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- Des graphismes soignés
- Un gameplay bien pensé
- Bonne ergonomie
- Prise en main intuitive
- Trop linéaire
- Durée de vie
- Absence de mode multijoueur
Sudeki nous avait laissé une bonne impression lors de sa version preview. Alors maintenant que nous avons la version finalisée entre les mains, qu’en est-il réellement ? Sudeki mérite t’il sa place au panthéon des meilleurs jeux Xbox ?
Tout a commencé quand Climax a annoncé Sudeki, un jeu d’action aux allures de RPG, censé combler un genre en manque sur la Xbox. Il faut bien avouer que hormis Morrowind et Kotor, les rôlistes n’avaient rien à se mettre sous la dent. Présenté au X02, Sudeki a vite suscité l’intérêt parmi la foule. Après des mois d’attentes et de multiples reports, Sudeki sera dans les bacs le 27 août prochain, l’attente a-t-elle était finalement payante ?
Pour l’honneur !
Tetsu, héritier du royaume d’Omnion reçut en cadeau le monde de Sudeki. Rongé par l’ennui, il fit naître un frère grâce à un éclat de sa peau de cristal, qu’il prénomma Heigou. Malheureusement, ce dernier était d’un tempérament irascible et il déchaîna une guerre. Tetsu n’eût alors que pour seule solution de se réfugier à Sudeki pour y recouvrer ses forces. Quatre héros répondirent à son appel et terrassèrent le démon. A la suite de cet affrontement, l’esprit d’Heigou fut plongé dans un profond sommeil et le monde de Sudeki se scinda en deux : le monde de la lumière et le monde des ombres ainsi qu’un monde intermédiaire permettant l’accès au deux autres (NDRC : Heu, ça fait trois alors, non ?). Mille années s’écoulèrent avant que le réveil de Heigou s’amorce : il est venu le temps de l’âge de l’unité !
C’est donc tout naturellement que vous serez amené à contrôler Tal, un officier de la garde royale, qui après quelques missions de routine, rencontrera rapidement ses compagnons de combat : la princesse Ailish, Elco, l’officier scientifique du royaume et Buki, une anthropomorphe de la tribu de Shadani-Mo. Illumina, la capitale du monde de la lumière, subit les attaques répétées d’Akloria du monde des Ombres. Les Akloriens sont partout et la situation, déjà critique, empire de jour en jour. Pour protéger les habitants, Elco et la reine décident la construction de quatre tours de lumière censées protéger le continent entier. Pour les faire fonctionner, il est nécessaire de les ravitailler en cristaux, disséminés un peu partout. Mais le mal n’est pas forcément là où on le pense…
Pour la gloire !
Les quatre personnages possèdent des caractéristiques propres et un style de combat particulier, le groupe est stéréotypé comme ce n’est pas permis : on retrouve le guerrier, la magicienne, le pistolero qui fait office d’archer et le moine-guerrier. C’est donc dans le système de combat qu’il faudra rechercher l’originalité. Tal et Buki préféreront le combat au corps à corps, selon un système de combinaisons de trois touches qu’il est possible de poursuivre sur certains enchaînements. La touche X étant significative d’un coup rapide et la touche A d’un coup puissant, il vous incombera donc de trouver les meilleurs enchaînements possibles et de les faire varier en fonction de vos ennemis. Ces derniers pourront également créer un petit bouclier en pressant la gâchette droite ou réaliser une roulade, très utile pour esquiver une attaque adverse. Pour Elco et Ailish, vous passerez en vue subjective, à la manière d’un FPS, ce qui est un peu surprenant au début. Avec ces deux personnages, vous pourrez également changer d’armes à tout moment, afin de concilier puissance de frappe ou cadence de tir selon votre adversaire. La prise en main est intuitive bien que la réalisation des combos demandent un peu de doigté, les combats, en temps réel, sont dynamiques et vous laissent la possibilité de switcher à tout moment entre vos personnages en pressant un simple bouton.
Pour ne pas casser le rythme soutenu des combats, lorsque vous accédez au menu rapide, le temps est tout simplement ralenti, donnant un petit effet de bullet time bien sympathique. Vous pouvez alors opérer vos différents choix rapidement mais il est important de garder à l’esprit que le combat continue. Vous avez alors la possibilité via ce menu d’utiliser diverses compétences : régénérer le groupe, le bénir pour que les personnages frappent plus rapidement, prodiguer des malus chez vos adversaires ou encore utiliser un coup dévastateur. Vous pourrez même invoquer un ancien héros (deux invocations différentes par personnage) qui ne laissera pas l’ombre d’une chance à vos opposants ou bénira le groupe lorsque votre jauge de PCD (Coup porté/Dégât reçu) sera pleine.
Et pour la Xbox !
est un mix entre la culture orientale et occidentale, ce qui lui confère un caractère très particulier sur tous les plans. Si ce mélange est plutôt réussi, il n’en est pas toujours de même pour les visages, qui sont souvent trop inexpressifs. Hormis ce petit défaut, Sudeki est un vrai régal pour les yeux : les décors sont magnifiques, presque féeriques et foisonnent de détails avec, de plus, des ombres calculées en temps réel ! Le passage du monde de la lumière au monde des ombres se fait naturellement, les décors restant les mêmes mais l’un étant baigné dans la lumière, l’autre dans les ténèbres. La bande sonore a bénéficié d’un travail tout particulier, point important si l’on considère qu’elle contribue grandement au succès d’un jeu. Les effets sonores sont de bonne facture et le doublage français est carrément excellent. Le casting réunit de nombreuses voix à l’ensemble et chaque texte a été entièrement doublé. Chapeau.
On regrettera l’absence d’un mode multijoueurs ou Xbox live, alors que pourtan,t le système de jeu avec ses quatre personnages, s’y prêtait bien. Malgré tout, Sudeki reste une bonne surprise : des graphismes réussis et un gameplay bien pensé, l’aventure mérite d’être vécu !