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Pouvant aisément servir de pilier de soirée autour de potes et de boissons gazeuse à base de houblon, Worms Revolution conserve le potentiel d'amusement de ses ancêtres en ajoutant quelques nouveautés, comme la gestion, aléatoire, de l'eau et des classes de vers. Toujours efficace et bien réglé, le jeu de Team 17 souffre en revanche d'un sacré manque d'ambitions. Le contenu est là, les petites innovations également, mais en l'état, le titre n'est qu'une amélioration timide de Worms Battle Islands et ne surprend à aucun moment, que ce soit au niveau des armes ou des idées d'interactions présentes dans les divers niveaux. Et après 17 années d'existence, il est légitime de dire, tel ce patron de restaurant Mexican Food, que c'est un peu "just".
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Worms Revolution
- L'utilisation de l'eau intéressante
- Les classes bien pensées
- Toujours complètement fou
- Grand degré de customisation
- Très efficace
- Moteur physique bizarre
- Classes un peu délaissées en multi
- I.A ennemi craquée en solo
- Plus une grosse mise à jour au final
Hasta La Verolucion Siempre !
Alors que le joueur était jusque là forcé de s'adapter au cours des évènements avec un seul modèle de combattant rampant, Worms Revolution propose un système de classes, réparties en 4 types : Eclaireur, Soldat, Scientifique et Malabar. Les premiers sont très agiles mais possèdent peu de santé, le deuxième est l'unité de base, équilibrée, le troisième occupe le rôle de soigneur et redonne 5 points de vie à son équipe à chaque tour s'il reste vivant, tandis que le dernier se déplace lentement, mais fait office de tank avec une puissance de feu plus importante et une grande résistance. Un apport assez bien vu qui oblige à modifier la physionomie des affrontements avec des objectifs qui apparaissent plus clairement, notamment abattre ce satané Scientifique ou tenter de percer les défenses avec un Eclaireur qui n'aura pas de mal à atteindre des points stratégiques. Des variations tactiques qui apportent une profondeur de jeu un peu plus conséquente, comme dans le cas de l'eau, mais qui peinent à être utilisés naturellement. Les soldats de base sont toujours pratiques, et lors des parties multijoueurs, le recours aux vers spéciaux risque bien de ne concerner qu'une petite partie des joueurs. Ce qui n'empêche pas d'être obligé de les débloquer pour en profiter, en dépensant les points durement gagnés lors des énigmes – missions spéciales avec des conditions de plus en plus complexes – plutôt bien pensées et de la campagne solo. Cette dernière outre son côté plat malgré une écriture décalée, est loin d'être agréable surtout à cause de la surpuissance vite pénible de l'I.A, qui trouve toujours la meilleure manière de réduire votre équipe en cendres. Un systématisme clinique, même dans les niveaux de difficulté les plus bas qui dégoûte sans possibilité de retour et pousse à se tourner vers le coeur du jeu, le multi. Le triptyque Worms/Potes/Pizza marche sans problème, et il est possible de passer une soirée entière à se lancer des défis de la honte après quelques parties qualifiées de normales. D'autant que les ouvertures à la création donnent accès à une personnalisation poussée avec des équipements à acquérir via quelques piécettes ingame et un éditeur de niveau, accessible, mais qui manque tout de même d'outils. Un contenu solide pour un Worms Revolution qui devrait sans doute parler aux nouveaux venus dans le monde fantastique et souterrain des vers de terre, mais qui n'est qu'une petite évolution – qui s'en cache bien – du Worms Battle Islands sorti il y a deux ans sur Wii et PSP. Un pas en avant certain, mais timide, pour une série qui, comme ses héros, a un peu du mal à progresser en levant le nez.