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Parmi les titres de lancement du PlayStation VR le 13 octobre prochain, Until Dawn : Rush of Blood est de loin l’un des jeux dans lequel nous vous conseillons d’investir. Non seulement il est le candidat idéal pour que l’expérience VR soit la plus totale (jeu d’horreur, on est actif sans l’être trop et sa durée de vie est bien calibrée pour ne pas perdre la boule), mais en plus, il dispose d’une ambiance angoissante dans laquelle on prendra plaisir à envoyer ses amis de passage à la maison pour expérimenter la réalité virtuelle. Autre atout majeur du titre : son gameplay à l’efficacité redoutable, jouable aussi bien à la manette DualShock 4 qu’avec les PlayStation Moves, qu’il est d’ailleurs préférable de favoriser par souci de liberté mais surtout de précision. Si Rush of Blood ne réinvente en rien le concept, il parvient en revanche à l’amplifier grâce à une immersion totale due à l’efficacité de ses jump scares et sa bande-son ravageuse. Un pur kiffe et un vrai coup de cœur.
- L’atmosphère glauque, malsaine
- Des jump scares vraiment efficaces
- L’immersion est totale !
- Le travail sur l’ambiance sonore
- Visée ultra précise
- Bonne replay value
- Le bon candidat pour une première expérience VR
- Vendu 20€
- Des textures un peu floues
- Des ennemis parfois cubiques
- Se finit en 2/3 heures
26 août 2015, le studio Super Massive créait la surprise avec son Until Dawn, un teen-slasher dans la plus pure tradition des films d’horreur façon Scary Movie mais transposé dans le petit monde du jeu vidéo. En jouant la carte du film interactif si cher à David Cage, Until Dawn avait su captiver l’attention des joueurs avec sa forte replay value et ses acteurs attachants (Hayden Pennetiere, Rami "Mr Robot" Malek). Un an et quelques mois plus tard, le studio anglais est de retour avec un spin-off de la série réalisée spécialement pour le lancement de la réalité virtuelle sur PS4. Il est question ici de rail shooter et de rollercoster et le résultat est à la fois surprenant et effrayant. Vraiment.
On ne vous apprendra rien en vous disant que VR et horreur font bon ménage. Il suffit d’aller jeter un œil aux vidéos qui pullulent sur YouTube pour comprendre à quel point c’est le genre de jeux qu’on aime faire tester aux personnes n’ayant jamais eu aucune expérience avec la réalité virtuelle. Et Until Dawn : Rush of Blood est le parfait candidat pour accompagner le lancement du PlayStation VR de Sony. Ici, le joueur se retrouve littéralement propulsé dans un train-fantôme, deux guns entre les mains pour dégommer les clowns et les créatures qui vont se jeter sur vous comme si vous étiez de la chair fraîche à dévorer. Bien entendu, comme dans tout rail shooter qui se respecte, il y aura une quantité d’armes mises à disposition (Uzi, double canon scié, Colt, fusil à balles explosives), à condition de tirer dans les caisses que vous trouverez dans un recoin d’une des pièces sombres que regorgent le jeu. Car l’une des grandes forces de Rush of Blood, c’est son ambiance sale, inquiétante, angoissante, oppressante, limite malsaine qui retranscrit parfaitement l’atmosphère du jeu qui était sorti sur PS4 l’été dernier. Entre la maison abandonnée, l’hôpital psychiatrique, le hangar truffé de porcs éventrés qui crient à la mort, la grotte qui transpire l’humidité, le sanatorium où tous les objets sont rouillés, ou bien encore les passages en extérieur dans une forêt où les corbeaux sont aussi agressifs que ceux d’un film d’Hitchcock, les références au jeu original sont nombreuses et présentes, d’autant qu’il faudra également affronter le serial-killer adepte au gaz soporifique.
SCARY PIPI
Si Until Dawn : Rush of Blood n’a aucune prétention de révolutionner le rail shooter classique, son gameplay n’en est pas moins intéressant dès lors qu’on y joue avec deux PS Move, qui deviendront alors le prolongement de vos mains. Non seulement, vous pouvez tirer à vue et de façon autonome (ce qui n’est pas le cas avec une manette DualShock 4), mais en plus, on peut bénéficier d’une reconnaissance de mouvement absolue, grâce à la précision du matériel. D’ailleurs, ce qui est bien pratique, c’est qu’il est possible à tout moment de retourner dans les options pour re-calibrer les Moves si jamais vos bras venaient à partir en quenouille. Si jamais vous n’avez pas les télécommandes de Sony chez vous, et que vous ne comptez pas les acheter non plus, sachez que le jeu reste entièrement jouable à la manette, et qu’il est aussi possible de performer avec. Il faudra alors jouer des gâchettes (tirer et recharger) et des sticks analogiques pour écarter les bras et avoir plus de chances d’atteindre sa cible. On ne vous cachera pas que l’expérience devient encore plus folle avec les PlayStation Move dans les mains, et qu’il est préférable d’investir. Et puis qui sait, il vous en reste peut-être de l’époque de la PS3. Allez checker dans le grenier.
On ne vous cachera pas que l’expérience devient encore plus folle avec les PlayStation Move dans les mains, et qu’il est préférable d’investir.
Solide dans son ambiance et archi précis dans son gameplay grâce au Moves, Rush of Blood possède un autre atout de taille : sa faculté à faire peur. Car en sus de l’ambiance angoissante que peut procurer le jeu, grâce notamment à une bande-son très réussie et une excellente spatialisation des sons alentour, le titre de Super Massive sait comment utiliser les jump scares. Ils ne sont pas si nombreux que ça, mais les développeurs ont su surtout les placer à des moments-clefs pour que l’effet soit garanti et les hurlements les plus stridents. Certains confrères blasés (ou à l’esprit triste, c’est selon) vous diront que ces effets de surprise sont téléphonés et qu’on les voit arriver avec de gros sabots, mais une fois le PlayStation VR vissé sur la tête, il est assez difficile de garder son sang-froid, surtout quand deux filles décharnées "popent" devant vous et tentent en plus de vous toucher. Alors il y aura toujours un gars qui voudra faire le bonhomme pour décrédibiliser le jeu, mais tentez donc l’expérience à la maison le soir, quand tout le monde est couché, vous verrez à quel point il peut être difficile de monter dans le wagon. D’ailleurs, autre effet particulièrement réussi : les sensations de vitesse et de vertige liées aux déplacements du train. Le titre de Supermassive n’hésitera pas à varier les plaisirs (si on peut appeler ça comme tel) en vous proposant quelques moments de grand huit qui pourra filer la nausée à ceux qui supportent mal la VR. Et comme le tracking du PlayStation VR est réglée au poil près avec le PlayStation Camera, il faudra aussi de temps à autre se contorsionner dans tous les sens pour éviter certains obstacles sur la route (troncs d’arbre, coulée de lave, scies circulaire).
LA FLIPPE JUSQUE DANS LES TRIPES
Techniquement, Until Dawn : Rush of Blood tient la route. Disons que pour un jeu faisant partie du line-up de lancement, il s’en sort plutôt pas mal. Avec son côté crado, façon snuff movie, il parvient à faire oublier des textures un peu trop baveuses et certains ennemis parfois trop anguleux. On notera aussi une zone un peu floue en bas du champ de vision, mais qui est certainement dû au matériel et non au jeu à proprement parler. Rien de bien choquant cela dit, Rush of Blood compense les quelques lacunes techniques par une ambiance de dingo et sa bande-son ravageuse. Pour ce qui est de la durée de vie, il faut compter entre 2 et 3 heures pour venir à bout de la chevauchée sur rails, avec quand même une montée en difficulté qui risque de rendre fou les joueurs à la fin, où sang-froid, dextérité et précision sont demandées pour abattre le dernier boss de fin. Alors certes, c’est un peu court, mais l’expérience est telle qu’on en ressort complètement rincé, et parfois en nage. Expérience vécue.