Test The Seven Deadly Sins PS4 : le jeu qui a péché, et pas qu'un peu sur PS4
10 20
Autant vous le dire tout de suite, The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia est un jeu à réserver aux fans. Si le titre est loin d’être mauvais, les combats étant plutôt sympathiques, il est tout de même plombé par son contenu imposant mais répétitif à souhait. Le mode Aventure vous permettra de revivre les plus grands moments du manga, mais la mise en scène faiblarde du jeu ne rend pas le voyage inoubliable. Un sentiment renforcé par le côté rébarbatif du titre puisque vous devrez enchaîner inlassablement des combats et des missions annexes peu originales. Ce défaut est d’autant plus frustrant que vous devrez vous coltiner le mode Aventure pour débloquer tous les personnages du jeu. Ajoutez à cela un mode Duel des plus basiques et vous obtenez un titre qui, malgré son visuel attractif, laisse le joueur en permanence sur sa faim. Le jeu étant proposé à 70€, il vaudra mieux attendre une réduction avant de craquer pour The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia.
- Des combats sympathiques
- Une adaptation fidèle
- Des personnages bien modélisés
- Un roster complet (25 personnages)
- Un mode Aventure assez long...
- ...mais très répétitif
- Des cinématiques complètement nazes
- Quelques raccourcis qui rendent l'histoire incompréhensible pour les néophytes
- Un contenu trop léger
- Pas assez de mode de jeu
- Un mode online anecdotique
- A réserver aux fans les plus inconditionnels
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas The Seven Deadly Sins, commençons d’abord par un rapide résumé de l’histoire. L’action se déroule à Britannia, dans le royaume de Liones, où l’on suit les aventures d’Elizabeth Liones qui part à la recherche des Seven Deadly Sins, un groupe de sept chevaliers choisis par le roi personnellement. Chassés du royaume dix ans auparavant, ils vont devoir retourner à Britannia afin de déjouer un complot organisé par les Chevaliers Sacrés, un groupe de soldats censé protéger le roi et ses sujets. Voilà pour le postulat de départ qui reste somme tout classique pour un shonen du genre. Les jeunes filles aux poitrines volumineuses sont évidemment de la partie, mais ce sont surtout les combats dantesques qu’offrent le manga qui ont fait de The Seven Deadly Sins l’un des shonens les plus populaires de ces dernières années. Quoi de plus normal alors que de voir débarquer ce dernier sur PS4 avec The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia ?
UN SCENARIO FIDÈLE MAIS ENNUYANT
Attaquons sans plus attendre par le principal mode de jeu, et l’un des seuls, de The Seven Deadly Sins Knights of Britannia : le mode Aventure. Ce dernier retrace pas à pas les évènements de la première saison de l’animé (avec quelques séquences tirées de la seconde saison actuellement diffusée) et nous permet de revivre les combats les plus importants du manga. Comme dans l’oeuvre originale vous devrez vous déplacer sur le dos de Mama Hawk, un cochon géant qui sert de structure à la taverne de Méliodas, le leader des Seven Deadly Sins. Durant votre périple à travers le Royaume de Liones, vous devrez affronter des ennemis ou effectuer des missions annexes qui vous permettront de faire parler les habitants du coin. Ces derniers profitant des joyeusetés de la taverne, ils vous raconteront toutes les rumeurs du moment ce qui vous permettra de repérer les autres membres des Seven Deadly Sins tout en découvrant ce qui se trame du côté des Chevaliers Sacrés. Le jeu de combat de Natsume Atari prend alors des faux airs de RPG en proposant une multitude de quêtes annexes et secondaires qui vous permettront de progresser dans l’aventure tout en récupérant des consommables. Ces derniers vous serviront alors à fabriquer des objets que vous pourrez équiper sur vos combattants afin qu’ils profitent de bonus non négligeables.
Dans les faits, le mode Aventure suit à la lettre le scénario du manga. Un bon point pour tous les amateurs qui sont toujours pointilleux sur ces détails. Néanmoins, on a en permanence l’impression que les équipes du jeu se sont contentées du minimum. À commencer par les cinématiques qui sont ennuyantes à mourir. Ces dernières, réalisées avec le moteur du jeu, se contentent de réunir les personnages clés d’un chapitre afin qu’ils discutent ensemble et fassent avancer l’intrigue. Si l’on reconnaît bien tous les personnages (qui jouissent d’une excellente modélisation) ces derniers restent statiques, qu’importe la situation. N’espérez pas voir quelques cutscenes stylées avec de l’action à gogo. Ici les cinématiques servent juste à vous apporter les éléments nécessaires à la compréhension de l’histoire. Enfin presque, puisque le jeu prend par moment quelques raccourcis qui occultent certains passages clés de l’intrigue. Si les joueurs qui ont suivi le manga n’auront aucun mal à compléter les bouts manquants, les néophytes risquent d’être complètement perdus. Clairement, The Seven Deadly Sins Knights of Britannia est un jeu qui s’adresse aux fans qui veulent surtout pouvoir combattre avec leurs personnages favoris.
DES COMBATS SIMPLES MAIS EFFICACES
Fort heureusement, le mode Aventure ne se contente pas de quelques cinématiques, et vous allez devoir combattre pour progresser. Encore une fois, Natsume Atari a fait dans la simplicité avec un gameplay facile d’accès. La touche Carré permet de déclencher des attaques faibles mais rapides alors que la touche Triangle permet d’asséner un coup puissant à l’adversaire. Enfin, la touche Rond permet d’utiliser des attaques à distances. Vous allez également pouvoir déclencher des attaques spéciales en pressant les touches R1+Carré, Rond ou Triangle tandis que la touche R2 vous permet d’utiliser l’attaque ultime d’un personnage (une fois que la jauge de spécial est remplie à fond). De plus, les 25 combattants du roster sont répartis en trois catégories : vitesse, puissance et magie. Chaque classe possède des forces et des faiblesses qui ajoutent un côté stratégique aux combats (surtout en 2vs2), même si dans le fond vous pourrez venir à bout de n’importe quel adversaire sans vraiment vous soucier de votre catégorie de personnage.
Vous l’aurez compris, pas besoin d’être un dieu des jeux de combats pour maîtriser le gameplay de The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia. Néanmoins, ce dernier arrive à nous offrir des joutes plutôt sympathiques qui retranscrivent à la perfection le sentiment de puissance dégagé par les personnages du jeu. Un sentiment renforcé par la possibilité de détruire tous les bâtiments qui se trouvent sur notre passage. Les déplacements rapides (dash et déplacement instantané) permettent de dynamiser les combats et chaque héros a le droit à ses coups les plus cultes. Si le titre de Bandai Namco ne révolutionne pas le genre, il fait son amplement son travail sur ce point. On pourra en revanche pester contre la présence de pièges à déclencher pendant les combats. Si ces derniers infligent des dégâts conséquents, ils finissent bien souvent par nous revenir en pleine face. Leur utilisation est anarchique et après quelques essais infructueux on fini par s’en passer sans regret.
LE DÉMON DU FARMING
Seul petit bémol, pour pouvoir débloquer tous les personnages du roster, vous allez devoir terminer le mode Aventure (pas à 100% mais presque). Ce dernier comptant plus d’une centaine de quêtes, vous vous doutez bien que vous allez devoir enchaîner en permanence les combats, quitte à être dégouté du jeu avant même la fin du mode Aventure. Et c’est bien là le problème. Si les développeurs ont bien entendu rajouté quelques phases de jeu différentes, comme la cueillette avec Elizabeth ou les combats contre les démons rouges, ont fini vite par tourner en rond. Les affrontements sont bien souvent trop simples, tout comme les autres missions qui vous demanderont d’appuyer bêtement sur quelques boutons. Certaines phases en mode musô, où l’on doit éliminer un certain nombre d’ennemis dans le temps imparti, ajoutent un peu de piment au jeu mais encore une fois la formule montre vite ses limites. Après quelques heures de jeu, la frustration se fait ressentir et l’on l’impression de tourner en rond pour pas grand chose. Certes, le mode Aventure saura vous occuper pendant plusieurs heures, mais préparez vous à vous ennuyer. Le comble dans tout ça, c’est que sur les 25 personnages présents dans le roster, une bonne partie d’entre eux sont des déclinaisons de Méliodas ou de Hendrickson (l’antagoniste principal du jeu). Beaucoup de galères, donc, pour pas grand chose.
L'AVARICE, PRINCIPAL PÉCHÉ DU JEU
Le constat est d’autant plus navrant quand on se penche sur le mode Duel. Encore une fois, il faudra vous contenter du minimum. En mode hors ligne, vous pourrez affronter l’ordinateur ou un ami (en 1 vs 1 ou 2 vs 2) tandis que le mode en ligne permet d’affronter des joueurs du monde entier. Vous pouvez également réaliser des missions en coop avec eux (simples combats en 2 vs 2), mais encore une fois le joueur est assez limité dans ses choix. Vu le contenu rachitique du mode online, il y a de fortes chances que ce dernier soit déserté rapidement. En revanche, les serveurs sont plus que stables et nous n’avons relevé aucun problème lors de nos parties en ligne. Un bon point qui, malheureusement, ne suffira pas à nous faire oublier tout le reste. Au final, on a l’impression que Natsume Atari et Bandai Namco ne se sont pas réellement foulés. C’est vraiment dommage, surtout que le jeu est loin d’être moche. Sur PS4 Pro, il tourne à 60fps sans jamais broncher et les effets visuels sont plutôt agréables à l’oeil, même si un énorme bandeau annonçant votre attaque vient quelque peu gâcher l’action. Les personnages sont modélisés avec soin et même si l’on a l’impression de voir un jeu PS3 un poil plus joli, The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia saura contenter les fans les plus indulgents.