Test également disponible sur : PS4

Test Tales of Zestiria : le zeste de trop ?

Test Tales of Zestiria sur PS4 et PC
La Note
note Tales of Zestiria 14 20

Hélas pour les fans et les amateurs de J-RPG, Tales of Zestiria n’est pas le redresseur de torts attendu ou annoncé. Le jeu de Bandai Namco Entertainment est pourtant loin d’être mauvais : encore une fois, le système de combat fait mouche et captive sur le long terme, l’histoire tient la route. Cependant, difficile de ne pas grimacer face au rendu final du jeu, digne du milieu des années 2000, à la caméra qui n’en fait qu’à sa tête pendant les combats ou au caractère beaucoup trop dirigiste de l’aventure. Il est temps de mettre un grand coup de balais là-dedans !



Les plus
  • Une histoire qui dévoile ses qualités sur de longues heures
  • Un système de combat profond et addictif
  • La qualité du doublage japonais et du sous-titrage en français
  • Une OST qui vous rentre dans la tête dès les premières minutes
Les moins
  • Visuellement, c’est pas possible !
  • Une caméra instable et difficilement gérable dans les endroits clos
  • Des menus parfois trop chargés et peu clairs
  • Il serait temps de renouveler tout ça…


Le Test
Avec trois jeux en seulement quatre ans, on peut dire que Bandai Namco et la team Tales of, à la tête de laquelle trône Hideo Baba, débitent du RPG à haute fréquence. Mais sans surprise, la qualité de la série a sévèrement chuté. Tales of Zestiria est à la fois censé fêter les 20 ans de la licence et la remettre sur des rails plus sûrs, suite aux très inégaux Tales of Xillia. Beaucoup d’attente donc, qui plus est en Europe, où le jeu sort sur PS4 et PC. Peut-être un peu trop d'ailleurs...

Tales of ZestiriaMême s’il est difficile de se l’avouer, ces dernières années, les Tales of se suivent et se ressemblent beaucoup trop, dans leurs qualités et dans leurs défauts. Avec Tales of Zestiria, Bandai Namco a voulu redonner un coup de fouet à une saga qui a un peu paumé sa formule magique. Et cela commence par un scénario, un univers en adéquation avec les demandes des fans. On retrouve ainsi quelque chose de plus proche d’une heroic-fantasy traditionnelle dans l’aventure de Sorey, un jeune humain élevé au milieu des Séraphins, des Esprits élémentaires dotés de puissants pouvoirs et invisibles aux yeux du commun des mortels. Alors que le monde des Humains plonge dans le chaos, Sorey réalise qu’il est peut-être l’élu de son espèce, le Berger, celui qui purgera le monde de sa malveillance et vaincra le Seigneur des Calamités qui en est l’origine. Ca ne va pas révolutionner l’histoire du J-RPG, mais ça reste efficace et l’ensemble est parfaitement accompagné par une bande-originale de très haute volée, où les fausses notes sont rares.
 

TEAM SPIRIT


Tales of ZestiriaLéger retour en arrière donc, avec cette fresque d’une cinquantaine d’heures inspirée de la légende arthurienne. Mais les piliers de la saga restent intacts, que ce soit dans les thèmes abordés, dans la présence de passages animés (dont certains n’ont pas eu droit au sous-titrage !) ou dans l’excellent doublage japonais. Les affrontements ne devraient pas non plus déboussoler les habitués plus de quelques heures. On retrouve en effet les bases du système de combat déjà utilisé dans les précédents épisodes, à quelques nuances près. Les liens entre les membres de votre équipe sont encore une fois au cœur du gameplay, même s’il ne s’agit plus ici de prendre un adversaire en tenaille, comme dans Xillia. Sorey, en tant que Berger, peut se lier à plusieurs Séraphins qui l’accompagneront au combat. Ces derniers peuvent se battre indépendamment, en fonction de la stratégie que vous avez choisie pour eux, grâce à leurs différents Artes. Ou bien Sorey peut décider, après avoir rempli une jauge spéciale, de fusionner avec l’un d’eux : c’est l’Armatisation.

 Tales of Zestiria peut sembler bordélique et fouillis (difficile de le nier), mais il révèle assez rapidement une belle profondeur.


Tales of ZestiriaLe but est bien entendu de profiter de l’affinité élémentaire d’un des Séraphins pour exploiter une éventuelle faiblesse chez l’ennemi. Mais cette tactique est logiquement à double tranchant : elle donne naissance à un guerrier très puissant, aux techniques uniques, mais vous prive d’un combattant. Et si jamais vous mangez la poussière sous cette forme, ce sont bien deux héros que vous aurez perdus. Il faut donc effectuer cette transformation au moment opportun, jongler entre les Séraphins et profiter de la régénération de PV du mode Armatisation pour garder l’ascendant. Et ce n’est qu’une des nombreuses subtilités du système de combat à assimiler durant les dix premières heures de jeu. Attaque et défense, esquive, utilisation des combos et des capacités spéciales : d’apparence, Tales of Zestiria peut sembler bordélique et fouillis (difficile de le nier), mais il révèle assez rapidement une belle profondeur. C’est encore une fois une de ses qualités indéniables.

 

CUMUL DES MANDATS 


Tales of ZestiriaDes changements, il y en a également dans la gestion de notre équipe. Toujours dans l’optique de miser sur les affinités élémentaires, Zestiria propose un système de capacités cumulatives sur les différents équipements de chaque personnage. En respectant les schémas de la feuille de capacités, vous pourrez débloquer des bonus pour vos héros. Cela implique cependant d’y voir clair et de pouvoir faire le tri efficacement entre les pièces d’équipement, ce qui n’est pas facilité par l’ergonomie très moyenne de certains menus. Par ailleurs, les protagonistes de votre équipe partagent désormais une large liste d’actions de combat, déblocables en cumulant les points d’action que vous obtiendrez en découvrant des monolithes. Ils disposent aussi de capacités de soutien, utiles à l’exploration (détecter des trésors, des herbes par exemple) au crafting, à la cuisine ou aux soins. Le but de tout ça est de simplifier la gestion et de minimiser les allers-retours dans les menus.
 

MARTY, RETOUR EN 2007 ! 


Tales of ZestiriaMais le plus gros point noir de ce nouveau Tales of, c’est sa technique. Sachant que le jeu est initialement sorti sur PS3, et que les Tales of PS3 étaient déjà à peine au niveau de la console, il fallait s’y attendre. Les environnements sont vides, les animations se limitent au strict minimum, le clipping est violent, les textures sont d’un autre âge : bref, vous l’aurez compris, on ne joue pas à Tales of Zestiria pour sa plastique. D’autant que les promesses de RPG open-world faites durant la promo du jeu sont complètement bidonnées. Certes, les ennemis sont visibles sur la carte du monde, et les transitions entre les combats et les déplacements sont considérablement réduites, mais on a toujours affaire à un jeu de rôle considérablement balisé. Ce qui est nettement plus gênant, c’est que ces soucis techniques concernent aussi la caméra de combat. Beaucoup trop proche de l’action, elle devient véritablement problématique dans les nombreux passages étroits du jeu, au point de ruiner la lisibilité de l’ensemble et de plomber un peu un des meilleurs aspects du jeu.


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