petites innovations également, mais en l'état, le titre n'est qu'une amélioration timide de Worms Battle Islands et ne surprend à aucun moment, que ce soit au niveau des armes ou des idées d'interactions présentes dans les divers niveaux. Et après 17 années d'existence, il est légitime de dire, tel ce patron de restaurant Mexican Food, que c'est un peu "just".

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Worms Revolution


Les plus
  • L'utilisation de l'eau intéressante
  • Les classes bien pensées
  • Toujours complètement fou
  • Grand degré de customisation
  • Très efficace
Les moins
  • Moteur physique bizarre
  • Classes un peu délaissées en multi
  • I.A ennemi craquée en solo
  • Plus une grosse mise à jour au final


Le Test
La série Worms est dans une situation compliquée. Quand elle reste en 2D, certains crient à l'attentat conservateur et quand elle tente la 3D, d'autres, voire les mêmes, s'insurgent contre cette cassure avec un bon vieux "cétémieuavant". Team 17 tranche donc le ver en deux avec une représentation en 2.5 D, et justifie son appendice de Revolution par l'intégration de la composante liquide. Tous ceux qui ont déjà vu un ver de terre essayer de nager, comprennent la notion-même de désespoir, mâtiné d'un soupçon de courage. Une association pas vraiment heureuse dans la nature donc, qui prend des atours un peu plus optimistes dans ce Worms Revolution ? Réponse dans notre test.

La galerie d'armes est encore une fois fournieSérie qui date de bientôt 20 ans, Worms a oscillé régulièrement entre le très bon, notamment World Party ou Armageddon et le pas top du tout, comme les tristes Worms 3D ou Worms 4. Un tremblement constant qui a toutefois trouvé un rythme de croisière depuis 2 ans avec des titres simplement  moyens qui se contentent pour la plupart de reprendre les marques bien déposées des anciennes versions "majeures". C'est bien en tant que dépositaire de nouveautés qu'arrive ce Worms Revolution, qui laisse espérer de sérieux remaniements en affichant son sous-titre avec fierté. Ce renouveau passe par l'introduction de l'eau dans le gameplay, transition d'un état de simple danger potentiel de bas d'écran à arme de noyade massive. Sortant de ses limites habituelles, l'eau peut désormais se trouver à n'importe quelle hauteur des niveaux traversés, matérialisée en une ou plusieurs poches qu'il est possible de percer avec une explosion bien placée. L'intérêt de ces actions est de tirer profit du nouveau moteur physique, qui va évidemment forcer le liquide à se déverser dans les moindres interstices accessibles, entraînant avec lui les vers sur le chemin. Un cataclysme aqueux qui peut être perçu comme une calamité si les flots conduisent les valeureux soldats rampants vers des mines ou une chute mortelle, mais également comme une bénédiction. De par sa densité, une flaque suffisamment profonde agit comme un confortable coussin qui atténuera un saut risqué et offre un système de raccourci ou d'assurance contre la gravité efficace. En revanche, des vers jouant au sous-marin perdent 5 points de vie à chaque tour s'ils ne sont pas sortis au sec à un moment donné. Un ajout humide qui s'accompagne d'une panoplie d'armes en rapport, à l'image d'un pistolet à eau et des bombardements aquatiques, similaires aux lâchers de bombe classiques, les explosions étant remplacées par des litres de liquide. Une manière d'appréhender les situations différente et intéressante dans son fonctionnement double et la multiplication des possibilités tactiques mais qui manque de précision avec une physique souvent approximative. Un élément plutôt gênant dans le cadre d'une révolution, qui doit de fait trouver une manière de s'exprimer moins aléatoire, par exemple au coeur des vers eux-mêmes.

Hasta La Verolucion Siempre !


Il est aussi possible de faire des niveaux mochesAlors que le joueur était jusque là forcé de s'adapter au cours des évènements avec un seul modèle de combattant rampant, Worms Revolution propose un système de classes, réparties en 4 types : Eclaireur, Soldat, Scientifique et Malabar. Les premiers sont très agiles mais possèdent peu de santé, le deuxième est l'unité de base, équilibrée, le troisième occupe le rôle de soigneur et redonne 5 points de vie à son équipe à chaque tour s'il reste vivant, tandis que le dernier se déplace lentement, mais fait office de tank avec une puissance de feu plus importante et une grande résistance. Un apport assez bien vu qui oblige à modifier la physionomie des affrontements avec des objectifs qui apparaissent plus clairement, notamment abattre ce satané Scientifique ou tenter de percer les défenses avec un Eclaireur qui n'aura pas de mal à atteindre des points stratégiques. Des variations tactiques qui apportent une profondeur de jeu un peu plus conséquente, comme dans le cas de l'eau, mais qui peinent à être utilisés naturellement. Les soldats de base sont toujours pratiques, et lors des parties multijoueurs, le recours aux vers spéciaux risque bien de ne concerner qu'une petite partie des joueurs. Ce qui n'empêche pas d'être obligé de les débloquer pour en profiter, en dépensant les points durement gagnés lors des énigmes – missions spéciales avec des conditions de plus en plus complexes – plutôt bien pensées et de la campagne solo. Cette dernière outre son côté plat malgré une écriture décalée, est loin d'être agréable surtout à cause de la surpuissance vite pénible de l'I.A, qui trouve toujours la meilleure manière de réduire votre équipe en cendres. Un systématisme clinique, même dans les niveaux de difficulté les plus bas qui dégoûte sans possibilité de retour et pousse à se tourner vers le coeur du jeu, le multi. Le triptyque Worms/Potes/Pizza marche sans problème, et il est possible de passer une soirée entière à se lancer des défis de la honte après quelques parties qualifiées de normales. D'autant que les ouvertures à la création donnent accès à une personnalisation poussée avec des équipements à acquérir via quelques piécettes ingame et un éditeur de niveau, accessible, mais qui manque tout de même d'outils. Un contenu solide pour un  Worms Revolution qui devrait sans doute parler aux nouveaux venus dans le monde fantastique et souterrain des vers de terre, mais qui n'est qu'une petite évolution – qui s'en cache bien – du Worms Battle Islands sorti il y a deux ans sur Wii et PSP. Un pas en avant certain, mais timide, pour une série qui, comme ses héros, a un peu du mal à progresser en levant le nez.




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