Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Spy Fiction sur PlayStation 2

Test Spy Fiction
La Note
note Spy Fiction 6 20

Sur le papier, Spy Fiction aurait pu se démarquer des autres productions du genre par ses petites trouvailles sympathiques tel que le déguisement mais au final, le titre de Sammy ne fera parler de lui uniquement que par son côté ridicule qui aura permis de nous faire rire un petit moment. On ne s’improvise maître de l’infiltration du jour au lendemain.


Les plus
  • Quelques bonnes idées
Les moins
  • L'infiltration réduit à son strict minimum
  • Ennemis dépourvus d'I.A.
  • Gameplay ultra dirigiste
  • Graphismes pauvres
  • Animation ridicule


Le Test

Plus connu pour sa série des Guilty Gear et le développement de sa carte d’arcade AtomisWave, Sammy se décide à se lancer dans le jeu d’action/infiltration. Un vrai challenge que certains qualifieront de culotté étant donné la sévère concurrence qui sévit dans le genre. Sammy ne le cache pas, Spy Fiction lorgne sans vergogne du côté de Metal Gear Solid. Mais développer un produit pompant allégrement les idées de son mentor est-il un gage de qualité ? Pas toujours…


Cassons le suspens fissa, Spy Fiction est loin, très loin même de faire de l’ombre aux ténors du genre que sont Metal Gear Solid et Splinter Cell. Ces deux-là peuvent continuer de se tirer la bourre entre eux, ce n’est certainement pas l’avènement de Spy Fiction qui risquera de leur cacher le soleil. Mais commençons ce texte en évoquant un scénario totalement dépourvu d’intérêt qui nous mène dans les montagnes d’Autriche. C’est là-bas que se planque Enigma, un groupe terroriste qui menace de s’en prendre au reste du monde si ses souhaits ne sont pas exaucés. C’est alors qu’on décide de faire appel à la S.E.A, une agence d’espionnage spécialisée dans les missions délicates. Nicklaus Nightwood, Billy Bishop et Sheila Crawford sont envoyés sur place pour pénétrer dans le QG d’Enigma dans le but d’éliminer Dietrich Troy.

 

L’art de se déguiser

 

D’emblée, le joueur aura le choix entre deux espions : Billy et Sheila dont les différences se situent uniquement au niveau du sexe (NDRC : Mouais…). A aucun moment, l’un des deux personnages se démarquera de l’autre par des aptitudes spécifiques. Un choix de gameplay plutôt maladroit auquel de nombreuses incohérences viennent s’ajouter pour noircir un peu plus le tableau. Si l’intégration d’un système de déguisement dans le jeu est plutôt une bonne idée en soi, l’utilisation massive de ce festival de tenues vestimentaires handicape finalement un gameplay qui s’avère ultra dirigiste. A un problème posé, une seule et unique solution s’offre à nous et bien chanceux sera celui qui le trouvera dès le premier jet. Mais puisque l’intérêt de Spy Fiction repose sur l’art d’usurper l’identité d’autrui, un petit récapitulatif s’impose. Nos espions, qui disposent toujours de gadgets à la pointe de la technologie, se serviront d’un appareil photo pour copier intégralement l’apparence de leurs ennemis pris dans le cadre. Il suffira ensuite de trouver un coffre, un placard ou même une poubelle pour se jeter dedans et se changer illico presto. Mais voilà, c’est dans un fracas monstre que nos espions pénètrent à l’intérieur de ces planques sans jamais éveiller les soupçons des gardes alentour. Ces derniers sont totalement dépourvus d’I.A. et il leur faudra une bonne dizaine de secondes pour se rendre compte de votre présence, sans avoir besoin d’utiliser vos artifices. Idem pour l’alarme qui, une fois déclenchée, s’arrêtera d’elle même si vous restez caché, faisant ainsi disparaître tout méfiance de la part des gardes. Plutôt paradoxal pour un jeu qui met en avant son côté infiltration. La panoplie de gadgets de nos espions en herbe s’allonge avec l’utilisation du camouflage optique qui s’enclenche automatiquement dès que vous restez immobile contre un mur. L’effet spécial qui lui est attribué est plutôt sympathique mais on peut regretter tout de même de ne pas pouvoir l’utiliser comme bon nous semble, d’autant plus que le camouflage disparaît dès qu’on est en mouvement. Frustrant. Pour clore cet imparfait manuel d’espionnage, n’oublions pas l’ajout de ventouses qui permettent de se coller au mur dans une position plus qu’inconfortable et qui ne serviront que très peu finalement, étant donné l’intelligence plus qu’artificielle des ennemis.

 

Le ridicule peut tuer

 

Spy Fiction ne peut même pas espérer faire oublier son gameplay grotesque par sa réalisation technique. En effet, le soft souffre d’un manque de charisme flagrant, la faute à des personnages ne disposant d’aucune personnalité et l’absence total d’expression sur le visage, ce qui tend à rendre le jeu austère. Même conclusion pour les décors et le level design qui manquent cruellement d’originalité. Ne parlons pas de l’animation maladroite des personnages qui plonge le jeu dans une forme de ridicule assez prononcée.




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