Test The Escapists The Walking Dead sur PC et Xbox One sur Xbox One
15 20
On s'y attendait et c'est maintenant confirmé : réaliser un cross-over entre The Escapists et The Walking Dead était une très bonne idée ! Le gameplay si particulier du jeu de Team 17 s'adapte parfaitement aux aventures de Rick Grimes et ses compagnons d'infortune. On prend même plus de plaisir qu'avec le jeu original, que l'on soit fan de la série et du comic ou non. Cependant, les défauts originaux de The Escapists perdurent, à commencer par la répétitivité de certaines actions. Mais on fermera facilement les yeux sur ce point car, au final, l'expérience de jeu nous change agréablement de la routine FPS/TPS/RPG/RTS.
- Univers Walking Dead respecté
- Gameplay original
- Bon système de craft
- Graphismes pixelisés sympathiques
- Un peu trop répétitif
- Seulement cinq niveaux
- Interface perfectible
- Demande de la patience
Après une série télévisée principale, une série télévisée dérivée, un jeu d'aventures signé Telltale Games qui a marqué les esprits, un FPS signé Activision qui a consterné tout le monde, et un jeu mobile plutôt sympathique, le comic The Walking Dead continue de se décliner à l'infini. Cette fois, il contamine The Escapists, un jeu d'évasion sorti en février dernier. Ce cross-over édité par Team 17 (les créateurs de Worms) vaut-il le détour ?
Petit jeu indé et pixelisé, The Escapists a remporté un véritable succès d'estime grâce à un concept et un gameplay relativement originaux. Cette nouvelle version estampillée The Walking Dead en reprend les grands principes, mais nous plonge littéralement dans l'univers du comic et de la série. Ainsi, les cinq niveaux du jeu représentent l'hôpital Harrison Memorial dans lequel Rick Grimes sort initialement du coma, la ferme d'Hershel et sa fameuse grange à zombies, la prison Meriwether dans laquelle nos survivants trouvent refuge un temps, la ville de Woodbury dirigée par le Gouverneur, et enfin la communauté d'Alexandria, qui se trouve encerclée par des "marcheurs". Quiconque s'est déjà penché sur le comic ou la série télévisée retrouvera donc instantanément ses marques, que ce soit en ce qui concerne les lieux ou les personnages. Glenn, Dale, Carl, Michonne, Maggy, tout le monde est là ! C'est bien évidemment l'un des points forts du jeu, qui fournit une bonne dose de fan service. L'histoire, qu'on connaît donc déjà, nous est contée à travers des saynètes pixelisées qui ne manquent pas de charme, à l'image des graphismes dignes de l'époque des consoles 8 bits. Mais même les novices de la franchise The Walking Dead y trouveront leur compte, car les mécaniques de gameplay ne manquent pas d'intérêt. Le joueur contrôle principalement Rick, dont le statut de chef lui impose de prendre soin de ses camarades. La nuit, il peut choisir de dormir pour refaire le plein de santé (et accessoirement sauvegarder la partie) ou rester éveillé pour pouvoir parcourir librement les lieux. Mais le jour, il doit autant que possible s'atteler à différentes tâches régulières (faire l'appel du matin et du soir, être présent aux repas, réaliser différents petits boulots dans un temps limité…) afin de contenir le niveau de menace. En effet, à chaque fois que Rick manque à ses obligations, la menace augmente et, avec elle, le risque qu'un zombie pénètre dans l'enceinte où se trouvent nos survivants. Ce caractère routinier, hérité de l'univers carcéral du premier The Escapits, ajoute un peu de rythme à une aventure au tempo par ailleurs assez lent, mais induit inévitablement un sentiment de répétitivité.
ZOMBIE, ZOMBIE, ZOMBIE...
Pour apprécier le jeu il faut donc savoir accepter ce défaut, et le voir comme une contrainte nécessaire au déploiement des autres mécaniques de jeu. Ainsi, lors de votre temps libre (le matin, l'après-midi, le soir et la nuit), il vous appartient de fouiller les décors afin de localiser un maximum d'objets (l'inventaire étant limité, il est conseillé d'avoir une bonne mémoire afin de retrouver facilement le bon item au bon endroit au bon moment), de remplir des petites quêtes pour les autres personnages, d'abattre quelques zombies ici ou là, de creuser des tunnels pour accéder à des lieux barricadés et, surtout, de créer un maximum d'objets utiles pour réaliser l'objectif principal du niveau. Il vous faudra notamment fabriquer des armes de toutes sortes, pour vous et vos compagnons. Car n'espérez pas foncer seul dans le tas comme si vous étiez dans un jeu d'action, les munitions et votre constitution sont bien trop limitées pour cela. Clous, vis, colle, bandages, adhésif, coussins, draps, ours en peluche, transistors, médicaments, pinces, ciseaux, limes, rondins de bois, plaques de métal, munitions, crochets ou encore blocs de savon : les objets se comptent par centaines, et les recettes d'artisanat par dizaines. Certaines d'entre elles sont disséminées dans les décors, mais il faudra tâtonner et faire preuve de créativité pour réussir à trouver certaines autres combinaisons.
A moins d'être allergique au rythme assez posé de l'aventure (phases de routine mises à part) ou à l'univers The Walking Dead, il y a fort à parier que ce petit jeu sympathique vous fera passer de bons moments.
Parallèlement à tout le pan dédié au craft, il est possible d’entraîner Rick à la salle de sport ou à la bibliothèque, afin d'améliorer sa force, sa vitesse ou son intellectuel (nécessaire pour réaliser certaines recettes). Ou encore de dépenser l'argent récolté grâce aux quêtes, afin d'acheter directement chez des marchants ambulants des objets qu'on ne réussirait pas à trouver ou fabriquer par soi-même. Il faut également gérer l'énergie du héros (qu'on renouvellera en prenant une douche, en s'asseyant ou en s'allongeant) ou encore demander à certains personnages de nous suivre, afin de sortir plus facilement vainqueur des affrontements les plus délicats. Tous ces éléments fonctionnent très bien ensemble, et sont accessibles via une interface globalement pratique mais tout de même imparfaite. En effet, certains écrans se ferment d'un simple clic droit, tandis que d'autres nécessitent d'appuyer sur un bouton précis. Et on se perd parfois dans la gestion des transferts d'objets, que ce soit entre les six cases d'inventaire de Rick, celle dédiée à son arme principale, celles de l'inventaire des compagnons, celles des bureaux ou encore celles des corps inanimés. Rien de rédhibitoire toutefois. A moins d'être allergique au rythme assez posé de l'aventure (phases de routine mises à part) ou à l'univers The Walking Dead, il y a fort à parier que ce petit jeu sympathique vous fera passer de bons moments.