Test également disponible sur : Xbox - PlayStation 2

Test The Warriors sur PS2 et Xbox sur PlayStation 2

Test The Warriors sur PS2 et Xbox
La Note
note The Warriors 16 20

Que l’on aime ou pas la patte graphique de The Warriors, il est impossible de nier la variété de son gameplay, transcendant ainsi un genre qui avait franchement du mal à trouver ses marques depuis l’avènement de la 3D. Le fan du film de Walter Hill aura plus de facilités à se plonger dans l’ambiance - certes vintage mais ô combien assumée - que le joueur lambda, qui devra faire preuve d’un peu plus de complaisance pour apprécier le titre à sa juste valeur. Quant à ceux qui apprécient un tant soi peu la Rockstar touch avec ses combats à la violence démesurée, il y a de fortes chances pour qu’ils craquent pour The Warriors, et ils auront bien raison !


Les plus
  • Une ambiance dingue !
  • Fidèle au film de Walter Hill
  • Gameplay multiple et varié
  • La violence des coups
  • Le mode coopératif
  • Doublage excellent !
  • Regorge de bonnes idées
  • Excellente durée de vie
Les moins
  • Pas bien beau
  • Caméra rebelle
  • Ne plaira malheureusement pas à tout le monde


Le Test

Longtemps relégué au rang de vilain petit canard depuis son passage à la 3D, le beat’em all cherche depuis quelques années à reconquérir le cœur des joueurs. Bon nombre d’éditeurs ont tenté de relever le pari sans grand succès, la tâche étant loin d’être aisée. Malgré son statut de newbie, Rockstar Games n’a pas hésité à prendre le taureau par les cornes et à imposer son style. La classe !


The WarriorsIl faut être franchement burné ou s’appeler Rockstar Games pour se lancer dans une adaptation vidéoludique de la trempe de The Warriors, le film de Walter Hill qui remonte déjà aux années 70, en 1979 pour être précis. Nombreux sont ceux qui n’avaient jamais entendu parler de lui avant que Rockstar Games ne le sorte de son grenier à antiquités. Scénario un brin classique, personnages kitchs au possible, mise en scène vieillotte et séquences de combat des plus risibles, rien ne prédisposait ce long-métrage à une carrière dans le monde du jeu vidéo. Et pourtant, Rockstar voyait déjà en lui un potentiel énorme pour en faire un point d’approche et se lancer pour la première fois dans un nouveau genre : le beat’em all. Passé de mode depuis l’avènement de la 3D, le beat’em all est un genre qui tente depuis quelques années de se trouver une nouvelle identité. Les derniers représentants en date (Urban Reign et le très mauvais Beat Down : Fists of Vengeance) se sont lamentablement cassés les dents et les prochains (Final Fight : Streetwise par exemple) s’annoncent également des plus catastrophiques. Heureusement, Rockstar Games n’est pas allé puiser leurs inspirations du côté des productions nipponnes et s’en est remis à leur studio interne basé à Toronto au Canada. Et pour un premier coup d’essai, on frise presque le coup de génie.


T’AS LE LOOK COCO


The WarriorsAucun doute possible, les développeurs de Rockstar Toronto ont bien potassé le film de Walter Hill tant les ressemblances entre le jeu et le film sont nombreuses. De la cinématique d’intro au déroulement de l’histoire, rien n’a échappé à l’équipe en charge du développement, qui n’a pas non plus hésité à regrouper les acteurs de l’époque pour s’occuper du doublage du jeu qui s’avère être criant de vérité ! Certes, certains sont passés de l’autre côté de la ligne rouge mais ceux-là ont été remplacés avec autant de brio. De même l’atmosphère lourde, le charisme des personnages, la musique 70’s et l’esthétique vintage affirmée ont été reproduits avec une fidélité que beaucoup devraient prendre pour exemple. Si The Warriors affiche un cachet bien particulier et reconnaissable du premier coup d’œil, on ne peut pas dire que d’un point de vue technique, le jeu peut se targuer de faire partie des plus beaux. Le moteur 3D utilisé pour faire tourner The Warriors est d’ailleurs le même que celui de GTA, disposant toutefois de quelques améliorations supplémentaires. Peu importe, depuis le début de son annonce, Rockstar Games ne communique pas franchement sur la réalisation technique, en retrait par rapport à d’autres de la même catégorie, mais davantage sur le gameplay du jeu et ce qu’il peut apporter au genre. Un choix qu’on est en droit de ne pas partager mais qui démontre bien l’intention de l’éditeur de faire valoir une qualité sur le long terme plutôt que sur le court.



FIGHT LIKE A BRAVE


The WarriorsNon, ne jugeons pas The Warriors sur son aspect graphique car se fier uniquement aux images du jeu serait une injustice totale. Il suffit d’ailleurs de lancer le jeu pour s’en rendre compte sur le champ, puisque quelques minutes suffisent amplement pour constater qu’il se dégage une ambiance unique, rendue notamment par la violence des coups portés ou reçus dès lors qu’un combat s’engage. Peu importe la manière, peu importe la portée de la frappe, chaque mandale entraîne avec elle une puissance rarement vue dans un beat’em all. Une violence exacerbée qui est d’ailleurs à contre-courant du film puisque totalement absente de l’œuvre de Hill. Rockstar a apporté sa propre touche et les scènes de ménage se concluent le plus souvent par une mare d’hémoglobine ou par un craquement d’os qui fait mouche à chaque fois. Ajoutez à cela des cris (parfois dérangeants) qui ont pour seul but d’appuyer la torture que subit chacune des victimes et vous pouvez vous faire une idée de l’impact que peut entraîner ces bastons entre gens de mauvaise compagnie. The Warriors est un jeu qui défoule, il est certain mais face à cette violence, le gameplay du jeu s’annonce fort subtil. Les enchaînements et autres combos sont d’une grande richesse et il faudra un peu de temps avant de maîtriser totalement le jeu. Les premiers niveaux du jeu ont d’ailleurs pour objectif de nous apprendre les nombreuses subtilités du gameplay et on comprendra très rapidement qu’il est possible de martyriser un ennemi jusqu’à ce que mort s’ensuive. Même au sol, rien ne nous empêche de relever notre victime en l’attrapant par le col pour continuer à le rouer de coups. D’autres mouvements permettent d’ailleurs de terminer la confrontation dans un ballet de violence assez étonnant. Le coup de talon en pleine face est bien évidemment le "finish him" le plus radical, mais il est également possible de saigner son ennemi, à l’aide d’un tesson de bouteille bien aiguisé qu’on aura pulvérisé au préalable sur la tête de son antagoniste. De même, quelques coups bien placés dans les valseuses offrent un résultat farouchement efficace. A l’instar de GTA, The Warriors n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains et la recommandation 18 + sur la jaquette n’est pas là pour faire joli, croyez-moi !


COME OUT TO PLAY !

 

The WarriorsMais The Warriors ne s’arrête pas seulement à ces quelques broutilles. Bien évidemment, il s’agit d’un beat’em all avant tout et les combats ont par la part belle dans le jeu mais Rockstar Toronto n’a justement pas souhaité dans le cliché du "j’avance-je frappe-j’avance-je frappe-je m’ennuie-je frappe". D’autres actions parallèles ont été adjointes pour donner un peu plus de profondeur à un genre finalement assez obtus dans le fond. The Warriors prend en effet en compte la notion d’argent et tout ce qui l'englobe. En bon voyou que nous sommes, il va falloir dévaliser des boutiques pour se faire un peu de blé pour se payer sa dose de flash, la trousse de soins de circonstance, mais aussi ses bombes de peinture pour s’exprimer sur les murs de New York. Le jeu est ainsi ponctué de mini-interactions insérées ici et là pour renforcer l’immersion, déjà bien présente du jeu. Il sera possible également de dévisser des autoradios dans des voitures, après avoir soigneusement éclaté la vitre. Dans ce cas précis, il faudra alors jouer avec le stick analogique pour réussir parfaitement la manœuvre. Si l’envie vous prenait de fracasser une porte de votre pied droit, pas de souci, l’interaction avec le décor le permet également. Parfois, il conviendra de déverrouiller une porte en crochetant le verrou pour ne pas donner l’alerte à la police du coin. De cette manière, il est possible d’entrer à l’intérieur des magasins pour récupérer des armes ou du cash pour ensuite se payer un petit flash et se refaire une santé de fer. Rarement seul, souvent accompagné, les autres membres du gang répondent au doigt et à l’œil grâce au système de commandes proposé par le jeu. "Massacrez-les tous", "Protégez mes arrières", "Stop", "Allons-y", les six actions disponibles permettent de s’en sortir la plupart du temps, d’autant plus que le comportement des autres Warriors est plutôt bien géré par l’ordinateur. Attention tout de même à ne pas les confondre avec un autre voyou dans la confusion d’un combat, car ces derniers ne sont pas insensibles à vos coups et peuvent très bien succomber aux blessures. Mais là encore, Rockstar a pensé à tout puisqu’il est possible, le cas échéant, de les remettre d’aplomb en leur attribuant un petit flash. Exaltant.

The WarriorsDe la même manière que dans le film, il sera possible de dégainer sa bombe de peinture et de tagguer les murs en apposant son emblème, par-dessus les graffitis des autres gangs de la ville. Certaines missions se focaliseront d’ailleurs uniquement sur cet acte de vandalisme et le joueur devra suivre le schéma indiqué à l’écran. D’autres alternatives permettent de varier le gameplay de The Warriors. Avancer à petit pas de loup pour surprendre un voyou en traître et lui briser la nuque s’avère être payant, surtout si l’on souhaite ne pas éveiller les soupçons des autres membres d’un gang. Cette notion de furtivité, on la retrouve également lors de situations où il est nécessaire d’attirer l’attention de policiers en jetant une canette dans une direction précise, afin d’aider un compatriote en position délicate. En cas d’alerte, mais pas forcément d’échec, il y a de fortes chances pour que le nombre de voyous augmente considérablement. Pas de souci, il est possible de filer des mandales dans plusieurs directions en même temps, ne laissant jamais votre avatar à la merci de plusieurs ennemis, soucieux de vous prendre en sandwich. Toujours dans un souci de qualité et pour ne pas sombrer dans la monotonie et le cliché du beat’em all en se contentant de taper de la racaille pendant dix heures, des séquences de courses-poursuites à pied vous demanderont de prendre vos jambes à votre cou et de détaler comme un lapin, en prenant soin d’escalader les divers obstacles qui vous attendent. Autant de variétés dans un gameplay renforcée par d’innombrables bonus et d’une durée de vie qui vaut son pesant d’or.


L'OEIL DU TIGRE


The WarriorsUne douzaine d’heures. Voilà le temps qu’il faudra au joueur lambda pour voir défiler le générique de fin de The Warriors. Une durée de vie somme toute honorable pour le genre d’autant plus que le titre regorge de bonus divers et variés, accessibles entre chaque mission. Et pour ne pas trop charger le joueur en émotions, chaque niveau est entrecoupé d’un retour au QG de notre gang, permettant à chacun des membres de reprendre des forces, griller une clope ou bien encore siroter une bière bien fraîche. C’est en effet à partir de ce point-là qu’il est possible d’accéder aux différents bonus débloqués. Refaire une mission, passer en mode "Versus", terminer les mini-jeux ou bien encore se balader dans Coney Island, autant d’actions parallèles qui permettent d’augmenter encore un peu plus une durée de vie déjà bien conséquente. Et puis, une fois le mode en solo terminé, rien ne vous empêche de refaire le jeu en mode coopératif (accessible également dès le début), histoire de filer quelques gnons en tandem. Il faudra juste se faire à l’idée que l’écran splittera verticalement en deux dès lors que les deux partenaires s’éloigneront de l’action principale. Un peu confus au départ, le mode en coopération prend assez rapidement ses marques, pour faire place à du très bon spectacle en binôme.




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