Test Volt : Star Malgré Lui sur PlayStation 2
9 20
Ce n’est pas parce qu’il est destiné à un public relativement jeune que Volt : Star Malgré Lui peut se permettre quelques approximations. Si l’idée de proposer deux gameplay différents selon le personnage imposé est une bonne idée en soi, la répétitivité des actions, l’abondance de QTE et la réalisation très sommaire (la modélisation de Volt, le héros, est complètement ratée) du jeu ternissent sévèrement le tableau. Mieux vaut garder de Volt sa prestation au cinéma, beaucoup plus convaincante et amusante que cette pauvre adaptation vidéoludique.
- Pouvoir incarner Volt et Penny
- Les deux gameplay différents
- Décors variés
- La modélisation de Volt totalement ratée
- Animations robotisées
- Graphiquement pauvre
- Level design sans inspiration
- Ultra répétitif
- Attaques limitées
Premier film d’animation signé Disney à sortir dans les salles obscures en 2009, Volt : Star Malgré Lui n’a pas pu échapper à l’inévitable adaptation en jeu vidéo. A vocation grand public, le titre sort évidemment sur l’ensemble des plates-formes du marché, PSP mis à part. C’est donc sous la forme d’un jeu d’action teinté d’une micro touche d’infiltration que Volt va tenter de nous séduire. On a bien dit tenter.
Si les développeurs ont pour habitude de reprendre à la lettre l’histoire originale imposée par le matériau d’origine, ceux d’Avalanche Software ont eu carte blanche pour introduire un nouveau scénario dans le jeu. Un choix audacieux certes mais qui risque de décevoir tous ceux – et celles – qui se réjouissaient de se retaper le road trip de Volt, de New York aux collines de Hollywood. Et non ! Dans le jeu, toute l’aventure se déroule comme si notre ami canin tournait un long-métrage. Le père de Penny est entre les mains de Calico et notre duo de héros vont devoir parcourir le monde pour tenter de le sauver. Pas moins de 25 missions ponctuent l’aventure, avec en prime la possibilité d’incarner à tour de rôle chacun des deux protagonistes du jeu. L’aventure débute d’ailleurs aux commandes de Penny, équipée d’une tyroulette qui lui permet à la fois de s’accrocher à des parois que d’attaquer les ennemis. Les talents de la fillette résident dans sa discrétion et le jeu permet quelques moments d’infiltration qui nous rappellent à quel point Sam Fisher nous manque. Evidemment, tout a été réduit à sa plus simple utilisation, afin de convenir aux exigences d’un jeune public en plein apprentissage. Il n’en demeure pas moins qu’abattre un ennemi d’une seule attaque réduit considérablement le challenge d’office. Ces derniers ne présentent donc aucune résistance si bien que l’infiltration n’a finalement aucun intérêt dans cette histoire. C’est d’autant plus regrettable car Penny dispose de quelques gadgets qui lui permettent de surprendre ses adversaires de loin.
Volte-Face
Qu’importe, le jeu a visiblement été bâti de la sorte, étant donné que le gros du travail a été laissé à Volt, ce super-chien doté de pouvoirs spéciaux qui lui permettent d’affronter des ennemis de plus grande envergure. Notre ami canin est d’ailleurs payé pour assurer le spectacle et c’est à travers ce personnage que le joueur va pouvoir se défouler. Un temps seulement puisqu’au bout de quelques minutes, ce dernier aura fait le tour des capacités de ce clebs survolté. Les combos se limitent à deux variantes, avec juste un finish qui change en fonction du bouton sur lequel on a appuyé. Animal de compagnie oblige et chien de surcroît, notre héros se limite à des coups de tête et quelques morsures. Il y a bien évidemment le super ouaf, assez utile pour repousser des missiles ou faire tomber une structure, mais rien de surprenant. Si les niveaux proposés avec le personnage de Penny se montrent assez plaisant à jouer, ceux imposés avec Volt se révèlent être d’une fadeur abominable. Nul besoin de faire travailler sa matière grise, il suffit de suivre le chemin quasiment balisé pour se retrouver en face d’un Boss ou d’une série de soldats à pulvériser pour débloquer l’accès à la mission suivante. Le jeune joueur peut alors tenter de se consoler par la variété des niveaux qui nous baladent des temples incas jusqu’en Russie, en passant par la Chine ou l’Océanie, mais ce dernier regrettera l’absence des seconds couteaux (Rhino, Mitaine ou les différents pigeons), pourtant bien fendards dans le film et qui auraient permis d’apporter une touche humoristique à ce jeu bien ennuyant. Comme quoi, se permettre quelques libertés dans le scénario n’est pas toujours très payant.