Test également disponible sur : PSP

Test Tekken Dark Resurrection sur PSP

Test Tekken Dark Resurrection
La Note
note Tekken : Dark Resurrection 15 20

Si les jeux de combat 3D sur console portable n'avaient guère de crédibilité jusqu'à présent, Tekken : Dark Resurrection a réglé l'histoire en deux secondes. Grasphismes sublimes, bande son envoûtante, durée de vie énorme, seules l'absence du online et la rigidité de la croix d'une PSP d'origine viennent ébrécher la vitrine. On reprochera également au titre le fait de n'apporter finalement aucune nouveauté à la série, si ce n'est quelques déguisements et autres sucreries de carnaval. Il se peut aussi que ce Tekken : Dark Resurrection ne représente qu'un coup d'essai pour Namco qui pourrait bien nous pondre, la prochaine fois, un épisode propre à la PSP.


Les plus
  • Une réalisation de haut niveau
  • Le système de ghost
  • Les thèmes musicaux
Les moins
  • Manque de souplesse du paddle
  • Pas de online en versus


Le Test

Soyons clairs, Tekken : Dark Resurrection est à ce jour le plus beau jeu de combat toutes portables confondues. Et, comme par hasard, c'est sur PSP qu'on le trouve. On le sait, le 16/9 de Sony brille plus par les graphismes qu'il affiche que par le gameplay rarement novateur qu'il propose. Il était donc le seul à avoir les reins assez solides pour supporter une 3D aussi fabuleuse. Bref, nous en avons rêvé, Namco l'a fait ! Tekken 5 tient désormais dans le creux de la main.


Tekken 5, car ce n'est ni plus ni moins une reprise de la version Playstation 2, les extras en plus. Les plus tatillons diront qu'il s'agit ici de l'édition 5.2, la version 5.1 étant en fait la version arcade du jeu. Voilà qui est dit. Parmi les nouveautés, on trouve déjà Lili et Dragunov, deux personnages exclusifs à la PSP. Si Kuma / Panda ont vu leur niveau de combat revu considérablement à la hausse, sachez que les top et low tiers de Tekken : Dark Resurrection sont à peu de chose près les mêmes que sur console de salon. Steve, Bryan, Nina, Law, Feng font toujours partie des premiers de la classe. Cela dit, la balance des coups a été corrigée, et le jeu impose nettement plus de skill de la part du joueur pour remporter des matches. Les Mishima sont d'ailleurs un bel exemple de cette direction que Namco a voulu donner au gameplay du jeu; car si les coups des personnages appartenant à cette caste sont effectivement puissants, le manque de maîtrise peut envoyer le joueur directement au tapis.

 

Tekken : Dark Resurrection continue de miser sur les air et wall combos, ce qui défavorise forcément les néophytes. Ici, le but est de placer un launcher pour envoyer l'adversaire dans les airs, et enchaîner un maximum de coups avant qu'il ne retouche le sol. Et comme on ne dispose pas d'air control comme c'est le cas dans Soul Calibur, on devient alors spectateur de sa propre exécution. Rageant, énervant, frustrant pour rester poli. Artistique aussi, car il faut reconnaître que le concept donne lieu à de véritables juggles chorégraphiés qui, conjugés à des wall combos, peuvent manger jusqu'à 60 % de la barre d'énergie. A coté de ça, la prise en main est plutôt agréable, et l'absence de deux boutons de tranche supplémentaires ne se fait pas cruellement sentir. Léger bémol cependant pour les diagonales et les quarts de cercle qui sont un peu rudes à sortir. Un inconfort que ne devraient pas connaître toutefois les possesseurs d'une PSP white. En effet, la croix de celle-ci est la même que celle de la manette PS2, ce qui n'est pas le cas de la PSP d'origine. Un détail qui a toute son importance car, du coup, les mouvements sont plus faciles à exécuter.

 

Get ready for the next battle !

 

La série Tekken est donc le premier poids lourd de la baston 3D à se convertir à la religion de l'embarqué. On le répète, mais seule la console portable de Sony semblait capable de réussir un tel exploit. Exploit parce que le jeu carbonise la rétine avec des graphismes qui n'ont absolument rien à envier à la version Playstation 2. Si le character design affiche des combattants aux polygones taillés comme des diamants, ce sont surtout les décors qui surprennent par leur variété et la richesse des détails. Sans oublier les traditionnels cut-scenes illustrant la destinée des protagonistes. On peut également féliciter les stylistes de la maison quand aux innombrables costumes qui donnent un look fashion aux combattants. Forcément, quelques bugs inhérents à la 3D traînent dans le coin, mais rien de bien méchant. Il y aussi cette légère rémanence lors de certains juggles qui empêche le titre d'atteindre la perfection. Cela dit, la valeur de Tekken : Dark Resurrection ne repose pas uniquement sur ses qualités graphiques. Namco a profité de l'occasion pour blinder considérablement tous les modes du jeu, notamment le multijoueurs qui prend une toute autre dimension sur PSP. Explications : jouable en game sharing, Dark Resurrection introduit la notion de ghost qui permet d'enregistrer le profil de son combattant, et de l'uploader via le online. Une fois accessible sur le réseau, les autres joueurs peuvent le télécharger et l'affronter, le ghost reprenant les techniques de combat inculquées par son maître. Fascinant. Ce n'est pas aussi efficace qu'un mini DV pour repomper les phases des joueurs étrangers, mais c'est un bon moyen d'avoir un aperçu des vices utilisés lors des compétitions nationales et internationales. On regrettera néanmoins le fait qu'il n'est pas possible de jouer online contre un véritable joueur, ce qui aurait la cerise sur le gâteau pour une plateforme qui manque cruellement de titres se jouant sur le net. Une bonne occasion de s'offrir des extras, à condition de les avoir débloqués.

 

Dojos et Dragons

 

Parmi eux, on peut compter le Dojo Tekken, dans lequel le joueur doit affronter à travers trois dojos des ghosts controlés par le CPU. Le but est d'être classé premier dans chacun des dojos. Pour y parvenir, il va falloir combattre tour à tour des adversaires dans des matches de classement, tout en essayant d'améliorer son propre grade à travers des matches promotion. Une fois le top du classement atteint, on participe à un tournoi final qui permet de déterminer le maître du dojo. Un brin répétitif, le Dojo Tekken comporte quelques incohérences assez surprenantes. En effet, certains ghosts de bas de tableau se révèlent plus coriaces que ceux qui squattent le haut du classement. De même que l'attribution de certains grades semble relever de la promotion canapé, tellement certains Sages ou Guerriers se battent comme des pieds. M'enfin, le problème est déjà connu dans le milieu. D'autres bonus tels que le Tekken Bowl, Attaques Chrono ou Gold Rush - un excellent moyen de se faire de la thune en un minimum de temps - sont également de la partie. Gourmand en ressources, Tekken : Dark Resurrection affiche un lag assez gênant en multi. Pas permanent, certes, mais le delay qu'il peut y avoir entre les coups portés et le son suffit à refroidir quelque peu l'enthousiasme. Là aussi, Sony va devoir fournir des effort pour rattraper le retard pris sur la DS dans ce domaine.


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