Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test SnowRunner : les camions ne sont plus si ternes... sur PS4

Test SnowRunner : les camions ne sont plus si ternes...
La Note
note SnowRunner 15 20

La meilleure façon de rouler, c'est de conduire un camion d'un point A à un point B, et de recommencer ! Voilà à peu près la boucle de gameplay principale de SnowRunner qui, malgré une certaine "hype", s'adresse à un public assez particulier, à l'instar de son prédécesseur. Mais le titre de Saber Interactive s'avère en réalité bien meilleur que Spintires Mudrunner. Les plus gros défauts objectifs ont été corrigés, le jeu se montre plus accueillant et, avec l'arrivée de la neige, les terrains dans lesquels on peut s'embourber sont plus variés que jamais. Les amateurs de boue, de treuils et de livraison de planches peuvent donc foncer les yeux fermés sur cet épisode, qui surpasse incontestablement ses prédécesseurs.


Les plus
  • Trois environnements très vastes
  • Une physique réaliste
  • Tout plein de véhicules
  • Plus beau, plus accessible et mieux fini que Mudrunner
Les moins
  • Scénarisation encore bien timide
  • Il faut aimer les quêtes de facteur…
  • Mode coop à revoir
  • Quelques bugs récalcitrants


Le Test

Sorti initialement en 2014, Spintires a par la suite été repris par Focus et Saber Interactive, qui ont finalement sorti un certain Spintires Mudrunner fin 2017. Aujourd'hui, ces deux mêmes entités nous proposent SnowRunner, qui aurait tout à fait pu s'appeler Mudrunner 2. Car l'arrivée de la neige ne signifie aucunement la disparition de la boue. C'est reparti pour des heures à patiner dans des terrains douteux, à utiliser des treuils pour se sortir des situations les plus désespérées, et à livrer toujours plus de cargaisons.


SnowRunnerAvant tout, précisons que ceux qui attendaient de ce Mudrunner 2 (qui ne dit pas son nom) une meilleure scénarisation en seront pour leurs frais. Il n'y a ni personnages à rencontrer, ni scènes cinématiques dignes de ce nom, ni vraiment de scénario. Le jeu démarre avec un simple petit texte nous informant qu'une inondation catastrophique a eu lieu, et que notre aide est requise pour réparer un pont. Certains joueurs jugeront peut-être qu'un vrai scénario et qu'une une véritable mise en scène seraient totalement inutiles pour ce qui paraît être une simple simulation de camions, mais ils auraient tort. Car en réalité, SnowRunner peut quasiment être considéré comme un RPG. Tout d'abord, on a droit à un monde semi-ouvert, constitué de trois régions principales : le Michigan, l'Alaska et Taïmyr. S'il est inutile de présenter les deux premières, on précisera tout de même que la troisième se situe en Sibérie centrale. La thématique du froid est bien présente, mais n'allez pas croire que le jeu se déroule entièrement sous la neige. Sur ce point, le titre et la jaquette sont légèrement trompeurs… et c'est tant mieux !



SnowRunnerOn se réjouit de retrouver les terrains boueux de l'épisode précédent, et de patauger dans des matières plus variées que jamais. Routes, terre, boue, boue épaisse, eau, éboulis rocheux, neige et glace forment ainsi l'éventail des chemins à parcourir. Tout comme le premier action-RPG Ubisoft venu, SnowRunner nous propose des tours de guet à débloquer, afin de dévoiler petit à petit la carte. Ces tours sont souvent situées dans des environnements difficiles d'accès, mais partir à leur conquête permet de dissiper le brouillard de guerre, et donc de révéler l'emplacement d'objectifs à accomplir, d'améliorations à ramasser, et de véhicules et autres remorques à réquisitionner. Les objectifs peuvent être de type Contrats, Tâches ou Défis, qu'on appellerait en d'autres circonstances quêtes principales, quêtes secondaires et… défis. Même si les développeurs ont essayé de faire des efforts, la variété n'est pas totalement au rendez-vous. La plupart du temps, les objectifs se limitent à prendre une cargaison à un point A à bord du bon véhicule, et à la livrer à un point B.

 

DIS CAMION !

SnowRunnerAu fil des missions remplies, on gagne de l'argent et de l'expérience, afin d'acheter de nouveaux véhicules et d'augmenter notre rang de conducteur, ce qui nous donne accès à des camions toujours plus gros, à des pièces d'équipement toujours plus nombreuses et même à des objectifs supplémentaires. Les stations-services permettent de faire le plein, tandis que les garages servent non seulement à réparer les véhicules endommagés, mais également à améliorer nos joujoux (moteurs, boites de vitesse, suspensions, pneus etc), à les personnaliser, ou encore à acheter et vendre toujours plus de véhicules. Il y en a tout de même une quarantaine en tout, ce qui est plus que le nombre d'armes dans certains jeux de rôle. Arrivé à ce stade du test, vous vous dites peut-être que cette analogie a assez duré, et qu'en plus elle est à moitié foireuse puisqu'il n'y pas d'ennemis à combattre dans SnowRunner. Détrompez-vous ! Des ennemis, vous allez en rencontrer tout plein. Sauf qu'ici ils prennent la forme d'un rocher mal placé, d'un gué un peu trop profond, d'un marais qu'on ne s'attendait pas à trouver au détour d'un virage, d'une zone boueuse trop étendue ou encore d'une pente trop raide. Au delà des quêtes de facteur un peu trop basiques, c'est bel et bien dans la conduite sur terrain difficile que réside le cœur du gameplay.

Cette lutte du quotidien qui faisait tout le sel de Spintires Mudrunner est encore plus réjouissante dans SnowRunner, car le jeu a progressé sur de nombreux points. Les graphismes sont de bien meilleure facture, la vue cockpit ressemble enfin à quelque chose, la caméra se comporte désormais de manière correcte, et le jeu est globalement plus clair et plus accessible. Ca fait du bien !

 

SnowRunnerLa physique est très bien gérée, et il vous faudra utiliser à bon escient les différents outils mis à votre disposition pour ne pas vous retrouver définitivement coincé. Ici, on se bat à coups de frein à main, de vitesse basse, de transmission intégrale et de blocage du différentiel. Mais votre plus précieux allié reste le treuil, que vous pourrez accrocher à un arbre proche, afin d'extraire plus facilement le véhicule du pétrin dans lequel vous l'aurez malencontreusement placé. Cette lutte du quotidien qui faisait tout le sel de Spintires Mudrunner est encore plus réjouissante dans SnowRunner, car le jeu a progressé sur de nombreux points. Les graphismes sont de bien meilleure facture, la vue cockpit ressemble enfin à quelque chose, la caméra se comporte désormais de manière correcte, et le jeu est globalement plus clair et plus accessible. Ca fait du bien ! Inutile toutefois de crier au miracle et d'embarquer trop rapidement dans le train de la hype, car la série possède encore une certaine marge de progression. Au delà du manque de véritable scénarisation, on peut par exemple regretter que le mode coopératif commette une énorme bévue : les progrès réalisés durant une partie ne sont sauvegardés que pour l'hôte de la session ! On peut également déplorer ici ou là la présence de quelques bugs (par exemple un contrat non validé alors que toutes les conditions sont remplies), dont certains sont carrément hérités du tout premier Spintires (les volants mal reconnus notamment). L'éditeur et le studio de développement nous promettent que des patchs sont en route. Il n'y a plus qu'à espérer qu'ils ne s'embourbent pas durant le trajet !


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