Test Transistor : les créateurs de Bastion nous charment sur PS4 !
La Note
15 20
Transistor est une belle expérience vidéoludique : un setting très original porté plus avant par une narration induite, une ambiance particulière créée par la rencontre d'une patte artistique unique et d'une bande-son de grande qualité, un gameplay mêlant assez intelligemment l'action-RPG et certains éléments du combat au tour-par-tour. Toutefois, sa vraie force demeure dans la première partie de cette liste. Manette en main, Transistor s'avère être difficile à dompter et peine à offrir ce sentiment grisant de plaisir qui vous fait revenir sur un jeu plusieurs fois. Dommage les bonnes idées étaient là, mais la répétitivité, le manque de nouveaux ennemis et certains choix de game design empêchent Transistor d'atteindre le top du top.15 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Transistor
Les plus
- Une véritable patte artistique
- La bande-son et le doublage, exceptionnels
- L'ambiance générale du soft
- Une histoire d'amour originale
- Le mode Turn()
- La combinaison des capacités et donc les différents styles de jeu
Les moins
- Pas vraiment de plaisir de jeu
- Dur à appréhender, menus un peu obscurs
- Réalisation, mouvements de caméra limités
- Décors un poil trop monotones
Le Test
Réagir à cet article
Dès les premiers regards sur Transistor, un goût de déjà-vu nous envahit. Mais bizarrement pas dans le mauvais sens du terme. Non, en l'occurrence, c'est plutôt de sympathiques retrouvailles. En effet, il s'agit là du nouveau titre de SuperGiant Games, studio qui ne vous est pas inconnu si vous avez joué à l'excellent Bastion. Transistor en reprend le style et l'esthétique chaleureuse en l'adaptant à un univers cyberpunk au bord de l'Apocalypse ; un presque huis-clos centré sur la relation entre Red et son compagnon, bercé à nouveau par la voix envoûtante de Logan Cunningham, l'ancien narrateur de Bastion. A partir de là, ça vaut déjà le détour.
Bienvenue à Cloudbank. En 2067. Ou peut-être est-ce 3067, ou 5067. Difficile à dire. D'ailleurs, on ne sait pas bien où se trouve cette ville, ni ce qu'il est vraiment arrivé à Red, l'une de ses chanteuses les plus populaires. Attaquée lors d'un concert par les membres de la Camerata, une mystérieuse organisation criminelle qui en a après sa voix, l'interprète se réveille aphone au côté du corps sans vie de son bien-aimé, dont l'esprit semble avoir été enfermé dans une mystérieuse épée/clé USB, le Transistor. Mais Red n'a pas vraiment le temps de chercher à comprendre le pourquoi du comment : le Process, mi-programme informatique, mi-entité robotique aspire Cloudbank dans le néant. A l'aide de sa nouvelle arme, la jolie rouquine va devoir s'échapper, trouver l'origine du problème, dénicher les membres de la Camerata pour espérer peut-être retrouver sa voix et son amour perdu. Transistor ne manque donc pas de personnalité et sa narration, qui laisse volontairement de larges zones d'ombres sur certaines parties du récit, est une de ses grandes forces. Le but est de laisser votre imagination faire le reste, ou de vous voir fouiller le jeu à la recherche de petits éléments de réponse. Certains se plaindront peut-être de l'absence de personnages tiers mais ce sentiment de solitude qui donne aussi à l'aventure toute son épaisseur.
Les qualités premières du jeu de SuperGiant sautent immédiatement aux yeux et aux oreilles. Transistor, c'est avant tout une ambiance. Comme pour Bastion donc, la direction artistique fait immédiatement mouche, malgré une caméra éloignée et une fausse 3D en vue isométrique nécessaires au gameplay. Le rendu peinture à l'huile et les couleurs chatoyantes le disputent à l'urbanisme glacial de certains quartiers et aux éclairages aux néons. Le titre joue avec la profondeur, plaçant assez habilement des éléments au premier plan, appuyant sur les contrastes, créant parfois des parallaxes. En bref, le tout est carrément somptueux et racé. On regrettera simplement le manque de renouvellement dans les décors (dans un souci d'homogénéité de la ville de Cloudbank probablement), et le manque de variété dans la réalisation. On aurait aimé plus de gros plans, plus de cut-scenes pour articuler tout ça et en profiter d'un peu plus près, se lier davantage à nos deux héros. Mais Transistor c'est aussi une sacrée bande-son, comme son nom l'indique. Là encore, les accents jazz et groove des morceaux sélectionnés participent très largement à l'ambiance feutrée, satinée, parfois mélancolique du titre, qui évoque celle d'un minuscule café-concert dont les trois ou quatre clients se murmurent des choses à l'oreille derrière le son occasionnel d'une cymbale de batterie. Vous l'aurez compris, c'est très réussi, et les quelques passages chantés par Red (interprétés en réalité par Ashley Barrett, qui était déjà là pour Bastion) viennent sublimer l'ensemble. Cerise sur le gâteau, la voix de Logan Cunningham, qui joue le rôle du compagnon de Red enfermé dans le Transistor, vous accompagne tout le long de l'aventure afin de vous aiguiller sur la direction à prendre et de vous aider à comprendre le déroulement des événements, exprimant parfois à haute voix ses pensées et ses doutes. C'est d'ailleurs quasiment la seule voix que vous entendrez durant les 5 à 7 heures de jeu qui vous attendent. Le jeu n'étant vendu qu'un peu moins de vingt euros, on est loin du scandale.
Sous cette apparence aguicheuse se cache néanmoins un gameplay épineux, voire carrément velu à appréhender et à prendre en main. Vous me direz, à l'heure où il faut rendre les jeux vidéo accessibles à bébé, ce n'est pas forcément un mal d'avoir un peu de changement ; mais le curseur est peut être poussé un peu loin dans le sens opposé ici. Transistor est un action-RPG qui a la particularité de mélanger temps réel et phases de planification. Quand Red débarque dans une zone de combat, elle peut se déplacer et utiliser les capacités/attaques du Transistor normalement. La visée se fait plus ou moins automatiquement, ce qui n'est pas sans provoquer quelques soucis de précision, mais on réussit tout de même à se faire respecter. Là où le jeu devient vraiment intéressant, c'est quand Red active le mode Turn() : le monde s'arrête, vous pouvez planifier vos actions, prendre le temps de viser manuellement et de calculer le timing de l'enchaînement. Chaque action et déplacement consomme une partie plus ou moins importante de la jauge de Turn() ; il faut donc ajuster au mieux, rentabiliser l'espace de la jauge, corriger, effacer puis déclencher l'enchaînement qui se déroulera en une seconde de temps réel. Red ne pourra ensuite plus attaquer pendant quelques instants, le temps que la jauge de Turn() se remplisse. Attention donc aux erreurs de calcul, si vous manquez votre coup, elle sera exposée. Et si votre vie tombe à zéro avant que la jauge ne revienne à son maximum, vous perdrez une de vos quatre capacités, et ce jusqu'au game over.
Cette feature donne évidemment une dimension stratégique importante au soft de SuperGiant, renforcée par les capacités variées du Transistor, qu'il est possible d'associer. Régulièrement dans le jeu (peut-être trop régulièrement d'ailleurs), des bornes d'accès vous laisseront configurer votre arme. La dizaine de capacités à débloquer au fil du jeu peut être répartie entre les slots de capacités actives (quatre, à utiliser au combat), mises à niveau (deux par capacité active, elles améliorent cette dernière en lui donnant des effets supplémentaires) et capacités passives (au nombre de quatre au maximum, elles boostent l'ensemble des capacités actives). La montée de niveau vous permettra de débloquer et utiliser de nouvelles capacités. A vous donc, suivant votre style, de créer des combinaisons qui seront tournées vers la puissance brute ou la discrétion par exemple. Très bien pensé dans ses mécaniques de jeu, Transistor n'est malheureusement pas très fun manette en main et les menus austères vous laissent un peu seul au moment de faire vos premières armes, avec des explications rikiki et parfois un peu vagues... Ça fonctionne hein, attention, mais on a du mal à dégager un véritable plaisir de jeu, des bonnes sensations. La faute peut-être à une maniabilité un peu rigide et à un côté trop cloisonné, sachant que les zones de combat se ferment une fois que les ennemis apparaissent.
SINGIN' IN THE RED
Les qualités premières du jeu de SuperGiant sautent immédiatement aux yeux et aux oreilles. Transistor, c'est avant tout une ambiance. Comme pour Bastion donc, la direction artistique fait immédiatement mouche, malgré une caméra éloignée et une fausse 3D en vue isométrique nécessaires au gameplay. Le rendu peinture à l'huile et les couleurs chatoyantes le disputent à l'urbanisme glacial de certains quartiers et aux éclairages aux néons. Le titre joue avec la profondeur, plaçant assez habilement des éléments au premier plan, appuyant sur les contrastes, créant parfois des parallaxes. En bref, le tout est carrément somptueux et racé. On regrettera simplement le manque de renouvellement dans les décors (dans un souci d'homogénéité de la ville de Cloudbank probablement), et le manque de variété dans la réalisation. On aurait aimé plus de gros plans, plus de cut-scenes pour articuler tout ça et en profiter d'un peu plus près, se lier davantage à nos deux héros. Mais Transistor c'est aussi une sacrée bande-son, comme son nom l'indique. Là encore, les accents jazz et groove des morceaux sélectionnés participent très largement à l'ambiance feutrée, satinée, parfois mélancolique du titre, qui évoque celle d'un minuscule café-concert dont les trois ou quatre clients se murmurent des choses à l'oreille derrière le son occasionnel d'une cymbale de batterie. Vous l'aurez compris, c'est très réussi, et les quelques passages chantés par Red (interprétés en réalité par Ashley Barrett, qui était déjà là pour Bastion) viennent sublimer l'ensemble. Cerise sur le gâteau, la voix de Logan Cunningham, qui joue le rôle du compagnon de Red enfermé dans le Transistor, vous accompagne tout le long de l'aventure afin de vous aiguiller sur la direction à prendre et de vous aider à comprendre le déroulement des événements, exprimant parfois à haute voix ses pensées et ses doutes. C'est d'ailleurs quasiment la seule voix que vous entendrez durant les 5 à 7 heures de jeu qui vous attendent. Le jeu n'étant vendu qu'un peu moins de vingt euros, on est loin du scandale.
Là où le jeu devient vraiment intéressant, c'est quand Red active le mode Turn() : le monde s'arrête, vous pouvez planifier vos actions, prendre le temps de viser manuellement et de calculer le timing de l'enchaînement
Sous cette apparence aguicheuse se cache néanmoins un gameplay épineux, voire carrément velu à appréhender et à prendre en main. Vous me direz, à l'heure où il faut rendre les jeux vidéo accessibles à bébé, ce n'est pas forcément un mal d'avoir un peu de changement ; mais le curseur est peut être poussé un peu loin dans le sens opposé ici. Transistor est un action-RPG qui a la particularité de mélanger temps réel et phases de planification. Quand Red débarque dans une zone de combat, elle peut se déplacer et utiliser les capacités/attaques du Transistor normalement. La visée se fait plus ou moins automatiquement, ce qui n'est pas sans provoquer quelques soucis de précision, mais on réussit tout de même à se faire respecter. Là où le jeu devient vraiment intéressant, c'est quand Red active le mode Turn() : le monde s'arrête, vous pouvez planifier vos actions, prendre le temps de viser manuellement et de calculer le timing de l'enchaînement. Chaque action et déplacement consomme une partie plus ou moins importante de la jauge de Turn() ; il faut donc ajuster au mieux, rentabiliser l'espace de la jauge, corriger, effacer puis déclencher l'enchaînement qui se déroulera en une seconde de temps réel. Red ne pourra ensuite plus attaquer pendant quelques instants, le temps que la jauge de Turn() se remplisse. Attention donc aux erreurs de calcul, si vous manquez votre coup, elle sera exposée. Et si votre vie tombe à zéro avant que la jauge ne revienne à son maximum, vous perdrez une de vos quatre capacités, et ce jusqu'au game over.
GOGO Gadgeto Transistor
Cette feature donne évidemment une dimension stratégique importante au soft de SuperGiant, renforcée par les capacités variées du Transistor, qu'il est possible d'associer. Régulièrement dans le jeu (peut-être trop régulièrement d'ailleurs), des bornes d'accès vous laisseront configurer votre arme. La dizaine de capacités à débloquer au fil du jeu peut être répartie entre les slots de capacités actives (quatre, à utiliser au combat), mises à niveau (deux par capacité active, elles améliorent cette dernière en lui donnant des effets supplémentaires) et capacités passives (au nombre de quatre au maximum, elles boostent l'ensemble des capacités actives). La montée de niveau vous permettra de débloquer et utiliser de nouvelles capacités. A vous donc, suivant votre style, de créer des combinaisons qui seront tournées vers la puissance brute ou la discrétion par exemple. Très bien pensé dans ses mécaniques de jeu, Transistor n'est malheureusement pas très fun manette en main et les menus austères vous laissent un peu seul au moment de faire vos premières armes, avec des explications rikiki et parfois un peu vagues... Ça fonctionne hein, attention, mais on a du mal à dégager un véritable plaisir de jeu, des bonnes sensations. La faute peut-être à une maniabilité un peu rigide et à un côté trop cloisonné, sachant que les zones de combat se ferment une fois que les ennemis apparaissent.
Autres articles
PS4 : Top 10 des jeux indés à posséder absolument !
Vous voudriez savoir ce que les petits développeurs vous réservent sur PS4? No problemo, JEUXACTU vous dresse la liste des 10 jeux indépendants qu'il faut faire sur cette plateforme.
9 |
24/07/2014, 07:35
Transistor : tous les cheat codes et les astuces du jeu
Transistor est un jeu action/rpg indépendant développé par Supergiant Games, les créateurs du très subtil Bastion. Mais pour pouvoir prouver que vous avez poncé le titre il vous faudra récupérer tous les trophées listés ici.
03/06/2014, 15:50
E3 2013 : Transistor, le nouveau jeu des créateurs de Bastion, s'offre un trailer PS4
13/06/2013, 17:09
Vidéos à ne pas manquer