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Bon, ne tournons pas autour du pot pendant des lustres, The Lapins Crétins Partent en Live est une catastrophe, notamment à cause de l'utilisation de l'accessoire Kinect qui est une fois de plus très mal exploité. En plus d'une reconnaissance très approximative des gesticulations, les mini-jeux sont peu élaborés, pas forcément évidents à appréhender et franchement moins drôles que dans les précédentes itérations. Bref, si vous attendiez ce party game avec impatiente, mieux vaut garder vos précieux deniers pour un certain Rayman Origins qui s'annonce déjà plus pétillant et festif !
Retrouvez plus bas la suite de notre test de The Lapins Crétins partent en Live
- Quelques épreuves divertissantes
- Certaines épreuves jouables à 4
- Reconnaissance très approximative des mouvements
- Explications des épreuves qui manquent de clarté
- L'ambiance Lapins Crétins manque à l'appel
- Peu de modes de jeu
C'est un peu une tradition chaque année : les consoles Nintendo ont droit à leur épisode des Lapins Crétins. Pourtant, face à une Wii et une DS en perte de vitesse, les choses sont différentes, puisque Ubisoft a décidé de sortir ses lagomorphes secoués du bocal sur Xbox 360 avec, vous vous en doutez, une comptabilité totale avec le gadget dispositif Kinect. Une bonne idée ? Rien n'est moins sûr...
Pour ne pas bousculer les habitudes des fans (et ils sont nombreux apparemment !), Ubisoft a jugé bon de proposer un party game somme toute assez classique dans le fond. D'un autre côté, l'équation Lapins Crétins + Kinect pouvait péniblement accoucher d'autre chose. Du coup, c'est environ trente petites épreuves qui sont proposées et jouables de un à quatre joueurs pour certains, et ce dans un mode principal basique où l'on choisit son mini-jeu. Notons qu'on peut également s'amuser jusqu'à 16 dans trois modes de jeu anecdotiques dont un avec des gages. Oui, c'est maigre... La suite est peu enthousiasmante puisqu'avec une reconnaissance très aléatoire, pour ne pas dire complètement foireuse des mouvements. C'est donc le plaisir de jeu qui en prend un coup. Prenons l'exemple de cette épreuve dans laquelle un chef de gare sur un quai doit baffer un maximum de lapins qui sortent leur tête des trains. On a beau réaliser les bonnes actions en gesticulant mains et pieds, rien n'y fait, ça reste extrêmement hasardeux et peu amusant. Idem pour l'épreuve où l'on joue le rôle d'un pompier sur sa barre qui doit, telle la raquette de Pong, renvoyer des chamallows enflammés. Là encore, l'approximation de la captation des mouvements est à son plus haut niveau, pour le plaisir des plus patients des joueurs ! Et on pourrait continuer comme ça pendant encore un moment... Bref, vous comprenez qu'avec The Lapins Crétins Partent en Live, on ne tient pas le party game de l'année. Un autre lourd handicap concerne l'accessibilité du jeu. Avec un tel soft, on pouvait imaginer un petit didacticiel rapide pour initier les plus jeunes aux gestes à effectuer. Et bien que nenni ! Ici, on vous balance dans l'arène sans explications, et c'est souvent dans une grande confusion et dans le feu de l'action que vous devez assimiler des commandes. Malgré tout, vous pouvez éventuellement vous amuser avec ce titre, si vous n'êtes pas trop exigeant, que vous jouez à plusieurs et que vous choisissez les bonnes épreuves. Ainsi, le défi du débarquement avec du jus de carotte, repris du premier volet, le jeu de la scie, qui oblige à bien synchroniser ses mouvement avec l'autre joueur ou encore le jeu où il faut mimer des poses de bodybuilders arrivent à être divertissant le temps de quelques parties. En sus, quelques passages en réalité augmentée, comme cet ersatz de Guitar Hero ou l'esquive des faisceaux de projecteurs dans le salon, font mouche, tout comme les photos prises durant la partie et qui font forcément la part belle au ridicule. Il en aurait toutefois fallu bien plus pour sauver le soft, et ce n'est pas l'ambiance moins "crétine" qu'à l'époque qui relèvera le niveau : c'est fade, moins piquant qu'à l'accoutumée et par dessus tout moins imaginatif que dans le premier Rayman Contre Les Lapins Crétins. D'ailleurs, il est triste de voir, qu'après toutes ces années, l'épisode fondateur chapeauté par Michel Ancel, reste encore le plus divertissant de la saga...