Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Viewtiful Joe

Test Viewtiful Joe
La Note
note Viewtiful Joe 17 20
 

Les plus
  • 30€, c'est cadeau !
  • Esthétique et concept
  • L'ambiance film de série B
  • Dante en SD, ça vaut le coup d'oeil !
Les moins
  • Difficulté un poil excessive


Le Test

Après avoir enchanté les joueurs de la GameCube, Viewtiful Joe, le nouveau titre de Hideki Kamiya (créateur de la série des Devil May Cry) débarque finalement sur le monolithe noir de Sony. Il a amené avec lui des trucs qui peuvent servir quelques fois dans le jeux vidéo. Innovation et idées, qu’ils appellent ça. Paraît que ça se fait rare dans le milieu… Un mec bien ce Joe.


Capitaine Blue ne fabrique pas des poissons carrés. Non. C’est le héros du jeune Joe. Un jeune homme qui tente désespérément de repousser les avances mouillées de sa petite amie pour pouvoir suivre les dernières aventures de son idole. Le grand méchant du film, toujours prés à faire son intéressant, enlève Sylvia (celle qui veut embrasser Joe avec la langue) et notre jeune héros se voit à son tour aspirer à l’intérieur d’un film fauché à la limite du Sentai et de la série B.

Last Action Hero

Le capitaine Blue est un mec sympa. Il lègue à Joe quelques-uns de ses nombreux pouvoirs afin que Joe puisse sauver sa petite amie et pis le monde aussi. Dans un premier temps, Joe va être capable de ralentir le temps. Il va donc pouvoir, tant que sa jauge VFX est pleine, éviter des coups autrement imparables et démolir ses adversaires avec un maximum d’efficacité. Il est même possible et recommandé de les balancer les uns sur les autres. Poc que ça fait quand ces nigauds s’entrechoquent le crâne. Ce sont ces réactions en chaîne et les combos cumulés qui vous rapporteront des crédits à foison. Ce sont ces mêmes crédits qu’il faudra vous empresser de dépenser dans le magasin afin d’acheter des items qui boosteront les capacités de votre héros. Ils sont nombreux (vie, énergie, boomerang, nouvelles attaques…) mais jetez vous en priorité sur l’option qui permet de recharger la jauge VFX plus rapidement. Indispensable dés que l’on veut progresser un tant soit peu dans le jeu. Les deux autres pouvoirs de Joe lui permettront d’accélérer le temps et de zoomer une partie de l’image. Il est possible de les combiner (ralenti+zoom et Joe devient une sorte de Mark Dacascos sous emphét’). Ils permettent non seulement à Joe d’accéder à de nouveaux coups mais il lui donne aussi la possibilité d’agir directement sur son environnement (plates-formes volantes ou swicth à actionner). Un Joe en max speed est capable d’éteindre ou d’allumer un feu alors que le zoom lui permettra de se mettre en valeur et par la même occasion d’éblouir et de paralyser ses adversaires de sa classe folle. Une paralysie pendant laquelle Joe ne manquera pas de les taper très fort sur le nez. Pour qu’ils aient mal quoi, vous voyez le truc…pas fou le Joe.

Joe must go on

La réalisation technique est parfaitement aboutie car en totale adéquation avec le jeu, son histoire et son sujet. Excellent idée : le grain qui donne au jeu un aspect vieux film lorsqu’on joue Joe disparaît immédiatement après la transformation en Viewtiful Joe. L’utilisation du cel-shading n’est en aucun cas du à un quelconque effet de mode. Non seulement le Cell donne au jeu son côté bigarré mais il est aussi totalement justifié par les thèmes abordés et développés dans le scénario (l’image, la représentation…). A ce titre le moins que l’on puisse dire c’est que l’on va plutôt loin dans le domaine de la mise en abîme : jouer un jeu vidéo où le jeune homme que l’on incarne doit devenir le héros d’un film, avouez que c’est un petit peu fort de café. Tous les pouvoirs de Joe (ralenti, accéléré, zoom…) font de lui (de vous) le véritable réalisateur du film et donc du jeu. Pas de vertige métaphysique à la Metal Gear Solid cependant car on évolue dans un univers cheesy et référentiel au possible. Des Dents de la mer à Star Wars en passant par Certains l’aiment chaud, les références pleuvent pour notre plus grand plaisir. La durée de vie est assurée par une difficulté old school. Les points de sauvegarde ne sont pas légion et placés à des endroits stratégiques (entendez après les Boss). Les énigmes sont parfois capillo-tractées mais font immanquablement preuve d’ingéniosité, quand aux boss qu’ils aillent tous se faire bouillir le cul. Léo, le 6ème boss vous donnera à coup sûr, soit envie de mourir, soit envie de manger vos testicules.

 

Malgré cela, on ne saurait trop vous conseiller de donner sa chance à ce Joe le Viewtiful car ce n’est pas tous les jours qu’on a droit à un tel patchwork de fun, de délires et d’idées. D'autant plus que la version PS2 réserve pas mal de surprises pour ceux qui arriveront au terme du jeu telles que la possibilité d'incarner l'autre héros charismatique d'Hideki Kamiya, j'ai nommé le bien classieux Dante. Malgré une bonne bouille en Super Deformed, Dante arrivera à vous surprendre grâce notamment à sa puissance de frappe efficace. Le challenge est alors plus intéressant et l'envie de terminer une seconde fois le jeu se laisse savourer avec appétit. Et avec son petit prix de 30€, il faudrait vraiment faire la fine bouche pour passer outre.




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Franck Richard

le vendredi 15 octobre 2004, 19:24




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