18 20 4 5
Le voilà enfin ! Attendu par tous, SoulCalibur II n’avait pas droit à l’erreur. Et effectivement il n’y a aucune erreur, ou presque. Une réalisation irréprochable tant dans la qualité des graphismes, de l’apprentissage des coups, de la gestion du son ou dans la durée de vie énorme. Namco impose une nouvelle fois son style, en mettant une grosse claque à sa propre série des Tekken.
- Réalisation de haute volée
- Gameplay encore plus subtil
- Les persos exclusifs de chaque support
- Technique et spectaculaire
- Les voix japonaises
- Un poil trop bourrin
- L'effet de surprise en moins
S’il y est un genre vidéoludique où la concurrence est rude, c’est bien les jeux de combats. Déjà aux prémices de la 2D, la guerre faisait rage entre les Nippons de Capcom et SNK et les Américains de Midway. Désormais dans un monde où la 3D domine, les fans de baston ne savent plus où donner de la tête. Tekken ? Virtua Fighter ? Dead Or Alive ? Non, SoulCalibur et plus particulièrement SoulCalibur II.
A l’époque de la PlayStation, Namco avait imposé les bases du jeu de baston nouvelle génération. Résolument accès sur la technique, la série des Tekken s’éloignait des Street Fighter et autres The King of Fighters grâce à un panel de coups impressionnants. Dès lors, la concurrence s’est mise en route sur tous les supports. Pour se démarquer une nouvelle fois, Namco s’essaya au combat à l’arme blanche avec SoulBlade ou SoulEdge sur PlayStation. En 1999, Namco fait défaut à Sony en sortant un deuxième opus sur Dreamcast intitulé SoulCalibur. L’un des meilleurs jeux de baston vit le jour sur 128 bits, rivalisant encore avec Tekken 4, Dead or Alive 3 ou Virtua Fighter 4. Il aura fallu 4 ans à Namco pour nous pondre le troisième numéro de la série : Soul Calibur II. Evidemment, Soul Calibur II ne déroge pas à la règle qui a propulsé SoulBlade ou Soul Calibur sur le podium des meilleurs jeux de baston.
The legend will never die
Tout d’abord en ce qui concerne les modes de jeu, on retrouve ce qui fait le charme de la saga : le mode Missions rebaptisé pour l’occasion : Maître d’Armes. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une quête d’armes à travers de nombreuses missions. Dans quel but me direz-vous, afin de récupérer l’arme suprême désirée de tous : Soul Edge. Tout d’abord vous commencerez par un tutorial qui vous apprend les différentes techniques de SoulCalibur II : coups d’armes, coups de pied, projections, blocages. Suite à quoi, votre périple commence à travers le monde. Mais pour arriver à vos fins, il va falloir terminer bon nombre de missions des plus diverses. Cela commence avec un combat bête et méchant, puis une série d’adversaires à éliminer. Parfois, vous devrez faire tomber votre ennemi de la plate-forme de combat pour espérer remporter le match ou lui assener 30 coups dans le temps imparti ou le mettre KO avec simple des prises au corps à corps. A fortiori, on a l’impression que Namco a vraiment voulu nous mettre des bâtons dans les roues surtout quand l’adversaire regagne de la santé ou est invisible, quand le sol est miné ou bien lorsque le vent souffle en direction d’un précipice. C’est sûr qu’il y a de quoi faire notamment avec une difficulté allant crescendo pouvant avoir des effets néfastes sur la manette. Petite nouveauté, on a droit à des donjons labyrinthiques où chaque pièce recèle un ennemi jusqu’à la pièce suprême où magot et boss sont au rendez-vous.
A la fin de chaque match, vous remportez une certaine somme d’argent (que vous soyez vainqueur ou non) et des points d’expérience. L’argent vous sera utile lorsque vous vous rendrez dans la boutique. Celle-ci vous propose des armes pour tous les personnages du jeu mais aussi des modes de jeu, des artworks ou des vidéos. Quant aux points d’expérience, ces derniers vous rendent plus forts lors des prochaines missions afin de devenir Maître d’Armes. Et Dieu sait que vous en aurait besoin. Evidemment c’est grâce notamment à ce mode de jeu que vous allez pouvoir débloquer de nouveaux personnages, nouvelles arènes et encore des modes de jeu. Parlons-en de ces modes de jeu. Au début, on en compte 7 : le Maître d’Armes, un mode "Arcade" (permettant de voir la fin de chaque personnage), un mode "Versus", un "Practice", un "Contre La Montre" (avec 3 sous-modes), un "Survie" et un "Team Battle". A cela s’ajoutera l’option Bonus qui amplifiera la durée notamment pour les modes "Arcade", "Survie", "Contre la Montre" ou "Combat" en "Equipe" qui vous permettront d’utiliser les armes achetées dans le mode Histoire. Même si tout ça ne paraît guère original, ces modes vous permettront d’augmenter vos gains pour le mode Histoire.
Soul Calibur II se rapproche de SoulBlade en réutilisant le choix des armes pour les personnages, chose qui manquait à SoulCalibur premier du nom. Avec plus de 200 armes, il y aura de quoi faire pour équiper les personnages accessibles au début. SoulCalibur II met en scène 6 nouveaux combattants : Yunsung, Cassandra, Raphael, Talim, Necrid et bien évidemment pour cette version Playstation 2, Heihachi issu de la série Tekken. A ces sept-là, vous prenez quelques anciens comme Mitsurugi, Astaroth, Voldo, Ivy, Nightmare, Kilik, Maxi, Xianghua ou Taki. Et si cette quinzaine de personnages ne vous suffisait pas, et bien sachez que Yoshimitsu, Sophitia, Cervantes, Seung Mina, Inferno ou Charade (et hop ! Encore un nouveau) pourront être débloqués. Bref ça fait du beau monde ! Évidemment chacun possède son arme allant de la hache aux griffes, de la masse au fleuret, du sabre à l’éventail acéré. Il y en a pour tous les goûts. Pour la version GameCube, on retrouve Link et son épée. Pour la version Xbox, c’est Spawn et sa hache. Et la version PS2, nous offre un Heihachi en petite forme qui est le seul personnage sans arme. Certes, on va considérer que les poignets de forces sont des armes (surtout pour le mode Maître d’Armes), mais cela ne fait rien. Heihachi a du mal à nous convaincre dans Soul Calibur II.
Chacun son support
Côté maniabilité, Soul Calibur II fait honneur à la saga, à savoir une jouabilité instinctive qui répond au doigt et à l’œil. Ceux qui connaissent déjà les deux premiers opus, ils ne seront guère perdus. C’est-à-dire que le Carré et le Triangle se partagent les coups d’épée. Le Rond sert aux coups de pied, la Croix pour bloquer et contrer. Les boutons flippers L et R servent à la fois pour la Soul Charge, à bloquer et bien évidemment sont personnalisable afin de mettre des raccourcis de combinaisons. Sans oublier les projections dévastatrices réalisables grâce aux duos Carré+Croix et Triangle+Croix par exemple. La Dual Shock est parfaite dans ce genre de soft, ainsi les déplacements sont aisées au stick comme à la croix multidirectionnelle. La meilleure version en ce qui concerne la maniabilité. La musique colle parfaitement avec cet univers médiéval, gothique. Dès la scène d’intro en images de synthèse, on tombe sous le charme. Et durant les combats, on en prend plein les oreilles. Entre la puissance des chocs, l’ambiance des arènes, les voix (anglaises ou japonaises), bref on est éblouie des tympans. On pourrait bien reprocher à SoulCalibur II de ne pas bénéficier d’images de synthèse comme SoulBlade pour présenter la fin de chaque personnages ou bien d’avoir dans le mode Maître d’Armes des combattants non-jouables comme Berseker (un sosie d’Astaroth) ou Assassin. Mais d’un autre côté, on a droit à un mode Muséum dans lequel on peut voir les descriptifs, les arènes propres à chaque personnage, des hakas, des dessins, une galerie d’armes.