Test The Witch and the Hundred Knight 2 : une suite paresseuse sur PS4
12 20
Si vous avez aimé le premier épisode, alors The Witch and the Hundred Knight 2 est fait pour vous. Très proche de son ainé, le jeu de Nippon Ichi Software a conservé les bases du précédent opus en ajoutant toute une batterie de nouveautés qui rendent le gameplay plus fluide et plus intéressant. La jauge d’endurance a disparu au profit d’un système de combat plus dynamique et l’apparition de techniques spéciales apporte un véritable plus à l’ensemble. Néanmoins, The Witch and the Hundred Knight 2 s’avère vite répétitif, la faute à un farming contraignant et des décors qui se ressemblent tous. De même, bien que le scénario soit plutôt sympathique, ce dernier est plombé par un cruel manque de rythme qui rend l’intrigue quelque peu indigeste. Si les amateurs du genre s’y retrouveront sans souci, les autres risquent de passer leur chemin. Ajoutez à cela une technique dépassée et vous obtenez un Action-RPG sympathique qui reste tout de même bien loin des standards actuels.
- Un gameplay original
- La disparition de la jauge d'endurance
- Un bon mélange entre action et stratégie
- Des combats plus dynamiques qu'auparavant
- Un système de craft profond
- Des combats de boss difficiles et tous différents
- Une B.O de qualité
- L'impression de toujours faire la même chose
- Des décors qui se ressemblent tous
- Des graphismes datés
- L'intrigue manque de rythme
- Pas de sous titres français
Après un premier épisode sur PS3 emprunt de bonnes idées mais plombé par de sérieux soucis de réalisation, Nippon Ichi Software remet le couvert avec The Witch and the Hundred Knight 2 en exclusivité sur PS4. Déjà disponible depuis près d’un an au Japon, le titre arrive enfin dans nos contrées pour le plus grand bonheur des amateurs d'Action-RPG à la sauce nippone. Totalement indépendant du premier épisode au niveau du scénario, le jeu arrive avec son lot de nouveautés censées apporter un peu plus de consistance à un gameplay déjà très original. Néanmoins, malgré l’arrivée de bonnes idées, vous allez voir que le jeu n’a pas vraiment évolué comparé à son aîné.
L’histoire de The Witch and the Hundred Knight 2 prend place dans la région de Kevala où les habitants doivent survivre malgré l’apparition de sorcières aux pouvoirs dévastateurs. Pire encore, les jeunes filles sont touchées par une terrible maladie appelée Hexensyndrome qui les transforment en sorcières. Une malédiction qui va frapper la jeune Milm, alors que sa sœur, Amélie, tente de rentrer dans les rangs des Holy Valkyrie, une classe de soldats d’élite capables d'affronter les sorcières. Trop inexpérimentée pour combattre, cette dernière va tout de même pouvoir compter sur la présence du Hundred Knight, un familier invoqué par la sorcière qui a pris la place de Milm, pour l’aider à trouver un remède qui sauvera sa sœur. C’est d’ailleurs ce personnage qui vous servira de héros tout au long de votre aventure, malgré sa petite taille et son apparence toute mignonne.
MA SORCIÈRE MAL-AIMÉE
Comme dans le premier épisode, The Witch and the Hundred Knight 2 utilise à nouveau des phases en visual novel pour faire avancer l’intrigue. Si la qualité du dessin est toujours au rendez-vous, on regrette tout de même un certain manque de rythme qui rend l’aventure beaucoup moins palpitante. Les dialogues ont parfois tendance à s’éterniser, même si le fond de la discussion relève de l’inutile, ce qui fait que l’on asouvent envie de passer certaines scènes, quitte à rater des petits détails intéressants. Le plus triste dans tout ça, c’est que la plupart des personnages majeurs du jeu ont sacrément la classe. Le character design est excellent et chaque protagoniste possède une identité qui lui est propre. Néanmoins, difficile de s’attacher à quelqu’un quand la mise en scène ne le met pas en valeur. Pour couronner le tout, sachez que le jeu n’est pas traduit en français. Des voix et textes en anglais sont bien présents, mais si vous avez du mal avec la langue de Shakespeare, vous passerez sans doute votre chemin. Ceux qui ont quelques notions devraient tout de même s’en sortir, les dialogues étant assez faciles à comprendre. En bref, vous aurez le droit à un scénario sympathique mais qui manque cruellement d’ambition.
Côté gameplay, les développeurs de Nippon Ichi Software ont conservé la même ligne directrice qu’auparavant. Ainsi, les habitués de la licence ne seront pas trop dépaysés en découvrant le système de combat du jeu. On retrouve donc la fameuse jauge de GigaCalories (GC) qui diminuent au fur et à mesure que vous avancez dans le niveau. Si cette dernière arrive à zéro, votre personnage commencera alors à perdre de la vie, jusqu’à ce qu’il meurt ou qu’il récupère des GigaCalories. Petite nouveauté, vous allez pouvoir utiliser une technique spéciale afin de regagner quelques GC. Pour ce faire, vous devrez tuer un ennemi en utilisant la touche L1, mais il faut au préalable effectuer un combo de cinq coups avec vos armes pour l’activer. Cerise sur le gâteau, cette technique vous permet également de récupérer des Points d’Attaque, nécessaires à l’utilisation de coups spéciaux. Après quelques heures de jeu, utiliser ce pouvoir devient un vrai réflexe et cela pourra vous sauver la mise.
UN GAMEPLAY ORIGINAL
A l’image du précédent opus, vous devrez à nouveau équiper votre personnage avec cinq armes, réparties entre trois catégories (Tranchante, Contendante, Magique). En fonction de l’ordre établi, chaque arme servira à donner un coup lorsque vous réalisez un combo. Vous devrez alors soigneusement choisir vos armes afin de profiter des faiblesses de vos adversaires. Si l’un d’entre eux résiste moins aux attaques magiques vous devrez alors privilégier les sceptres et autres baguettes magiques du jeu. De même, si un ennemi craint les attaques tranchantes, il vaut mieux choisir des armes de cette catégorie. En sus, vous aurez toujours accès aux « Facettes » qui vous permettent de modifier les attributs de base de votre personnage, tout en profitant de capacités spéciales uniques.
Au total, les joueurs pourront choisir entre six classes, déblocables au fur et à mesure de l’aventure, qui permettent d’alterner entre différents profils de combats. Par exemple, une facette permet de jouer un tank, tandis qu’une autre permet d’utiliser des pouvoirs magiques surpuissants, au détriment d'une défense plus faible. Très vite, on comprend qu’il est nécessaire d’alterner habillement entre chaque facette afin de profiter d’une combinaison d’armes et d’attributs particuliers. Le système fonctionne à merveille et l’on prend un malin plaisir à analyser chaque ennemi dans le but de trouver son point faible. Au final, le joueur possède un large champ de possibilités qui lui permettent d’aborder un combat de bien des manières. Ajoutez à cela la disparition de la jauge d’endurance et vous obtenez un système de combat dynamique et varié qui devrait faire plaisir aux amateurs d’Action-RPG dotés de mécaniques originales.
UN FARMING CONTRAIGNANT
Malheureusement, bien que le système de combat soit plutôt agréable, ce dernier est plombé par une répétitivité exacerbée lors de la découverte d’un niveau. Pour faire simple, tous les objets amassés par le Hundred Knight sont stockés dans son estomac et vous ne pouvez les récupérer qu’en revenant au sein de votre base principale. Ces derniers vous permettront alors d’améliorer la puissance de vos armes et armures, des points de mana étant requis pour effectuer l’opération. Seul bémol, votre personnage ayant accès à six facettes, chacune possédant cinq armes différentes, vous allez devoir améliorer un grand nombre d’arme pour pouvoir avancer sereinement dans le jeu. Certes le gain de niveau est assez rapide, mais comme la taille de votre estomac est limitée, vous n’allez pas pouvoir emporter des tonnes et des tonnes d’objets avec vous. Vous l’aurez compris, il est donc nécessaire de parcourir plusieurs fois un même niveau afin d’amasser assez d’objets. Les combats contre les petits mobs étant simple au possible, on a vite l’impression d’appuyer bêtement sur la touche d’attaque, sans jamais se retrouver en difficulté. En revanche, mention spéciale aux boss du jeu qui offrent un véritable challenge au joueur. Chaque boss possède des patterns spécifiques et il faut se creuser un peu les méninges pour réussir à l’éliminer. Clairement, sans eux, le jeu perdrait partiquement tout intérêt.
LA MALÉDICTION DE LA RÉPÉTITIVITÉ
Pour enfoncer un peu plus le clou, les décors de The Witch and the Hundred Knight 2 ne rendent clairement pas service au jeu. Si les joueurs pourront découvrir plusieurs zones aux caractéristiques bien différentes, au sein d’un même secteur ce n’est pas la joie. Les niveaux sont certes gérés de manière procédurale, mais on a en permanence l’impression de repasser toujours au même endroit. De quoi amplifier le côté répétitif du titre, induit par un farming assez présent. D’autant plus que le jeu est vraiment loin des standards graphiques que l’on peut voir sur PS4. Clairement, mis à part des textures propres et lisses, le jeu n’en met pas plein les yeux. Certes les niveaux sont colorés, mais la technique quelque peu dépassée du titre ne donne pas franchement envie. Il est également possible de choisir un mode graphique "Ultra" mais les différences visuelles sont trop légères pour apporter un véritable plus. Qui plus est, malgré le très bon character design de certains ennemis, attendez vous à rencontrer de nombreux monstres croisés dans le premier opus. Fort heureusement, la bande originale du jeu vient relever le niveau et permet d’oublier quelques instants tous ces vilains défauts.